Salué par la critique comme une oeuvre magistrale, le premier tome de cette biographie a aussi suscité de vives controverses en raison de ses révélations sur l'homosexualité de l'écrivain.
Ce second volume, qui retrace les trente dernières années de la vie de François Mauriac, montre un personnage tout aussi anticonformiste et dérangeant. Grand résistant, il prend parti contre l'épuration. Éditorialiste au Figaro, il milite en faveur de l'indépendance marocaine et algérienne. Plus que jamais rebelle et provocateur, il ne cesse de faire entendre une voix différente, qui le fait passer pour « traître » à sa classe et lui vaut, selon sa formule, d'être « l'écrivain le plus insulté de France ».
Témoignant d'une jeunesse étourdissante, le prix Nobel de Littérature 1952 partage l'aventure des Hussards, collabore à L'Express par goût de la nouveauté et passion pour Jean-Jacques Servan-Schreiber, soutient de jeunes écrivains comme Roger Nimier, Françoise Sagan et Philippe Sollers.
Ce livre dévoile beaucoup d'aspects méconnus ou sciemment occultés de l'histoire personnelle et familiale du grand écrivain (suicide son frère, l'abbé Jean, démêlés judiciaires de son autre frère Pierre à la Libération...). En se fondant sur quantité d'archives inédites, il explore aussi sa relation complexe avec le général de Gaulle et ses liens tout aussi mouvants avec Mendès France et Mitterrand. Il brosse le portrait fascinant d'un éternel adolescent aux jugements d'une ironie implacable et celui d'un chrétien animé par une exigence de justice qui a fait de lui le défenseur fraternel des exclus et des marginaux.
« Aux antipodes du lamento des écrivains du ressentiment comme à ceux du ronron des tenants de la littérature d'ameublement que l'on commencera par définir ici, ce livre se voudrait être une méditation fervente sur ce que les grands textes, ces splendides trompe-la-mort, transmettront toujours de liberté et de révélation.
Parce que l'expression est riche de résonances, qu'elle définit la vigilance sereine, la sûreté de jugement et d'initiative en un moment d'urgence, parce que les temps qui viennent nous semblent aussi passionnants que périlleux et qu'à l'inverse du triste sire de sinistre mémoire qui sortait son revolver en entendant le mot « culture » nous sortons notre culture dans un paysage de revolvers, il nous a paru juste d'articuler ensemble des oeuvres (Cioran, Mandiargues, Michelstaedter, Tausk, Barbellion, Linda Lê, Annie Le Brun, Giono, Jünger, Le Clézio) qui font toutes preuve d'une admirable présence d'esprit. »
Recueil d'articles, de préfaces, de conférences ou d'entretiens écrits entre 1995 et 2013. Ils éclairent le cheminement artistique de l'écrivain anglais, ses coups de coeur cinématographiques, littéraires et musicaux. Ils donnent également un aperçu de ses réflexions sur le monde contemporain et ses paradoxes, ainsi que sur sa pratique de l'écriture.
Recueil de chroniques traitant de problèmes touchant aux médias, à l'école, à l'université, à la politique culturelle, à la littérature. Dénonçant les menaces que font peser sur la culture les décisions politiques et l'industrie des médias, elles défendent à la fois les recherches les plus pointues et un véritable art populaire.
Le court séjour de Charlotte et Emily dans la capitale belge est retracé à partir de leurs lettres, devoirs, poèmes et écrits.
Il était minuit dans le siècle : de la débâcle de 1940 à la Libération, Dan Franck écrit ici, avec une passion communicative, l'épopée des écrivains, des artistes et des intellectuels sous l'Occupation.
Char, Paulhan, Vercors, Sartre et Beauvoir, Camus, Picasso, Cocteau, Aragon et Elsa, Matisse, Prévert, Desnos, Saint-Exupéry, Prévost, Drieu La Rochelle, Beckett, Marc Bloch, Mauriac et tant d'autres, c'est le grand bal de la France qui écrit, peint, dessine, filme, joue, publie, collabore, résiste, s'accommode.
Tel un metteur en scène, Dan Franck nous entraîne dans sa ronde : de Paris à Marseille dans la débandade de l'exode, de Marseille à New York dans les bateaux de l'espoir, de Paris à Berlin dans les trains de la honte, des gares de la déportation aux camps de la nuit et du brouillard, on partage avec admiration, stupeur ou incrédulité les destins croisés de cette génération dont la tragédie de l'Histoire a transformé la vie en roman.
Il est regrettable que les critiques ne recourent pas plus souvent aux changements d'auteur, qui permettent de découvrir les oeuvres sous un angle inhabituel. Attribuée à un nouvel auteur, l'oeuvre demeure certes matériellement identique à elle-même, mais elle en devient dans le même temps différente et prend des résonances inattendues qui enrichissent sa perception et stimulent la rêverie.
On imagine les effets positifs que pourrait avoir l'extension de cette pratique dans l'enseignement où, déjà familière aux élèves, elle permettrait de revisiter à moindre frais les grands classiques. Et dans la recherche scientifique où, en incitant à travailler sur L'Étranger de Kafka, Autant en emporte le vent de Tolstoï ou Le Cuirassé Potemkine d'Hitchcock, elle contribuerait à ouvrir des voies nouvelles.
Didier Blonde, arpenteur de Paris, aime au long de ses lectures « aller voir sur place ». En l’occurence, se rendre aux adresses parisiennes des personnages fictifs qu’il croise au fil de ses lectures. Il tient de ces adresses un répertoire bien réel, fidèle et strict, et compose ainsi, avec le souci du détective, un carnet d’adresses qui, de Jean-Baptiste Adamsberg à Zazie, du Ier au XXe arrondissement de Paris, sont autant d’invitations à la lecture qu’à la promenade.
Il existe une vaste littérature sur l'oeuvre, l'action politique et l'héritage de Drieu La Rochelle, d'Aragon et de Malraux. Mais aucune étude qui se propose d'analyser leurs itinéraires croisés d'un point de vue chronologique et thématique à la fois. C'est le pari tenté par Maurizio Serra. Il a relu ce moment capital de « l'idéologie française » du vingtième siècle, où s'affrontent révolution et anarchie, communisme et fascisme, surréalisme et décadence, résistance et collaboration, patriotisme et « parti de l'étranger », gaullisme et internationalisme à travers le destin extraordinaire de trois intellectuels « furieusement » engagés. Trois hommes unis et lacérés par leurs contradictions, leurs passions, leurs démons intérieurs.
« Une fabuleuse fresque du XXe siècle, superbe et suffocante. »
Romaric Sangars, Chronic'art.
« Un brillant essai. » Dominique Fernandez, Le Nouvel Observateur.
« Un livre subtil et captivant, plein de fortes intuitions et d'érudition sauvage. » Sébastien Lapaque, Le Figaro littéraire.
Recueil d'essais dans lequel l'écrivain espagnol livre ses impressions et ses commentaires sur des oeuvres qu'il a lues au moins deux fois : La mort de Virgile d'Hermann Broch, la trilogie romanesque d'Arno Schmidt, Le maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov ou encore Madame Bovary de Gustave Flaubert et Radicaux libres de José Maria Ridao.