Et si la mode n’existait plus?
À l’heure où la global fashion semble tourner à vide à coups de ventes privées et de manifestos, le numéro deux de Modes pratiques s’est mis en tête d’explorer ce rêve têtu qui sans cesse renaît de ses cendres : vivre sans la mode.
À l’arrivée : L’allergie anticapitaliste. La mode est le mal absolu, la black box du désastre contemporain. La Belle prétend faire rêver? Le rêve est un cauchemar : usines en fuite, ateliers fantômes, centres-villes contaminés, vêtements orphelins par tombereaux, corps de poupées anorexiques, salaires d’esclaves, consommateurs aliens et aliénés, directeurs artistiques en burn out et stagiaires en rade. Pour elle : sortir de la mode comme d’une addiction, et éradiquer le mal.
Les visions des idéologues. Religieux qui veulent bannir vanités, tentations et corruptions de la mode. Et l’apparente pauvreté ou l’uniforme rigoriste pour vêtements, fixés par les textes contre l’industrie et l’air du temps. Politiques aussi, qui tentent d’abolir les classes sociales et, avec elles, la distinction. Régimes autoritaires qui décrètent des uniformes, tentent de réformer les corps et s’acharnent contre l’éphémère comme s’ils voulaient suspendre l’histoire.
Philip Glass est doté d'une oreille extraordinairement réceptive aux nuances des mondes qu'il a traversés, comme aux évolutions musicales de son temps. Dans ce récit de vie à la première personne, les lieux marquent les souvenirs et font émerger des sonorités : le magasin de disques de son père à Baltimore, les clubs de be-bop à Chicago, la scène expérimentale à New York, les exercices d'« écoute » de Nadia Boulanger à Paris, l'intensité rythmique des concerts de Ravi Shankar... Sa formation musicale, la fréquentation d'artistes majeurs, mais aussi ses voyages, qui sont autant d'incursions dans les musiques indienne, himalayenne, africaine, sud-américaine, lui permettent d'inventer les outils nécessaires à la composition et font de lui un praticien hors du commun.
Fred Turner nous entraîne dans un voyage intellectuel qui va de la fin des années trente aux années soixante. Sociologues, psychologues et théoriciens de la communication y retrouvent les artistes du Bauhaus, les grandes expositions, la musique de John Cage, les happenings et l'explosion psychédélique. Ce livre nous offre un nouveau regard critique sur le multimédia, sur les relations complexes entre l'art, les sciences humaines, les utopies démocratiques et la réalité des pouvoirs d'État. (présentation de l'éditeur)
Un reportage photographique à travers Israël, qui présente le pays dans sa globalité et sa complexité. La photographe met en lumière ce qui rassemble les individus, telle l'appartenance à un groupe, qu'il soit social, ethnique ou religieux. S'attachant particulièrement aux figures féminines, elle alterne portraits et paysages, scènes de rue et de ferveur religieuse, de modernité et de rites. (présentation de l'éditeur)
Du Grand Architecte de l'Univers, de l'homme de Néandertal ou d'Imhotep, qui est le premier architecte ? Qui est donc ce personnage capable de tenir tête aux souverains et qui, comme François Mansart face à Colbert, refuse « de se lier les mains par un devis » ? Devis, argent, délais, oublis récurrents, voilà les mots qui fâchent. Depuis le XVIIe siècle, les clichés perdurent : « Qui bastit ment. Il n'a pas bien pris ses mesures. » Le cinéma enfonce le clou : Fernandel oublie les toilettes de monsieur le maire, tandis que Jamel Debbouze, alias Numérobis, pose la mosaïque d'un atrium avant de s'occuper des évacuations.
Il y a bien eu, dans le refus d'un culte des images en Europe latine, la construction d'un dogme des images portant prescription de leur usage conforme à leur pouvoir d'évocation du passé (un art de mémoire), aux manipulations de figures dans la machinerie des rêves. La théologie et les philosophies en ont fait l'instrument approché de toute connaissance conçue comme la lecture d'un tableau, possible parce que nous en participons par notre nature. Que signifient les formules de la création : l'homme a été fait comme une image - l'homme a été créé selon le mode des images - Dieu a créé l'homme à son image, ou encore, il l'a fabriqué par une image ? (présentation de l'éditeur)
Comment un sans-abri aveugle, coiffé d'un casque à cornes de Viking et ayant passé vingt ans de sa vie à réciter des poèmes dans les rues de New York, a-t-il pu compter des admirateurs aussi illustres que Charlie Parker, Philip Glass ou Janis Joplin ? La vie de Louis Thomas Hardin, dit Moondog, est aussi incroyable que son oeuvre, abondante et originale. Derrière le célèbre « Bird's Lament » et des albums de chansons se cachent des recueils de madrigaux, une quantité exubérante de symphonies et de suites, le tout nourri de contrepoint et de rythmes sinueux laissant toujours la prime à la mélodie.
L'auteur présente l'histoire du cinéma français, principalement de la production des films et des événements qui entourent leur sortie, comme le festival de Cannes ou la cérémonie des césars. Il évoque également comment le cinéma a survécu au développement considérable de la télévision dans les années 1970 et livre le témoignage de producteurs, d'acteurs ou de réalisateurs. (présentation de l'éditeur)
Brigitte Fontaine convoque les dieux de la poésie, ceux de son panthéon personnel, sur lequel règne Arthur Rimbaud. Elle s'adresse à Arthur dans un poème qui reprend le déroulement d'une composition musicale : Prélude, Adagio et gloria, Leçon de ténèbres et Fugue. L'auteur en appelle à la suprématie de la poésie sur la grisaille des jours ordinaires. Elle prouve, si besoin est, qu'elle est d'abord et avant tout un poète.
Comment définir ce qu’est « la direction d’acteur » ? Pourquoi y a-t-il si peu d’ouvrages sur la question ? Quel est ce « mystère » ? Entre acteurs et réalisateurs, quelle émulation, quels rapports de force ? Les cinéastes vampirisent-ils leurs acteurs, et inversement ? Les propos des cinéastes et metteurs en scène longuement interrogés dans cet ouvrage ne sont jamais théoriques. Ils transmettent leurs méthodes de travail. Ils racontent leurs expériences et évoquent les acteurs avec lesquels ils ont travaillé... Autant de cas d’école passionnants. (présentation de l'éditeur)