« Le temps ne va pas dans une direction donnée. Il s'accumule, c'est tout - dans le corps, dans le monde -, comme le bois. Couche après couche. Claire, puis sombre. Chacune reposant sur la précédente, impossible sans celle d'avant. Chaque triomphe, chaque désastre inscrit pour toujours dans sa structure. »
D'un futur proche aux années 1930, Michael Christie bâtit, à la manière d'un architecte, la généalogie d'une famille au destin assombri par les secrets et intimement lié à celui des forêts.
Solitaire depuis l'enfance en raison de sa petite taille, Andrew est un créateur de poupées reconnu. Suite à une petite annonce, il entame une correspondance avec Bramber Winters, une amatrice de poupées qui travaille dans un établissement psychiatrique des Cornouailles, autour de l'oeuvre et de la personnalité d'Ewa Chaplin, une créatrice polonaise. Un jour, sans prévenir, Andrew lui rend visite.
« Je passais mon temps à entrer et sortir de taule, si bien que j'ai vite été incapable de tenir le compte de mes allées et venues. Si je n'étais pas en prison, j'étais en train de picoler. Si j'étais bourré, j'échouais en prison. Si j'étais en prison, le système m'exploitait comme un esclave. Semaine après semaine, mois après mois, année après année, voilà à quoi se résumait ma vie. »
C'est l'histoire de Sundance. un Sioux qui sombre très jeune dans l'alcoolisme et écume pendant trente ans les bars de l'Ouest américain. Sans-abri, trimardeur, arnaqueur, rendu presque fou par l'alcool, coincé entre la rue et la prison, son histoire aurait pu s'arrêter là. Pourtant, lassé du harcèlement policier, Sundance contre-attaque. Sa victoire lors d'un procès retentissant à la fin des années soixante-dix met fin aux abus du système judiciaire envers les alcooliques et entraîne une prise de conscience : l'alcoolisme n'est pas un délit, c'est une maladie qui ne se soigne pas derrière les barreaux
Au coeur de la vallée de Jezréel, dans le nord d'Israël, Meir Shalev cultive son jardin bien-aimé. De sa plume, il donne vie à cette parcelle de terre, évoque les couleurs, les parfums et les sons qui la peuplent, au rythme des saisons qui défilent. Il décrit les paysages, mais converse aussi avec les vrais propriétaires du lieu : oiseaux, hérissons et autres amis. Dans cette collection d'impressions sur son jardin sauvage, l'amour de ce jardinier passionné pour son terrain dont il connaît tous les recoins transparaît à chaque ligne.
Quatrième volume des oeuvres complètes du romancier chilien réunissant des textes de genres et d'inspirations variés : un recueil de nouvelles complété de deux conférences, deux romans ainsi que des textes inédits.
Ils vivent en Suisse, au Japon, à New York, Los Angeles ou Tel-Aviv. Ce sont des hommes et des femmes de tous âges qu'a priori rien ne rapproche. Et pourtant...
Saisis à un moment décisif de leur parcours, les personnages d'Être un homme sont poussés à questionner le sens profond de leur existence. Pour certains, il s'agit de leur judéité.
Pour d'autres, des liens familiaux, amoureux ou amicaux qui les unissent. Une aura de mystère les entoure, comme si une présence invisible les accompagnait.
Voici ma lettre au Monde
Qui ne M'a jamais écrit -
Les simples Nouvelles que la Nature disait -
Avec une tendre Majesté
Emily Dickinson
Dans la station balnéaire de Brighton, indifférents au tumulte du monde en cet été 1968, trois personnages sont réunis pour les besoins d'un film dans l'esprit des « Swingin' Sixties ». Tous ont une double vie.
Talbot Kydd, producteur chevronné, affronte les embûches du tournage (réécritures du scénario, erreurs de casting, défection de l'actrice principale) et se demande comment faire son coming out. Anny Viklund, jeune beauté américaine à la vie amoureuse chaotique voit réapparaître son ex-mari, terroriste en cavale, et suscite l'intérêt de la CIA. Quant à l'épouse délaissée du metteur en scène, Elfrida Wing, autrefois saluée comme « la nouvelle Virginia Woolf » avec son premier roman, elle combat sa panne d'écrivain à grand renfort de gin tonic.
Rien ne va plus pour Lucy : alors que sa thèse sur Sappho est au point mort, elle vit une grande rupture amoureuse et touche le fond de la dépression. Pour l'aider à remonter la pente, sa soeur lui propose de garder sa maison de Los Angeles le temps d'un été, à deux conditions : s'occuper de Dominic (son chien diabétique) et prendre soin d'elle.
Voici Lucy enrôlée dans un groupe de parole de femmes au bord de la crise de nerfs aussi drolatique que cruel, mais qui est loin de résoudre ses problèmes. Tout change un soir où Lucy rencontre en bord de mer un homme merveilleux - à bien des égards.
Sur des terres catalanes qui portent encore les stigmates de la bataille de l'Èbre, Terra Alta est secouée par un affreux fait divers : on a retrouvé, sans vie et déchiquetés, les corps des époux Adell, riches nonagénaires qui emploient la plupart des habitants du coin. La petite commune abrite sans le savoir un policier qui s'est montré héroïque lors des attentats islamistes de Barcelone et Cambrils, et c'est lui, Melchor, qui va diriger l'enquête. Laquelle promet d'être ardue, sans traces d'effraction, sans indices probants. Or l'énigme première - qui est l'assassin ? - va se doubler d'une question plus profonde : qui est le policier ?
Car avant d'être un mari et père comblé, coulant des jours heureux dans cette paisible bourgade, le policier converti en justicier obsessionnel fut un ancien repris de justice, élevé par une prostituée dans les bas-fonds de Barcelone. Alors qu'il se pensait perdu par la rage et par la haine du monde, la lecture fortuite des Misérables de Victor Hugo est venue exorciser ses démons et bouleverser son destin. Il aurait pu être Jean Valjean... s'il ne s'était changé en Javert.