Elle croit avoir enfanté un monstre et tente de le noyer. Early Taggart, l’enfant aux dents noires, survit. Il grandit dans la distillerie clandestine de sa mère adoptive. Ayant le goût des armes autant que celui des femmes, il vit très tôt des drames : jalousie et vengeance. Chef de mutinerie, hors-la-loi, bluesman et ami de JFK, Early force le destin et devient le légendaire Gueule-Tranchée.
Il suffit d'un mariage pour que celui de Joy et Jack Griffin, la soixantaine, vole en éclats. Un an plus tard, les noces de leur propre fille au cap Cod scellent leurs retrouvailles. De retour sur les lieux de son enfance, Jack vient y disperser les cendres de ses impitoyables et défunts parents. Le contexte invite à la crise existentielle. Et le bilan des ratés est lourd !
Et s'il existait, au coeur de Paris, une société secrète où les hommes puissent enfin confier leurs dérives sentimentales, leurs expériences rocambolesques, leurs fantasmes inavouables ?
C'est à cette société que ce roman de Benacquista inscrit ses lecteurs, et surtout ses lectrices.
Une famille ordinaire du Missouri puritain des années 1970. Une mère possessive, un père désabusé. Deux fils : un hippie révolté et Jonathan Franzen himself, adolescent mal dans sa peau, équipé de 'biceps en fromage blanc', exclu du club très fermé des gars cool du lycée, craignant les filles, mais vouant une passion délirante à Thomas Mann, à Charlie Brown et à Snoopy...
«À ma fille Aline, ce cahier est dédié. Notes éparses, sans suite comme les rêves, comme la vie toute faite de morceaux. Ces méditations sont un reflet de moi-même. Elle aussi est une sauvage, elle me comprendra...»
Le narrateur déconstruit le mythe américain en racontant son séjour chez son vieil ami Larsen, un ancien prisonnier exilé. Entre Bragg, qui passe son temps à fumer des joints, et Michael, un onaniste inassouvi, il évoque un quotidien où l'oisiveté est de mise.
Alors que le narrateur s'invite dans l'appartement d'une copine, d'autres squatters ont déjà pris possession des lieux. Il évoque cette nuit partagée avec la Voïna, un groupe d'artistes anarchiste qui livre une guerre sans merci à un Etat fascisant.
La narratrice, une Belge exilée à Paris, évoque les troubles identitaires liés au départ de la ville natale, les reproches d'une mère qui ne comprend pas pourquoi elle a changé de style vestimentaire, la perte de son accent, etc.
Dejima, comptoir de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, ou la promesse d'une fortune facile. Jeune clerc, Jacob de Zoet débarque sur l'île en 1799, bercé par l'espoir d'un mariage à son retour. Là, il est comme envoûté par Mlle Aibagawa, douce sage-femme au visage étrangement brûlé. Or la demoiselle est enlevée sous ses yeux par le diabolique Enomoto et conduite sur le mont Shiranui...
Suffit-il d'être Noirs pour être frères ? Qu'ont en commun un Antillais, un Sénégalais et un Noir né à Paris, sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d'être réduits ? Et la généalogie qu'ils se sont forgée, celle du malheur et de l'humiliation (esclavage, colonisation, immigration)... Dans cet essai, Alain Mabanckou refuse de définir l'identité noire par les larmes et le ressentiment.