Le Louvre et les Tuileries

Le Louvre et les Tuileries
Carmona Michel
Ed. La Martinière
Date de publication : 01/10/2004

Depuis 1202, le coeur de la France bat au Louvre. La «grosse tour» dressée par Philippe Auguste et Charles V pour faire face aux Anglo-Normands est le centre de la féodalité française. François Ier la démolit et remplace la forteresse médiévale par un élégant palais Renaissance. Catherine de Médicis y ajoute les Tuileries. Le drame de la Saint-Barthélemy est une tache sanglante au milieu des fêtes somptueuses et des bals costumés. À peine installé à Paris, Henri IV décide de réunir le Louvre aux Tuileries et construit la Grande Galerie où les artistes de l'époque exposent leurs oeuvres: il vient d'inventer les musées. Louis XIII lance les travaux de la Cour carrée, Louis XIV a le temps de voir s'élever la colonnade et de contempler les jardins de Le Nôtre aux Tuileries avant de transférer le centre du pouvoir à Versailles. Pendant près d'un siècle, le double palais devient un «squat» d'artistes et de nobles sans le sou. Il ressuscite à la Révolution qui proclame la République aux Tuileries et transforme le Louvre en musée de la Nation. Napoléon n'a de cesse de l'agrandir et de l'enrichir. Après Waterloo, les trophées de guerre repartent, mais la Vénus de Milo, les antiquités égyptiennes et les oeuvres d'artistes vivants comblent les vides. La place manque. Napoléon III rénove le Vieux Louvre, puis édifie de nouveaux bâtiments le long de la rue de Rivoli. Le «premier grand Louvre» est tout juste achevé lorsque les incendies de la Commune détruisent le palais des Tuileries. À la fin du XXe siècle, la pyramide de Peï et les galeries souterraines du Carrousel font du «second grand Louvre», voulu par François Mitterrand, l'un des plus grands musées du monde. OEuvre de huit siècles, il est aussi le miroir d'une France qui a enraciné en ce lieu sa force, son unité et son rayonnement culturel.
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