Trois histoires qui mettent en scène l'amour entre un jardinier de cimetière et un pleureur de tombes professionnel, une étudiante en art qui demande à un jeune homme de poser pour elle, nu, et des agents du futur envoyés dans le présent pour réparer un paradoxe temporel, mais ne voulant plus repartir dans leur dimension après avoir testé la dolce vita.
Bien que descendante d'immigrés portugais, l'autrice ne connaît pratiquement rien du pays. Son père refuse obstinément d'en parler, et surtout pas de son enfance sous la dictature de Salazar. Elle se renseigne alors auprès des amis de son père et commence un périple, de la région parisienne à Lisbonne.
Au milieu du XVIe siècle, le jeune Nicolas est chargé par les colons français installés sur un îlot proche de la côte brésilienne de servir d'intermédiaire avec les Indiens Tupinambas. Echappant au cannibalisme grâce à ses talents de chanteur, il apprend leur langue et s'intègre à la tribu, tentant de comprendre ses coutumes et ses croyances. Un conte philosophique sur le racisme et la sauvagerie.
Après avoir exploré les territoires sauvages de l'arrière-pays dalmate dans Miracle à la combe aux Aspicset Qu'est-ce qu'un homme sans moustache ?, Ante Tomić nous offre avec ce nouveau roman une fine description de la population insulaire adriatique. On y rencontre un commandant de police entreprenant qui a aménagé ses cellules en chambres d'hôtes, un professeur de philosophie galant qui démontre que les ćevapčići, ou kebabs selon les régions, sont à la source de la culture méditerranéenne, un migrant syrien beau comme un dieu, centre de toutes les attentions du beau sexe, et un âne mythologique et fripon, qui brait chaque fois qu'un couple fait la bête à deux dos.
Quelques années après l'effondrement de la civilisation, une petite communauté subsiste en périphérie d'une grande ville sous le joug de la Matriarche. La jeune Dolores, muette et handicapée, encaisse brimades et violences sans broncher. Jusqu'au jour où, sur ordre de sa mère, elle est emmenée dans la forêt par son oncle pour être donnée à un autre groupe de survivants.
Cette histoire commence au bord de la mer des Caraïbes, sur un petit carré de plage jamaïcaine préservé des constructions d'hôtels de luxe qui envahissent la côte. Ici, la jeune Safiya grandit avec ses frère et soeurs entre une mère éprise de littérature et un père musicien de reggae qui obéit strictement aux préceptes rastafaris. Safiya évolue dans une Jamaïque pleine de musique, de mots, de nature triomphante, mais aussi dans un foyer marqué par l'oppression. Le père de Safiya y règne en maître, et inculque à ses enfants dès leur plus jeune âge l'horreur de « Babylone », qui désigne autant le maquillage ou la danse que la royauté britannique ou les violences policières.
Issue d'une famille aristocratique argentine, l'écrivaine Silvina Ocampo reste peu connue du grand public. S'appuyant sur de nombreuses sources et des témoignages, l'auteure brosse le portrait d'une femme attachante, intelligente et sombre. Sa relation avec son mari Adolfo Bioy Casares ainsi que son amitié avec Jorge Luis Borges sont relatées.
« J'étais venu au Palais parce que l'homme que je cherchais y avait une chambre. [...] Il était proche de la mort, et je lui aurais promis n'importe quoi. »
Le narrateur arrive dans un lieu mystérieux, une résidence située en plein désert et abritant une grande communauté queer.
Il y retrouve Juan, personnage charismatique, plus âgé et fascinant. Une amitié inaltérable est née entre les deux hommes quelques années auparavant, dans un hôpital psychiatrique.
Blackouts est l'histoire d'une promesse. Juan confie à son complice une mission : poursuivre ses recherches sur Jan Gay, anthropologue oblitérée par la mémoire collective qui a vu son travail pionnier bafoué, en des temps obscurs pas si lointains - le début du XXe siècle - où l'homosexualité était considérée comme une maladie.
Thetford Mines, ville phare de l’industrie de l’amiante québécoise, été 1986. Steve Dubois, neuf ans, et le petit Poulin, dix ans, s’abandonnent aux plaisirs de l’amitié. La belle saison est rythmée d’aventures sur les hauts terrils et d’évasions à travers les paysages mi-forestiers mi-lunaires. Les journées des deux inséparables s’écoulent dans l’oisiveté et l’innocence, sur leurs vélos ou allongés dans leur cabane parmi les pins. Or, l’année 1986 est riche en tragédies, et l’une d’entre elles affecte le cours de la vie de Steve comme nulle autre. Cinq ans plus tard, on le retrouve en proie à son obsession : reconstituer son paradis évanoui.