Peintre peint sur papier peint

Peintre peint sur papier peint
Foix Alain
Ed. Galaade
Date de publication : 01/09/2005

Un appartement parisien... Le cadavre du peintre Alis Poignant-Alis, dont la tête est affalée dans le cadre de sa toile déchirée... Le sang projeté sur un vieux papier peint révélé sous un miroir en miettes... Un article truqué de la Déclaration des droits de l'homme tracé au rouge à lèvres en guise de signature : le meurtre de l'artiste laisse perplexes les deux policiers chargés de l'enquête, l'inspecteur Pérez, vieux loup de mer de la « Crime », et Dumas, son acolyte aux allures de pingouin ridicule. Un peu sonné par la mise en scène de ce meurtre, Pérez s'en va chercher le repos et l'inspiration auprès de Jane Kruger, belle peintre irlandaise à la crinière fauve, tandis que Dumas s'intéresse à Pierre-Amadou Deng-Xiao-Khane, dit le Chinois, modèle athlétique et mégalo à qui il est arrivé de poser pour la victime. La galerie de portraits ne manque pas de saveur. L'enquête progresse de crimes en crimes, toujours plus sophistiqués les uns que les autres, et auxquels l'inspecteur Pérez se trouve à chaque fois mystérieusement mêlé.

Peintre peint sur papier peint est le premier volet des aventures de l'inspecteur Pérez. Un régal pour les amateurs de suspense et d'histoires baroques. De l'art plastique à la musique contemporaine, Alain Foix nous entraîne au coeur des milieux artistiques. Une écriture débridée et décalée, où le jeu est partout présent : dans les mots, les images ou les situations.

« Je cherchais le mobile, nom de Dieu, Dumas, mais le mobile, c'est le crime lui-même. Oui, vous avez raison, Dumas, c'est un crime d'artiste, un crime expressionniste. À moins que... à moins qu'il ne soit... conceptuel. Mais oui, c'est ça, conceptuel ! »

« Il allait franchir la barrière végétale, quand il tressaillit. Il crut entendre gémir les statues et se figea malgré lui. Une écoute plus précise porta son regard parmi le fatras de cadavres sculptés où il vit émerger un corps vivant badigeonné de couleurs criantes allongé sur le sol. Ce n'était pas un corps, mais deux, emmêlés dans une posture étrange. De cet amas mouvant émergeait de temps à autre une main armée d'un pinceau qui replongeait aussitôt dans la masse gémissante. Deux corps. Deux femmes. Deux femmes peintes peignant en geignant sans peignoir. »
Présentation de l'éditeur

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