Pour Virginia Woolf, les livres doivent tenir tous seuls sur leurs pieds : ils n'ont besoin d'aucune exégèse pour être appréciés par leurs lecteurs. C'est vrai mais cela ne l'a pas empêchée - pour notre bonheur - de consacrer plus d'un article à ses confrères auteurs vivants ou morts et à leurs oeuvres. Et quels articles ! On en trouvera ici quelques exemples parmi les plus pertinents en même temps que certaines de ses réflexions sur la lecture et l'écriture.
Vladimir Nabokov et sa femme Véra se sont rencontrés en 1923, à Berlin, où leurs familles respectives avaient fui le pouvoir bolchevique. Tout au long du demi-siècle que dure leur mariage, ils ne sont séparés que rarement, mais alors il lui écrit chaque jour : ainsi quand Véra part se soigner dans un sanatorium de la Forêt Noire, quand Vladimir rend visite à sa famille réfugiée à Prague, ou quand Véra tarde à le rejoindre à Paris. Plus tard, ses conférences dans le sud des États-Unis suscitent de nouvelles lettres.
Dublin pluvieux, printemps. Sonny Knolls va tomber amoureux. C'est pour lui l'âge des premiers choix solitaires, premiers désirs, premiers mystères... et l'illusion, âpre et fragile, que l'amour peut sauver de tout... Vera est là, ne cesse de disparaître et peu à peu, c'est l'image du jeune homme qui se précise. On se prendrait presque à penser à une suite, à suivre Sonny dans sa vie d'adulte, toujours timide, toujours violent, et encore amoureux...
ans la petite ville imaginaire d'Halimunda, sur la côte sud de Java, Dewi Ayu, qui fut la prostituée la plus célèbre de la ville, sort de sa tombe vingt et un ans après sa mort. Elle traverse la ville pour rentrer chez elle où l'attend la quatrième de ses filles. La beauté de ses trois aînées leur ayant valu de nombreux problèmes, Dewi fit le voeu que sa dernière enfant soit laide.
Japon, juillet 1954. Eiji Tsuburaya, directeur des effets spéciaux de la Toho Films est censé, en seulement deux mois, donner une apparence à Gojira, roi des Monstres. Débordé, il n’a de temps ni pour Massano, sa femme, ni pour Akira et Hajime, ses deux enfants. Il n’a pas même de temps pour se souvenir de sa fille, Miyako, morte quand elle avait deux ans, ou de son père, décédé 21 ans plus tôt dans le terrible tremblement de terre de Kantō. Sa vie se limite à créer un monstre. (présentation de l'éditeur)
Trois soeurs et un frère se retrouvent dans la maison de leurs grands-parents, à Kington, en Angleterre, pour quelques longues semaines d'été. L'endroit est plein des souvenirs de leur enfance et de leur passé mais ils envisagent de le vendre. Sous une surface idyllique, les tensions se font peu à peu sentir : les invités sont perçus comme des intrus, les enfants découvrent un secret effrayant les emportant dans un jeu dangereux, la passion surgit là où on ne l'attendait pas, perturbant l'équilibre familial. Un certain mode de vie - bourgeois, cultivé, ritualisé, anglican - touche à son inévitable fin. (présentation de l'éditeur)
La ville de Sapphire, dans le sud de l'Angleterre, ruinée par la pollution chimique due au boom du gaz de schiste, survit en organisant des courses de smartdogs et de lévriers transgéniques. La narratrice, Jenna Hoolman, réalise des gants pour les runners qui dirigent les lévriers. Son frère, Del, dont la fille a été enlevée, doit remporter la course pour espérer la retrouver.
De très courtes histoires de 250 mots dans lesquelles l'auteur évoque les Pays-Bas à travers des souvenirs, des observations ou des pensées intimes. Il évoque notamment les forêts, les Apple Store bondés ou la vie quotidienne de la population.
Dans les années 1990, après l'échec de deux mariages, Matteo Zevi, incorrigible hâbleur et dragueur, quitte Rome pour Los Angeles afin d'échapper à ses créanciers. Seize ans plus tard, à la mort de l'un d'eux, le voici de retour. Accueilli par ses enfants avec un mélange d'indifférence et d'animosité, il se jette sans retenue dans les retrouvailles avec la ville éternelle, résolu à dévorer la vie.
Depuis l'âge de douze ans, Melvut parcourt les rues d'Istanbul pour vendre du yaourt et de la boza. A la fin des années 1970, son père a construit sans permis une petite maison à flanc de colline, dans les faubourgs de la ville, en espérant devenir un jour propriétaire de son terrain. En grandissant, Melvut est convaincu de ne pas vivre à la bonne époque ni au bon endroit.