Bobby, quatorze ans, s'amuse à lancer des pierres sur des voitures. L'une d'elles touche une conductrice, qui perd le contrôle de son véhicule et meurt dans l'accident. Elle avait dix-huit ans et était la fille de Jack, un redresseur de torts mandaté par les gens modestes de son quartier pour intimider les escrocs et autres sales types. Quelques années plus tard, Jack s'inscrit à un atelier d'écriture dans l'espoir d'exorciser sa douleur, et noue avec la jeune femme qui l'anime, Lily, une relation quasi filiale. Mais il se trouve que le hasard des familles recomposées fait d'elle l'ex-belle-soeur d'un Bobby qui n'a rien perdu de sa capacité à s'attirer des ennuis.
A la suite d'une épidémie de grippe espagnole, les habitants de Commonwealth sont mis en quarantaine. Un jour, alors qu'il est en poste sur l'unique route menant à la ville, Philip Worthy, le fils adoptif du fondateur de la bourgade, est confronté à un soldat affamé qui demande l'asile.
Survivre à tout prix est harassant. C'est une surveillance constante, une discipline qui laisse peu d'espace à la sensibilité. Elle en a assez. Quand les probabilités sont contre vous, l'unique règle consiste à ne pas lutter en vain - question d'élégance. Accepter la défaite, accueillir la vie qui vient et laisser le courant glisser sur vous jusqu'à ce qu'il se lasse. Les humains épuisent leur vie à remonter le courant, à refuser de flotter jusqu'à la mer. Pour ne pas disparaître, ils s'agitent et abîment tout.
Aventure de science-fiction et exploration philosophique, un roman aussi ambitieux qu'époustouflant par une voix fondatrice de l'afroféminisme.
Après un sommeil de plusieurs siècles, Lilith s'éveille à bord du vaste vaisseau spatial des Oankali. Créatures dotées de tentacules, experts en génétique, ils ont sauvé les rares survivants d'une Terre mourante et sont prêts à ramener Lilith et les derniers humains sur leur planète régénérée. Mais la survie a un prix...
Lanvil, mégalopole caribéenne, vitrine rutilante des diversités culturelles, havre pour tous les migrants du monde, est au centre de tous les regards. À la pointe de la technologie, constellée d'écrans, la ville s'élève de plus en plus haut, mais elle oublie les trames qui se tissent en son sein. Pat et sa bande de débouya vivent de magouilles et de braquages. Joe et Patson courent de galère en galère, poursuivis par les flics. Ézie et sa soeur Lonia, traductrices, infiltrent les hautes sphères des corpolitiques. Toutes et tous rêvent en secret de retrouver la terre de leurs ancêtres, le Tout-monde, enseveli quelque part sous le béton. Pour y parvenir, un seul chemin : faire tomber les murs entre l'anba et l'anwo, et renverser l'ordre établi.
Roman choral irrigué par une langue hybridée et vibrionnante, Tè mawon ouvre la voie à une science-fiction caribéenne francophone, inventive et décoloniale. (présentation de l'éditeur)
Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. À force d'assassinats et de disparitions, la révolte est écrasée par le régime. Les révolutionnaires se dispersent alors que l'autoritarisme se renforce.
Subtil béton n'est pas l'histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite. Colères et tendresses se mêlent en de multiples tentatives pour reconstruire espoirs et solidarités.
Des drogues qui brouillent la réalité et provoquent la conjonction des possibles. Des perroquets génétiquement modifiés qui jouent En attendant Godot. Des milliardaires élaborant des chimères, mi-hommes mi-animaux, par pure passion esthétique. Des femmes qui accueillent dans leur ventre le cerveau de leur conjoint le temps de reconstruire son corps. Des enlèvements pratiqués sur des répliques mémorielles de personnalités humaines. Des fous de Dieu inventant un virus sélectif reléguant le SIDA au rang de simple grippe. Des implants cérébraux altérant suffisamment la personnalité pour permettre à quiconque de se transformer en tueur...
La troisième guerre mondiale a dévasté l'hémisphère nord, laissant derrière elle un nuage radioactif qui avance inexorablement vers le sud. Le roman se concentre sur la vie d'une communauté de Melbourne qui sait qu'il ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Entre espoir, renoncement, dénégation, lucidité et rêve, chacun compose à sa façon avec l'irrémédiable.
Angela Merkel essuie une larme. Les populistes viennent de remporter les élections. Le Frexit a suivi le Brexit, et l'ONU est sur le point d'être dissoute. La démocratie libérale a vécu. Gagnés par une forme d'apathie post-démocratique, la plupart des citoyens allemands de la classe aisée se détournent de la question publique et se recentrent sur eux-mêmes. Parfaits représentants de ce nouveau nihilisme aussi désabusé que pragmatique, Britta Söldner et son associé Babak Hamwi ont, derrière la façade d'un cabinet de coaching psychologique spécialisé dans la prévention du suicide, fondé Le Pont, une entreprise florissante qui vend à des organisations terroristes des candidats kamikazes.