La présente édition rassemble pour la première fois en un seul livre l'ensemble des nouvelles écrites par Clarice Lispector au cours de sa vie, grâce au travail de son biographe Benjamin Moser qui a effectué de longues recherches au Brésil pour restituer leur chronologie et retrouver des textes demeurés jusque-là inédits.
Dedalus du Lower East Side, Joseph Mitchell a su peindre les rues du vieux Manhattan comme retranscrire la drôlerie désespérée de sublimes anonymes bringuebalant l'Histoire dont ils sont les héritiers. Chacun de ses caractères entonne tour à tour son aria : le patron d'un restaurant, le marin-pêcheur, l'ostréiculteur, le prêcheur composent l'oratorio d'une cité en perpétuel mouvement. La déambulation hasardeuse de l'arpenteur urbain est à l'image de ses digressions fulgurantes : imbriquées les unes dans les autres comme les blocks aux quartiers.
Classique de la littérature américaine, ce texte bouleversant raconte l'enfance de Norman Maclean dans les Rocheuses, au sein de paysages magnifiques dont chaque relief transforme en profondeur les êtres qui y vivent. La famille et la nature apparaissent comme les piliers originels de Norman et Paul, le frère adoré, pêcheur hors pair, irrésistible mauvais garçon. Un dialogue silencieux s'instaure avec les rivières et les montagnes, qui apprennent plus que les mots eux-mêmes. Avec un talent et une poésie exceptionnels, Maclean capture la lumière bénie des jours disparus.
Un des plus grands chanteurs russes du XXe siècle retrace sa vie mouvementée d'artiste, compositeur et poète. Après ses premiers pas sur scène en 1916 et son succès auprès de l'élite tsariste, son exil en 1918 l'oblige à une vie d'errance de Constantinople à Paris en passant par New York. Lassé, il obtient de Staline son droit de retour en 1935 et poursuit sa brillante carrière de chanteur.
Dernier jour à Budapest, publié en Hongrie en 1940, réunit de manière singulière deux virtuoses de la littérature hongroise du XXe siècle. Sándor Márai, l'auteur des Braises, rend hommage à son maître, Gyula Krúdy, dandy ténébreux et personnage légendaire de la bohème littéraire de Budapest, surnommé ici Sindbad, comme le héros de plusieurs de ses nouvelles.
Grand voyageur aux multiples talents, Tully présente ce qu'il a connu du monde du cirque à travers une galerie de portraits : acrobates, dompteurs, monstres de foire, embobineurs, manoeuvres. Il dépeint le quotidien, l'existence nomade rythmée par les représentations en ville.
Ce roman se compose de quatre grands chapitres évoquant des mouvements musicaux quasi indépendants les uns des autres, notamment le deuxième chapitre, lequel entièrement entre parenthèses, en flash-back, revient sur l’adolescence d’Andy, là où tout se serait joué en effet... Par ailleurs, ce second chapitre n'est pas sans rappeler de par son approche sensible de l'enfance et de l'adolescence sa nouvelle : Étrange clair de lune.
Alors qu'une série de meurtres effraie Tel-Aviv, le commissaire Yona Marlin découvre sur les lieux de mystérieuses inscriptions. Le journaliste et spécialiste des graffitis Raï Tsitrin propose de l'aider. Mais c'est Zoé, une adolescente précoce, qui va mettre les inscriptions en rapport avec le célèbre recueil de Bruno Schultz Les boutiques de Cannelle, dans lequel il ressuscite la Galicie.
Le jeune Ze'ev Tavori quitte sa Galilée natale pour s'installer au sud du mont Carmel dans un des nouveaux villages de la Palestine mandataire. Si sa pépinière prospère, son mariage avec la jeune femme que son père envoie le rejoindre, lui, tourne mal.
Depuis, personne n'a jamais osé parler de ce qui a pu se passer en cet hiver 1930 : les Tavori ont supporté le joug de Ze'ev, marqué par l'amertume, la colère et la vengeance. Seule Ruta Tavori, sa petite-fille, enseignante et esprit rebelle, a compris comment son grand-père a vraiment perdu son oeil, pourquoi il conserve toujours ce vieux fusil allemand, et ce que sa femme semblait toujours rechercher.
Dans ce dernier volet de son polyptyque consacré à l'exploration littéraire du quotidien, l'écrivain narre la vie d'un ami passionné de champignons, transformant les forêts en lieu d'enchantement. A la recherche du miracle dans le profane, il imagine des scènes où l'attention portée au détail n'a d'égale que la précision littéraire.