Voici un livre sur l'enfance et ses métamorphoses.
L'arrière-plan est terrible, parfois même terrifiant, et pourtant c'est une lecture jubilatoire. Encadrées par deux contes, liées entre elles par toutes sortes d'échos, trois longues nouvelles composent Melancolía.
Un enfant de cinq ans dont la mère est sortie se persuade qu'il a été abandonné. Le garçonnet explore l'appartement, avant de s'en échapper sur les passerelles du rêve.
Première nouvelle de Klaus Mann, elle a été écrite en 1926, alors qu'il avait tout juste vingt ans. Point de départ d'une vie de grand écrivain, ce texte est le premier affrontement dans une rivalité littéraire avec un père omniprésent et omnipuissant, Thomas Mann, prix Nobel de littérature quelques années plus tard. Mais c'est d'abord une troublante histoire d'amour, pleine de tensions, de secrets, de chagrins et d'espoirs. L'idylle suggérée par le titre est pourtant un adieu à l'enfance, cette période de la vie que souvent le souvenir embellit, parce que les conflits en gestation n'ont pas encore inscrit de rides dans la vie. Il y a dans cette nouvelle vacillante d'imperfection et troublante de profondeur, tout ce qui va faire de Klaus Mann un immense écrivain qui, plus radicalement que son père, a empoigné ses démons jusqu'à se précipiter avec eux dans le vide. Klaus Mann s'est donné la mort au printemps de 1949 dans le sud de la France, à Cannes, où il est enterré. (présentation de l'éditeur)
L'histoire de l'Istrie du XXe siècle, depuis le grand incendie de Salonique en 1917 jusqu'à nos jours, est revisitée à travers les événements, les vies ordinaires et extraordinaires de ceux qui se sont succédé sur cette terre et la trace qu'ils ont laissée dans l'esprit du narrateur. Ce roman empreint de poésie mêle réflexions intimes, réalité historique et mémoire collective.
« Anaïs Nin, son nom même, est recouvert par une réputation sulfureuse. On confond sa vie et son oeuvre. On parle plus du nom de ses amants que de son écriture. On murmure quelle écrivait, sous le manteau, de la littérature érotique, sans parler de ses romans et de ses essais. On sait qu elle a commencé à écrire son journal très jeune et quelle ne l'a pas lâché. On sait moins quelle n'a jamais imaginé qu'un jour elle ne serait célébrée dans le monde entier que comme l'auteure de ce journal, elle qui ambitionnait, à juste titre, d'être reconnue, avant tout et par-dessus tout, en tant qu'écrivaine de fiction.
Rosary en Californie est devenue une raffinerie de pétrole et une décharge de pneus habitée par des chrétiens évangéliques. Helen, une adolescente, tente de trouver sa place avec sa bande d'amis, plus ou moins marginaux, autoproclamés les Tête-de-bite, et sa tante voyante mal acceptée par la communauté. Or, le cabinet de cette dernière est menacé et le groupe commet des actes malveillants.
Neuf essais écrits entre 2018 et 2020, dans lesquels A. Roy invite à réfléchir sur la liberté dans un monde de plus en plus autoritaire. Elle aborde des notions telles que l'importance du langage, le rôle de la fiction et de l'imagination et les répercussions de la crise sanitaire sur la société indienne. Selon elle, la pandémie de 2020 est un moyen pour l'humanité d'inventer un autre monde.
« Rodmoor ! Le vocable l'attirait et le troublait en même temps. Ce qu'il lui suggérait - il lui fit admettre qu'il avait sur la question des Idées plus précises qu'elle - correspondait sans nul doute à ce qu'il recouvrait : des lieues et des lieues de solitude blanchie par la mer, des dunes et des marais, des saules épars et des peupliers aux feuilles pâles, des mares sombres et des roseaux au long murmure nocturne.
Un recueil d'histoires empreintes de surréalisme formant comme une sorte de voyage poétique à travers les relations, les émotions et l'expérience humaine.
Sophia Cleves voit peu son fils Art mais l’invite pour Noël afin qu’il puisse lui présenter sa petite amie Charlotte. Lorsque celle-ci rompt avec Art, il propose à une inconnue de jouer le rôle de Charlotte. Le jeune homme s’aperçoit bientôt du mauvais état de santé de sa mère et demande l’aide de sa tante Iris bien que les deux soeurs ne soient plus en contact depuis trente ans.
Bien que se déroulant dans une ville anonyme, Milkman s'inspire de la période des Troubles dans les années soixante- dix, qui ensanglanta la province britannique durant trente années. Dans ce roman écrit à la première personne, une jeune fille, non nommée excepté par le qualificatif de « soeur du milieu » - grande lectrice qui lit en marchant, ce qui attise la méfiance -, fait tout ce qu'elle peut pour empêcher sa mère de découvrir celui qui est son « peut-être-petit-ami » ainsi que pour cacher à tous quelle a croisé le chemin de Milkman qui la poursuit de ses assiduités. Mais quand son beau-frère se rend compte avant tout le monde de tous les efforts qu'elle fait et que la rumeur se met à enfler, soeur du milieu devient « intéressante ». C'est bien la dernière chose qu'elle ait jamais désirée. Devenir intéressante c'est attirer les regards, et cela peut être dangereux. Car Milkman est un récit fait de commérages, d'indiscrétions et de cancans, de silence, du refus d'entendre, et du harcèlement. (présentation de l'éditeur)