Dernières nouvelles d'Ecosse

Ed. 13e note
Date de publication : 01/10/2012
En onze récits, Laura Hird, icône féminine de la contre-culture anglo-saxonne, orchestre avec autant de cynisme que de sensibilité les collisions de personnages monstrueusement solitaires, dans une Écosse à la fois refuge et prison.
« Les gens sont tellement cons. Ils font d'office confiance à la première personne qui s'intéresse un peu à eux. C'est la solitude, j'imagine. Personne n'a jamais l'air à l'aise en sa propre compagnie, contrairement à moi. C'est carrément pathétique. Cela dit, je peux parfaitement décider de bien aimer Hope. Je peux décider d'aimer n'importe qui. »
Souvent cataloguée comme sombre et crue, l'oeuvre de Laura Hird est surtout bien plus complexe qu'un simple inventaire de dysfonctionnements urbains. C'est à une étude épidémiologique de l'humain qu'elle se livre, en vidant de leur substance rassurante les idées douillettes de rédemption et de salut
(Heidi James, auteur de Carbon)
Éperdument lisible, d'un humour noir et douloureux, le délice naît de la dysfonction. The Times