Mémoires, vol. 1. Les chemins de la victoire

Mémoires, vol. 1. Les chemins de la victoire
Castro Fidel
Ed. Michel Lafon
Date de publication : 01/01/2012

«J'ai hésité longtemps sur le titre de ces Mémoires. Je ne savais pas s'il fallait les intituler La Dernière Offensive de Batista ou Comment 300 hommes en mirent 10 000 en déroute. Ce sera finalement Les Chemins de la victoire.

J'y inclus le récit des premières années de ma vie sans lequel on ne comprendrait pas le sens de ce livre. J'y explique ce qui m'a mené à la révolution et à la lutte armée dans les montagnes de la Sierra Maestra. Je ne suis pas né avec les réalités du monde, mais je les ai vite saisies...

Nombre d'historiens se sont penchés sur ce qui s'est passé dans la Sierra et sur le sort des guérilleros qui s'y étaient retranchés. Il me semble néanmoins que seul le meneur et chef de cette force de combattants novices peut relater les événements de façon vivante et précise. Soixante-quatorze jours de combat au cours desquels nous, les révolutionnaires, parvînmes à déjouer les plans des forces armées soutenues et équipées par les États-Unis, et fîmes que l'impossible devint possible. C'est aussi le meilleur moyen de rendre hommage à ceux qui sont tombés durant cette épopée.

À cette étape de ma vie, me voilà en mesure d'offrir mon témoignage. J'ai l'espoir qu'il aura une valeur pour les générations futures.»

«La dictature a lancé contre nous une véritable marée humaine. Mais l'Armée rebelle n'abandonnera jamais ses positions dans la Sierra Maestra. La mort ou la victoire, c'est l'unique alternative que nous acceptons.»

Pendant soixante-quatorze jours, le Commandant Fidel Castro, inlassablement, répartit ses effectifs en fonction de ce qu'il sait des déplacements adverses. Il envoie le Che ici, son frère Raúl ailleurs, un autre plus loin, au cas où... Un stratège hors pair et un communicant habile, qui galvanise la population sur Radio Rebelle.

Soixante-quatorze jours de courage et d'obstination, de discipline dans la fraternité, de compagnons tombés sous vos yeux, qu'on pleure discrètement, comme les autres, peut-être, vous pleureront demain. Pas de grandiloquence, pas de mots inutiles, juste l'humble détermination des défenseurs ardents des grandes causes de l'Histoire.

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