À travers quatre chroniques contemporaines, Jean-Luc Cornette et Stéphane Oiry explorent avec minutie et finesse le quotidien de gens comme vous et moi. Enfin... presque.
Car dans chacune de ces histoires se glisse au moins un personnage doté d'un don particulier, celui de pouvoir passer la tête à travers les murs pour voir ce que font les voisins. À coup sûr c'est un passe-murailles !
Que ce soit avec des amis vous invitant à une soirée diapo mortellement ennuyeuse, avec un dragueur de bas niveau équipé GPS, airbags et verrouillage centralisé, avec une collègue de bureau timide mais excellente cuisinière, ou encore avec deux petites frappes un peu simples d'esprit, les passe-murailles savent toujours se sortir de situations délicates avec une pointe d'originalité.
Doué d'un remarquable sens de l'observation, Jean-Luc Cornette, auteur entre autres de Visite Guidée, confie ses textes justes et incisifs au talent de Stéphane Oiry dont le dessin et les couleurs, d'une sobriété et d'une efficacité admirables, donnent toute sa cohérence à l'univers des ?Passe-Murailles?.
Présentation de l'éditeur
Dans un futur lointain, l'Europe a été ensevelie sous les glaces. Une expédition scientifique s'aventure dans ces contrées gelées avec l'espoir de retrouver des traces de la civilisation disparue. Ils découvrent un immense bâtiment et, à l'intérieur, des oeuvres intactes. Il s'agit du Louvre. Période glaciaire inaugure une collection de BD en co-édition avec le musée.
Amusant et délicat, malicieux et très bien dessiné, ce livre met enfin l'Afrique sur la carte de la BD, exception notoire de notre Stassen (Déogratias).
L'humour et la bonhommie, mais aussi une gravité qui ne dit pas son nom, tout cela composes un charmant premier livre.
Lu et apprécié par Oscar
Des histoires d'enfants d'aujourd'hui, des histoires d'enfants éternels : les jeux, les copains, les disputes entre parents (et entre frères). Flip est très réussi, avec une ligne claire d'un nouveau genre, très efficace.
Lu et apprécié par Oscar
L'été chez Cornelius, ça signifie quand même de belles choses... Coup sur coup, ils nous sortent deux livres long en bouche, deux livres « bilan ». On a déjà évoqué « Hanté », qui suggère l'ombre qui se cache derrière Monsieur Jean (une ombre inquiétante et tourmentée), nous aimerions nous égarer un peu plus sur un autre auteur phare du catalogue Cornélius, j'ai nommé Blutch.
Il y a quelques années Blutch avait sorti des petits livres énigmatiques sous le titre Mitchum. Devenus introuvables, Cornelius les compile, agrémentés de deux ou trois récits supplémentaires.
On y constate la stupéfiante forme de Blutch, sa qualité et sa pertinence sur le format court. Il arrive à tirer le meilleur de ses récits succincts, une qualité d'écriture et d'ellipse formidable, un sens dramatique et métaphorique, une manière très personnelle de citer ses sources. Tout ça avec un dessin adaptable, parfois lourd comme du silex et par instant souple et léger comme de l'étoffe. La veine
onirique lui convient merveilleusement, elle nous plonge dans des rêves d'adulte anxieux et érogènes.
Blutch est vraiment un grand dessinateur et un grand narrateur, sans équivoque.
Ce livre a une place de choix entre Ungerer et Doré.
Christophe Poot, libraire BD chez Tropismes
Mitchum constitue une aventure artistique aussi fascinante qu'originale. Libre d'inventer comme d'enfreindre ses propres règles, Blutch y esquive les pièges de la virtuosité pour laisser la seule émotion guider sa main. Entièrement dédiées au geste et au plaisir de raconter, ces pages sont un miracle d'épure et d'équilibre.
Interrogeant sous différents axes les thèmes du regard, de l'artiste et du modèle, Blutch capte avec sensualité les chassé-croisés sentimentaux ou les visions nocturnes angoissantes. Les images qui surgissent de ces fulgurantes improvisations sont une plongée sans carte ni boussole au coeur d'un univers intime et onirique en perpétuelle mutation.
La présente édition de Mitchum compile en un volume les cinq 'comix' initialement parus, en les enrichissant de nombreuses pages et dessins inédits. Une occasion privilégiée de voir la bande dessinée en mouvement et de revivre une performance qui aura marqué autant les esprits que son auteur lui-même.
Présentation de l'éditeur
Dora Mars rêve de gloire et de prince charmant. Ce dernier prend bientôt la forme d'Armel, chevalier du ciel croisé dans une éphémère nuit de folie. Et lorsque le Théâtre aux Armées lui donne l'occasion d'aller chanter à Pavlos, là où s'illustre son héros, elle part, sacrifiant sa carrière au profit de l'amour. Mais dans cette base perdue des Balkans, rien ne se passe comme on s'y attendrait, et la belle romantique va devoir affronter périls et déconvenues.
Présentation de l'éditeur
Alban Méric est spécialiste d'histoire byzantine, violoniste, pacifiste... et tombe fou amoureux de Manolis, le jeune Grec qu'on lui affecte comme ordonnance. Le problème, c'est qu'Alban vient d'une grande famille rigoriste, qu'il vit en 1916, qu'il est lieutenant dans l'armée française et trop lâche pour assumer son état. Une proie rêvée pour les maîtres chanteurs. Dans cette situation extrême, il se trouve placé face à deux choix : puiser dans des ressources intérieures inexploitées et effrayantes... ou entamer une lente descente aux enfers.
Présentation de l'éditeur
'Voici enfin le troisième livre de Byun Byung Jun. Dès le début de l'histoire, on se trouve plongé dans la mélancolie qui imprègne la vie de Séoul, cette capitale, où les pigeons se blessent en fouillant les poubelles, où le père du petit héros traîne sa misère de sdf, ressemble à la ville sinistre décrite dans Princesse Anna, sans toutefois en donner une image aussi tragique. Sans doute, grâce aux couleurs utilisées, les dessins paraissent plus gais. Pourtant, l'auteur introduit une certaine sécheresse dans sa peinture du paysage urbain, lequel, accompagné de dialogues muets, vous fait ressentir une sorte de malaise qui ne vous lâche plus, comme ces métaux lourds qui s'accumulent dans l'organisme.' Kamakkui, éditeur d'un webzine sur la BD.
Gipi est maintenant un nom attendu au tournant, tant il a déjà marqué les lecteurs avec tous ses livres précédents.
Le voici ici avec une 'fable rock', où les ingrédients habituels de ses histoires se retrouvent 'amplifiés' : la jeunesse, l'amitié, les parents... Ce livre n'est pas sans évoquer Quéquette Blues, de Baru (même au niveau dessin).
Lu et apprécié par Oscar
'Je restai plus d'une heure à observer en silence avant d'ouvrir la bouche et de rompre cet instant magique de création. Cet être à la santé fragile se transformait en tornade quand il sentait dans sa main le contact d'un pinceau et l'odeur de peinture lui collant au museau.'
Présentation de l'éditeur