Texte inédit rédigé en 1966, dans lequel le philosophe français s'interroge sur la nature et le rôle de la philosophie, qu'il appréhende comme un discours. Même s'il évoque peu les grands philosophes, il accorde néanmoins une place particulière à Nietzsche, qui selon lui inaugure une conjoncture où la philosophie devient une entreprise de diagnostic du présent.
Le souvenir ajoute au temps une mémoire et une gestation. Il dispose à un retour sur le réel et double l'existence d'images inactuelles - suscitées parfois par le présent - comme chez Proust. Deux intuitions président à ce livre : le souvenir recèle un sens qui excédait les choses vécues sous la modalité du présent, et il organise une vision du monde qui s'oppose à l'idée d'une temporalité décadente. L'excédent porté par le souvenir suppose une dimension inassouvie du temps, dès lors doté d'une force motrice, créatrice - et sans doute émancipatrice.
Nous sommes séparés et opposés. Nos luttes aboutissent à des conceptions irréconciliables quant à l'être même des choses. Dans cet ouvrage, Tristan Garcia refuse de se résoudre à l'affrontement et propose d'accorder une existence commune, minimale et égale à toutes les entités possibles, afin de mieux reconstituer leurs différences et leurs puissances. Il répond à la destitution de l'universel, critiqué de toutes parts, par la recherche d'un « commun distinct », un être commun à toutes choses, un minimum de détermination qui ne serait pas l'expression d'un pouvoir, sans sombrer pour autant dans l'inconsistance.
Le défi de la sécurité globale
Comment lutter contre la mondialisation actuelle et ses dérives ? Quelles sont les logiques qui ont précipité la crise majeure, à la fois économique, sociale et environnementale, que nous vivons aujourd'hui ?
Au croisement de l'économie et de la géopolitique, l'ouvrage s'efforce de mettre en évidence les conditions et les enjeux de l'édification d'un modèle capable de relever le pressant défi de la sécurité globale, en analysant d'abord les contradictions d'un système économique, financier et international qui, depuis les années 1980, n'a cessé d'étendre sa domination.
e livre n'est pas un livre, c'est une carte. Et ce n'est pas une carte, c'est un atelier de cartographe, dans lequel, sous vos yeux, sont dessinées des ébauches de cartes. Et ce n'est pas un atelier, puisque nous sommes chaque fois sur le chemin : c'est le récit fait en direct des parcours d'exploration trébuchants d'un nouveau continent inexploré - qui n'est autre que la Terre vivante, mais qui a brusquement changé de nature sous nos pieds. »
Pour la première fois depuis l'avènement de la modernité, la nature des êtres non humains nous échappe. À notre époque d'extinction et de crise climatique, nos relations aux êtres vivants sont déstabilisées.
Nous sommes sortis de l'illusion moderne selon laquelle « la science » aurait stabilisé nos relations au monde. Nous ne savons plus ce que veut dire « nature » et ce que veut dire « politique ». Nous sommes entrés dans le temps de la métamorphose, dans le temps mythique : ce temps, en-deçà du temps, dans lequel se renégocient nos relations au monde.
Nous serions ainsi passés clans une société de contrôle. Un nouveau monde dominé par des technologies nouvelles permettant d'inventer des manières de gouverner et d'être gouverné inédites. Ces changements radicaux impliqueraient un renouvellement total de nos catégories de pensée qui resteraient construites sur des concepts dépassés. La question politique ne serait plus celle de la loi, ni celle de la norme, mais celle de la régulation en temps réel des comportements dans une grande boucle cybernétique de rétroaction. Dit comme cela, la notion de contrôle provenant des philosophies de Deleuze et de Foucault a l'apparence d'un « mythe » politique qu'il serait urgent de déconstruire. Nous proposons ici autre chose. Ne pas céder à la séduction du « plus jamais comme avant », pas non plus à la facilité du « rien de nouveau sous le soleil », mais proposer de mettre le concept de contrôle au travail, au service d'une « analytique critique de la politique ».
Cette histoire intellectuelle du radicalisme noir revient sur les origines européennes du marxisme avant de s'attarder sur le développement de l'histoire africaine et les débuts de l'esclavage transatlantique. Enfin, la pensée de trois figures majeures de la tradition radicale noire, W.E.B. Du Bois, C.L.R. James et le romancier Richard Wright, est étudiée.
L'autrice aborde avec humour le thème de l'astrologie, notamment à travers des portraits de personnalités plus ou moins connues. La chanteuse Taylor Swift, la femme du président américain Melania Trump ou encore la pionnière de la psychanalyse Sabina Spielrein sont examinées et leurs actions expliquées par le prisme de leur signe du Zodiaque.
Un portrait de la poétesse allemande visionnaire, une personnalité méconnue et atypique. Pendant la guerre de Trente Ans, Sibylla Schwarz et son père se barricadent pour échapper aux troupes suédoises qui veulent occuper la Poméranie. Mais Sibylla meurt avant la fin de la guerre, en 1638, à l'âge de 17 ans. Elle laisse plus d'une centaine de poèmes baroques d'une grande richesse formelle.
Dix histoires mettant en scène des travailleuses saisonnières dans un monde poétique et fantaisiste. Parmi elles, Plopine, Raoula ou encore la jeune Flippa, qui ont quitté leur foyer et leur pays d'origine pour un travail de misère le temps d'une saison, connaissent l'épuisement, les tâches ingrates, le mal du pays et l'absence des êtres chers tout en vivant des moments forts de solidarité.