« Et donc, il ne me manque que la parole ? Eh bien, c’est que vous êtes sourdingue. » Oui, car c’est un chat qui parle. Chemoule est un chat, un chat français. Ou plus exactement une chatte, mais à la naissance on a cru à un chat. On lui a donc donné le nom de Michel Poniatovski, et après vérification, celui de Chemoule. Une chatte française en ce qu’elle est préoccupée par l’orthographe, par exemple, et en ce qu’elle a le sens de la propriété. Mais c’est surtout un chat qui fait des trucs de chat, comme dormir (beaucoup), manger, utiliser une litière, composer une ode au feu de bois, monter une expédition contre des voisins potentiellement envahissants, protester quand on l’instrumentalise pour une vidéo ou des photos. Elle raconte sa vie dans les moindres détails. Elle pense comme ça pense, un chat. Et Nathalie Quintane invente alors une langue poétique « pour parler le chat »
Recueil de poèmes sur les premières joies, l'enfance, les souvenirs, le temps qui passe, entre autres.
Un recueil de poèmes dans lesquels l'auteur propose une célébration de la vie malgré le temps qui passe.
Recueil poétique dans lequel l'auteure évoque l'odyssée intime d'une fillette qui a grandi entre deux continents et qui est en quête d'elle-même. Elle interroge l'histoire de sa famille et de son peuple.
Des textes divers (lettres, essais, notes préparatoires, poèmes) témoignant de l'originalité et de la singularité des écrits de l'auteure.
Louise Glück, se tenant à l'écart du courant américain de la poésie confessionnelle, compose des recueils polyphoniques où le je n'est jamais réductible à une seule identité, mais où chacune des voix participe à un vaste ensemble poétique. Dans Meadowlands s'entrecroisent ainsi celles des protagonistes de L'Odyssée, dans une réécriture du mythe qui laisse la part belle aux personnages secondaires - Télémaque, Circé, Pénélope -, et celles d'un homme et d'une femme d'aujourd'hui, au bord de la rupture. De cette confrontation entre l'atemporel et le contemporain, Clück tire un champ magnétique d'une rare puissance, une poésie au pouvoir de suggestion nouveau.
H.D. (Hilda Doolittle, 1886-1961) est une des figures les plus fascinantes de la poésie américaine. Adoubée en tant qu'« Imagiste » au début du XXe siècle sous son pseudonyme par Ezra Pound, elle sut trouver sa propre voie, en une époque tourmentée.
Hélène en Égypte est le dernier poème de H.D., celui du bilan d'une destinée singulière, aux épisodes dramatiques aboutissant à une sorte de « joie ardente », celle de la consumation de soi au brasier de l'amour, destruction et régénérescence permanentes à laquelle l'oeuvre en chantier ininterrompu permet d'accéder. Ce poème tient de la tragédie antique où les protagonistes prennent successivement la parole. H.D. se regarde écrire ce que sa vie lui a donné à vivre - des êtres fabuleux à croiser et à sonder, des actes à entendre en leurs résonances intimes, des symboles - images, mots, sons permettant d'établir la communication entre les êtres et les actes, entre affect et entendement -, correspondances à établir afin que la clarté advienne. Outre la fréquentation de poètes et d'écrivains majeurs de son temps (Pound, D.H. Lawrence, W.C. Williams), H.D. s'est nourrie de la lecture des Anciens (Euripide, Théocrite).
Recueil de poèmes en vers libres, en prose ou inspirés de la forme du haïku, dans lesquels la chanteuse livre ses pensées les plus intimes et évoque ses influences, notamment Sylvia Plath. L'ouvrage affecte la forme du tapuscrit des textes et est richement illustré de photographies. Le texte anglais du recueil figure en fin de volume.