Quand Lala devient veuve, elle a trente ans, sept enfants, et en attend un huitième. Soucieuse de conserver le semblant de liberté que lui assure son nouveau statut, elle ne cherche pas à se remarier. Pourtant, en cette année 1964, les temps sont durs en Chine: toute la famille doit se mettre au travail, et jusqu'à sa mort, vingt-cinq ans plus tard, cette femme seule va devoir mener sa barque contre vents et marées.
Cruel et ironique souvent mais pétri, toujours, d'une authentique compassion pour les personnages qui l'habitent, ce roman explore la scène d'un roman familial singulier, prisme à travers lequel Chi Li propose de relire un quart de siècle particulièrement mouvementé. Et en analysant la force fondatrice du lien familial elle interroge le complexe rapport de tout enfant à l'amour maternel - objet d'éternelle quête et fardeau si lourd à porter.
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La grande pianiste Edith Waldschade aime les loups et en élève trois, en dépit des légendes effrayantes que lui racontait son père quand elle était enfant. Solitaire et taciturne, elle respecte ces animaux pour leur beauté et leur intelligence tandis que son père révérait en eux la bête souveraine de la mythologie nordique.
Dans sa propriété cernée de sapins surgit un jour l'inquiétant Erwin, qui prétend être son demi-frère. Que veut-il? Que sait-il? Le mystérieux passé familial dont il semble être le dépositaire mêle superstitions et peurs ancestrales à une histoire plus récente, celle de l'Europe brune des années 1930-1940.
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La première fois que Crab fut pris pour un éléphant, il se contenta de hausser les épaules et passa son chemin. La deuxième fois que Crab fut pris pour un éléphant, il laissa échapper un geste de mauvaise humeur. La troisième fois, enfin, devinant que ses ennemis avaient comploté de le rendre fou, il ceintura vivement l'insolent et l'envoya valser à dix-huit mètres de là... Tel est Crab, dont ce livre voudrait rapporter quelques gestes remarquables et que l'on verra ainsi avec un peu de chance plier le ciel comme un drap ou se tuer par inadvertance en croyant poignarder son jumeau, puis devenir torrent pour mieux suivre sa pente. À moins évidemment qu'il ne se terre plutôt tout du long dans son antre obscur, s'agissant de Crab, on ne peut rien promettre.
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L'histoire d'un homme encore jeune, heureusement doué, partagé entre deux vocations incompatibles pour l'art et la vie pratique. La chance d'un héritage fait de lui un propriétaire foncier qui se consacre avec succès à l'agriculture, activité quasiment sacralisée par Stifter. Sa fortune faite, il entreprend l'indispensable voyage en Italie, interrompu dès le début par un épisode inattendu bien que préparé dès le début du récit: un long séjour dans un famille dont les deux filles, à la fois presque semblables et radicalement différentes, vont apparaître comme les images projetées des ses deux vocations. Il lui faudra quitter ce séjour paradisiaque pour comprendre qu'il s'est épris de la cadette, incarnation de l'efficacité pratique et de toutes les vertus humaines, mais inaccessible car amoureuse d'un homme qui l'aime aussi mais renonce à elle pour épouser l'aînée, l'artiste, qui sans lui dépérit. Dans ce double renoncement, cette abnégation sublime, ainsi que dans la peinture d'un vie idyllique, on rencontre nombre de thèmes récurrents de Stifter: la parfaite noblesse des êtres, la beauté des paysages, le rêve d'une vie simple au sein d'une nature harmonieuse, en marge d'une société lointaine et sans problèmes. On y retrouve également le meilleur de cet auteur: l'extrême finesse picturale et le réalisme quasi-onirique des descriptions...
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Jamais Mukundan n'aurait cru prendre sa retraite dans la maison familiale de ce village endormi du Kerala qui l'a vu naître. Il s'y bat contre la Compagnie du téléphone et les spectres du passé, tombe amoureux, et rêve d'acquérir une place influente au village, mais c'est un autre accomplissement que ce retour aux sources lui propose. Sa rencontre avec Bhasi le timbré, peintre en bâtiment et guérisseur des âmes, va le délivrer des fantômes d'autrefois et le révéler à lui-même. Cette renaissance lui donnera-t-elle la chance de devenir un homme meilleur ?
Autour de la destinée de Mukundan, c'est toute une galerie de personnages qu'Anita Nair s'est attachée à créer, avec un humour, une tendresse et une attention aux détails qui font de ce roman une captivante promenade dans une Inde du Sud rarement évoquée de manière aussi vivante.
« Un petit bijou de sensibilité et de retenue, dans une langue subtile et élégante, par l'une des romancières indiennes les plus talentueuses du moment. » Figaro Magazine
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Dans le Liban de la fin du XIXe siècle, Wakim Nassar, un homme reparti de rien, décide d'introduire la culture de l'oranger sur cette terre supposée infertile. Son entreprise réussit, il fonde une famille nombreuse et fait bâtir la Grande Maison, devenant ainsi puissant et respecté. Dans un style éblouissant, voici l'histoire haute en couleur de l'ascension, de la grandeur et de la décadence du clan Nassar: un destin libanais.
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De nos jours. Dans un pays imaginaire d'Afrique noire...
Après plusieurs années d'études en Europe, la « fille de l'étrangère », Ayané, retourne à Eku, son village natal, au chevet de sa mère.
La colère gronde dans cette région entourée de collines au milieu de la brousse, qui évolue hors du temps, selon des traditions ancestrales : de prétendus patriotes du Nord, furieux et sanguinaires, réussissent à pénétrer au coeur d'Eku et le mettent en quarantaine. Sous couvert d'une idéologie prônant le retour à une Afrique flamboyante et mythologique, les miliciens préparent une longue et horrifiante cérémonie : pour Ayané, la nuit sera longue...
« (...) un roman d'une puissance digne des tragédies grecques antiques. » Thierry Gandillot L'Express
« Un livre puissant et dérangeant. » V. G. Psychologies Magazine
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Dans un restaurant de Tel Aviv, une jeune femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l'hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d'origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l'attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d'urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds: il s'agit de sa propre femme. Comment admettre l'impossible, comprendre l'inimaginable, découvrir qu'on a partagé, des années durant, la vie et l'intimité d'une personne dont on ignorait l'essentiel ? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien...
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Les personnages des onze récits d'Un printemps froid sont saisis à un moment de leur vie où ils prennent conscience - parfois nous prenons conscience pour eux - de devoir affronter quelque chose qui leur donne le vertige : continuer de vivre ne peut aller sans un renoncement à l'espoir et à la promesse. Les plus lucides parviendront à en dominer l'amertume ; les autres s'enfonceront dans le renoncement, sans jamais rien attendre d'exceptionnel.
Autour d'eux, leur donnant l'apaisement, le monde avec ses larges fleuves qui roulent leurs eaux lentes, des reflets qui bougent entre les saules, des villes au printemps, des ciels bas sous la neige.
«Chez lui, la pitié et le désir physique étaient logés au même endroit.» C'est ainsi que Ludmila Oulitskaïa décrit le ressort secret qui fait de son héros Chourik une sorte de saint laïque entièrement dévoué aux femmes. Après avoir grandi entre une grand-mère énergique, qui lui a inculqué les bonnes manières autant que le goût des langues étrangères, et une mère fragile au tempérament artistique incertain, ce jeune homme d'une grande beauté apprend vite à sécher les larmes de toutes les femmes autour de lui. Leur solitude lui inspire de la compassion, et ce sentiment, invariablement et malgré lui, réveille ses mâles instincts...
Avec un bonheur narratif éclatant, Ludmila Oulitskaïa nous emmène sur les traces du parcours amoureux, ou plutôt sexuel, de cet antihéros profondément original, tragi-comique, âme tendre et sensible qui rate sa vie par pitié pour les autres. Mais elle parvient aussi une nouvelle fois à entraîner son lecteur dans une vaste fresque de la société soviétique, dont les très nombreux personnages secondaires illustrent toute la complexité.
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