Tropismes vous invite à rencontrer Iegor Gran à l'occasion de la parution des Services compétents aux éditions POL.
Les Services compétents, ce sont les services du KGB dans les années 1960 en Union Soviétique. Le lieutenant Ivanov traque un certain Abram Tertz, pseudonyme choisi par un drôle d’écrivain qui s’échine à faire passer ses nouvelles fantastiques en Occident. Il sera identifié après six longues années d’une enquête souvent dérisoirement cocasse : de son vrai nom André Siniavski, avec sa femme, Maria Rozanova. Ce sont les parents du narrateur.
Pour écrire ce roman, Iegor Gran s’est lancé depuis plusieurs années dans un important travail de documentation. Il raconte ainsi le dégel post-stalinien. Depuis 1958 et l’affaire Pasternak, on s’interroge : quel est le bon dosage de la répression ? Siniavski est arrêté en 1965 et condamné à 7 ans de goulag. Libéré en 1971, il émigre en France en 1973. Son procès marque le début du « refroidissement brejnévien » et du mouvement dissident.
Les Services compétents, c’est donc le roman vrai et satirique de cette histoire intime et collective, écrit aujourd’hui par le fils de Siniavski, né l’année même de l’arrestation de son père. Les traîtres côtoient les dissidents comme les thuriféraires et les Tartuffes du système. De fausses pistes loufoques trompent les zélés défenseurs de l’idéal socialiste qui ont fort à faire dans leur combat. La culture occidentale s’introduit en fraude un peu partout. La dépouille de Staline est retirée de son mausolée. Gagarine reçoit en récompense de son exploit spatial une invraisemblable liste d’objets ménagers. Et une géniale absurdité contamine tout.
Tropismes à l'immense plaisir de vous inviter à la rencontre de Daniel Pennac à l'occasion de la parution de "La loi du rêveur" aux éditions Gallimard.
«L’ampoule du projecteur a explosé en plein Fellini. Minne et moi regardions Amarcord du fond de notre lit.
— Ah! Non! Merde!
J’ai flanqué une chaise sur une table et je suis monté à l’assaut pour changer l’ampoule carbonisée. Explosion sourde, la maison s’est éteinte, je me suis cassé la figure avec mon échafaudage et ne me suis pas relevé.
Ma femme m’a vu mort au pied du lit conjugal.
De mon côté je revivais ma vie. Il paraît que c’est fréquent. Mais elle ne se déroulait pas exactement comme je l’avais vécue.»
Tropismes vous invite à rencontrer l'historien Jean-Pierre Devroey à l'occasion de la parution chez Albin Michel de La nature et le roi, environnement, pouvoir et société à l'âge de Charlemagne.
Le règne de Charlemagne est un moment politique fondateur, qui évoque pour nous la construction des institutions légales de l'Europe chrétienne. Revenant sur cet épisode clé de l'histoire européenne, Jean-Pierre Devroey en tire des réflexions très actuelles : Et si la réinvention carolingienne du pouvoir et le désir de refonder les lois avaient eu affaire avant tout avec la croissance démographique et la menace de la faim ? Et si cette histoire vieille de douze siècles pouvait éclairer le monde d'aujourd'hui ?
Des décennies durant, les sociétés européennes eurent en effet à affronter des calamités naturelles meurtrières. Confrontant les textes anciens et les découvertes de l'archéologie à l'immense bibliographie récente sur les dynamiques environnementales, qu'il s'agisse de climatologie, de biologie ou de paléoécologie, Jean-Pierre Devroey parvient à faire revivre la peur de l'effondrement qui hanta les sociétés européennes du haut Moyen Âge, et l'extraordinaire effort créatif qui permit leur résilience. À l'heure où notre société est en proie à l'inquiétude environnementale, il offre une leçon de prudence et d'optimisme.
Tropismes vous invite à rencontrer le philosophe Lambros Couloubaritsis à l'occasion de la parution de La violence narrative : en quête d'une réforme constructive des rapports humains aux éditions Ousia.
La présence massive de la violence sur notre planète n'a cessé d'interpeller les chercheurs, alors qu'aucune analyse rendant compte de toutes ses manifestations n'a été élaborée. Cette absence est due à l'idée que la violence concerne surtout le corps et la force physique pour dominer, tuer, détruire ou endommager, concrétisée par des actes qui provoquent des douleurs corporelles et des souffrances psychiques. Cette thèse fait rarement allusion à la violence narrative qui, d'une part, agit d'une façon performative dans les dialogues, par la menace, la colère ou l'incitation à la violence, et, d'autre part, raconte la violence par une variété de récits et d'images, impliquant des souffrances morales, lesquelles expriment les violences ou les causent. Or la narration fait également état de violences au moyen de la fiction, parfois sans aucun rapport au réel, conférant à la violence le statut d'un schème, - un modèle empirique utilisé de façon déréalisée et fonctionnelle - , créant un monde imaginaire, qui produit un nombre illimité de narrations.
L'exposé, riche et varié, traverse presque tous les domaines de la parole vivante. Il illustre comment le schème de la violence régule la mythopoétique depuis le monde archaïque jusqu'au coeur de la littérature actuelle, enrichie par les moyens techniques qui contribuent au développement du septième art (cinéma), des arts suivants (photographie, télévision, bande dessinée, jeux vidéo, multimédias) et des réseaux sociaux, déroulant une mythotechnique fascinante, mais inquiétante à cause de la profusion de la violence narrative qui divertit des milliards d'êtres humains. L'auteur montre que si cette pratique pose depuis longtemps le problème de l'origine et de l'impact de la violence narrative dans la vie et les cultures humaines, notre civilisation a néanmoins réussi à quelques reprises à dépasser les violences physiques par de nouvelles cultures, comme les jeux panhelléniques et la démocratie antique, les Lumières, l'État de droit et le commerce à l'époque moderne, les droits de l'homme et le projet européen depuis la seconde guerre mondiale.
Tropismes Jeunesse vous invite à rencontrer Maylis Daufresne et Ian De Haes à l'occasion de la parution de "Fanny et la nuit" chez Alice Éditions.
Fanny a peur quand la nuit tombe. Elle a peur de toute ce qui se cache dans l’obscurité. Mais sa maman la rassure, et lui conseille de parler avec la Nuit. Alors, se dévoilent sous les yeux de Fanny des possibilités toujours plus nombreuses, car la nuit est belle, douce et pleine de surprises.
Graphiste de formation, Ian De Haes peint depuis son enfance. Il se tourne vers l’illustration jeunesse après avoir rencontré sa compagne, l’autrice Charlotte Bellière. Ancien libraire jeunesse, il utilise ses connaissances dans le domaine afin de proposer des illustrations tantôt drôles, tantôt poétiques.
Tropismes vous invite à rencontre Alain Eraly à l'occasion de la parution de son livre Une démocratie sans autorité? aux éditions érès.
L’institution de l’autorité fait aujourd’hui l’objet d’une remise en cause profonde. Au sein de la famille comme à l’école, dans la sphère du travail comme en politique, de Nuit debout aux Gilets jaunes, les signes de la crise se multiplient. Mais cette crise, qui est sans cesse évoquée tantôt pour s’en réjouir, tantôt pour la déplorer, d’où vient-elle au juste ? Et quelles sont ses répercussions ? Cet ouvrage en propose une interprétation générale.
Pour l’essentiel, la crise de l’autorité est une bonne nouvelle, son érosion engage toute notre modernité et rien ne saurait justifier de faire machine arrière. Il reste que ce déclin affecte en profondeur nos formes de vie et nos institutions. Partout, le besoin d’autorité se fait sentir, mais une autorité au service de la démocratie, du débat public, des droits et des devoirs, de la justice et l’équité, de la transmission des valeurs fondamentales, de la défense du commun contre l’emprise des intérêts privés, de l’adaptation des modes de vie à l’urgence écologique. Tout retour en arrière est proscrit : l’autorité est donc à réinventer.
Tropismes vous invite à rencontrer Jacques Sojcher à l'occasion de la parution de "Joie sans raison" paru aux éditions Fata Morgana.
Joie sans raison, dans une lutte entre le désir d’inscription et celui d’effacement, mêle oubli et mémoire, deuil et souvenir, manque et réminiscence, thèmes qui ont toujours marqué l’œuvre de l’écrivain autant dans ses essais que dans ses écrits plus personnels. La mélancolie et l’humour y marquent le détachement nécessaire à compenser les maux les plus profonds. “C’est le risque de la joie : elle dépossède le sujet de l’identité. Elle dépasse toute raison, toute explication. Elle ne communique pas, mais peut être contagieuse. Le poème approche parfois la joie sans comprendre. La voix dans les mots soudain voit la joie. Elle fait du corps une voix.”
La rencontre aura lieu en présence d'Arié Mandelbaum et sera animée par Eric Clémens.
Tropismes a l'immense plaisir de vous inviter à rencontrer Jonathan Coe à l'occasion de la parution de son dernier livre "Le coeur de l'Angleterre" aux éditions Gallimard.
Comment en est-on arrivé là? C’est la question que se pose Jonathan Coe dans ce roman brillant qui chronique avec une ironie mordante l’histoire politique de l’Angleterre des années 2010. Du premier gouvernement de coalition en Grande-Bretagne aux émeutes de Londres en 2011, de la fièvre joyeuse et collective des jeux Olympiques de 2012 au couperet du référendum sur le Brexit, Le cœur de l’Angleterre explore avec humour et mélancolie les désillusions publiques et privées d’une nation en crise.
Tropismes vous invite à rencontrer François Ost à l'occasion de la récente parution de son livre "Si le droit m'était conté" aux éditions Dalloz.
Faire du droit en racontant des histoires, tel est le pari de ce livre qui exploite toutes les variétés du conte juridique : la fable historique et la fiction animalière, le récit de science fiction et le reportage réaliste, la spéculation onirique et la nouvelle fantastique, le conte philosophique, la dystopie, et même la fantaisie théologique. Huit récits qui font réfléchir à la norme en posant d'étranges questions dont débattent l'avocat pro deo et l'avocat du diable.
Ne pas s'entêter à arpenter des territoires connus, plisser les yeux, tourner la tête pour observer autrement, pour observer autre chose, la vie minuscule, l'ombre, le fragment, le mouvement furtif, la question... Anne Herbauts propose aux enfants - et aux grands – des livres dans lesquels l'écriture et l'image se répondent en contrepoint, une série de petits chefs d'oeuvre comme autant de rares fleurs de papier...
Nous aurons le grand plaisir de l'accueillir le samedi 23 novembre, de 15h à 18h pour une séance de dédicaces, à l'occasion de la parution de trois livres aux éditions Esperluète, Casterman et Pastel/L'école des loisirs. Venez nombreux la rencontrer et partager avec nous un petit goûter !
11, Galerie des Princes
Galerie Royale Saint-Hubert
B-1000 Bruxelles
T. +32 (0)2 512 88 52
Ouvert tous les jours
Lundi : 10.00 - 18.30
Mardi : 10.00 - 18.30
Mercredi : 10.00 - 18.30
Jeudi : 10.00 - 18.30
Vendredi : 10.00 - 18.30
Samedi 10.30 - 19.00
Dimanche : 13.30 - 18.30