C’est l’histoire d’un chat qui se sent chien, perdu dans ce pays où tout est bien rangé. Il rencontre un roi qui se sent ours et d’autres êtres hybrides qui s’interrogent sur leur existence et leur devenir à l’instar de cette grenouille qui veut précipiter son destin de princesse. Leur chemin les ménera jusqu’au pays où tout est possible, là où la différence est admise. Alex Cousseau et Charles Dutertre proposent dans cette fable une réflexion sur l’identité et la liberté nécessaire. Nous sommes ce que nous devenons, dit l’ours. Nous devenons ce que nous sommes, ajoute le chien.
« Un homme raisonnable ne peut parler de choses sérieuses à un autre homme raisonnable : il doit s’adresser aux enfants » clame le préambule. Ces douze contes, très dialogués, usent de formules, refrains, répétitions… transcrivant avec bonheur la tradition africaine orale. Étonnants, dramatiques, souvent drôles ou malicieux, ces contes d’une grande richesse mettent en scène des humains, des animaux, mais aussi l’ombre, le vent, la faim. Ils traitent de l’amitié, l’injustice, la pauvreté, de la paresse… et sont par-dessus tout une ode à la nature. Noir profond sur le blanc de la page, gris et ocre vaporeux, lignes droites et courbes : Pierre Pinsard illustre ces contes avec rythme et élégance.
Killiok, le chien noir, est inquiet. Il attend le retour de Vari Tchésou, le magicien rouge, dont il n'a plus de nouvelles depuis le printemps. D'après les oiseaux, une roulotte aurait été aperçue au fin fond de la grande forêt. Killiok convainc Véronica de l'accompagner pour savoir ce qu'il en est. Tous deux s'enfoncent dans la grande forêt et font de surprenantes rencontres.