Paul Marleau a seize ans, et en cet été 1963, il séjourne en Allemagne chez un correspondant. Il fait la connaissance de Clara, fille d'un ancien médecin de la Wehrmacht, et découvre avec elle les premiers émois amoureux, mais aussi le drame effroyable survenu dans la forêt qui entoure cette petite ville de Bavière faussement paisible. Enfants de la paix, ils comprennent que des «fêlures de guerre» se propagent dans la douceur apparente de leur époque. Guerres que l'on croit finies, ou guerres actuelles jamais très lointaines.
Les années passent, Paul devient sculpteur et Clara photographe. Ils s'attirent autant qu'ils se fuient, tentant désespérément de donner un sens à leur vie, occupés à comprendre et traquer le Mal...
Présentation de l'éditeur
Théodore Monod était l'un des grands sages du XXe siècle. Sage par ses idées profondément humanistes, mais également par les combats précurseurs qu'il menait. Philanthrope et pacifiste, il abhorrait la guerre et les dommages faits par ses semblables à la nature. Écologiste avant l'heure, grand voyageur, ce livre offre la possibilité de découvrir les multiples facettes de cet admirable homme de science.
À travers des extraits de lettres, d'écrits et d'entretiens, les principales pensées de Théodore Monod se révèlent, ordonnées en un passionnant dictionnaire, véritable puits de sagesse.
Présentation de l'éditeur
Le coup de force, et même de génie, de Christian Oster est d'avoir inventé une nouvelle sorte de héros romanesque. Ce n'est pas si fréquent. La répétition, en ce domaine, menace. Toutes ces créatures de fiction et de papier en viennent à se ressembler. Ni tragique ni absurde, le personnage d'Oster, lui, ne ressemble à personne. Ou à tout le monde. Son héroïsme, il le trouve dans l'affrontement, à mains nues pour ainsi dire, avec le langage. [...]
Il y a des rires de détente ou d'excitation. Celui que sus-cite la prose de Christian Oster et la progression de son histoire est d'une autre nature. Il tient, justement, à la méthode de l'écrivain, à sa manière de mettre en scène l'opposition majeure, tragique même, entre la plus parfaite contingence, les incertitudes de l'existence, des aspirations, des désirs, et les rigueurs ou les ambivalences langagières. On rit, jusqu'au vertige, du spectacle. On y participe. On n'en revient pas. Patrick Kéchichian, Le Monde
Présentation de l'éditeur
Un homme rêve de retrouver une femme qu'il a aimée. Un maître espion cherche à recruter une taupe. Leurs chemins se croisent. Cela s'est passé au XXe siècle.
Des tranchées à la chute du mur de Berlin, Hédi Kaddour croise les destins d'un journaliste français, d'un écrivain allemand, d'une cantatrice américaine, d'un maître espion berlinois, d'une certaine taupe française... et entremêle avec maestria politique, vie intellectuelle et artistique, guerres et manoeuvres diplomatiques. Une fresque d'Histoire, d'amitié et de passion, doublée d'un roman d'espionnage trépidant, au souffle poétique puissant.
Présentation de l'éditeur
«Au début, je croyais qu'un métrosexuel, c'était un type qui avait un sexe suffisamment gros pour le montrer dans le RER en déployant, tel un albatros, les pans de son imperméable. Je me trompais. Un métrosexuel est un type qui va au salon d'esthétique en plein samedi après-midi parce que ni sa femme ni ses filles n'ont envie de l'emmener voir un match de foot féminin. Voilà la vérité.»
Manuel de lâcheté conjugale, traité de puériculture déjanté, livre noir de la société maternante, lettre d'amour tachée de gras, bible du père martyr, cahier de tendances pour homme-parasite, pamphlet lubrique et séditieux... Le musée de l'homme est tout cela à la fois. Dans ce récit hilarant, l'auteur, un jeune père de famille déjà fatigué, cède la place et les commandes aux femmes de sa vie avec un masochisme et une jubilation d'une lucidité déconcertante.
Présentation de l'éditeur
Congo, en ce moment même. Johnny, seize ans, vêtu de son treillis et de son T-shirt incrusté de bris de verre, armé jusqu'aux dents, habité par le chien méchant qu'il veut devenir, vole, viole, pille et abat tout ce qui croise sa route. Laokolé, seize ans, poussant sa mère aux jambes fracturées dans une brouette branlante, tâchant de s'inventer l'avenir radieux que sa scolarité brillante lui promettait, s'efforce de fuir sa ville livrée aux milices d'enfants soldats.
Dans ce roman qui met en scène des adolescents à l'enfance abrégée, Dongala montre avec force comment, dans une Afrique ravagée par des guerres absurdes, un peuple tente malgré tout de survivre et de sauvegarder sa part d'humanité.
Présentation de l'éditeur
Paru deux semaines avant la mort de Dominique de Roux, le 29 mars 1977, Le Cinquième Empire est un livre charnière. Couvrant une période historique qui va de l'automne 1973 au printemps 1976, il est nourri par l'engagement des dernières années de la vie de l'auteur, du Portugal à l'Afrique australe.
Ce roman allie fiction et chronique. Se joue de l'histoire et de la biographie pour révéler une vérité rebelle au simple journalisme. Et livre le dernier stade des réflexions de Dominique de Roux sur l'écriture et sur l'histoire : «Seul le roman transcende l'événement, devient l'événement.» Le roman ultime d'un écrivain qui, à l'instar de Malraux, s'est fait homme d'action.
Présentation de l'éditeur
Il n'y a pas que la guerre dans ces nouvelles, même si, partout et soudain, elle surgit en filigrane. Il y a surtout ces hommes et ces femmes en situation violente de choix, comme ce malheureux père qui fixe hébété toute une nuit son réveil, sachant que selon toute vraisemblance sa famille sera anéantie au matin. Que doit-il faire ? Terrible monologue intérieur de cet homme face à «sa» vérité absolue, monstrueuse, à laquelle il n'est pas question de se soustraire.
Ces quatre récits prendront immédiatement place parmi les témoignages les plus terribles qu'ait inspirés la Seconde guerre mondiale. Seul un très grand écrivain pouvait nous restituer ce champ clos des consciences torturées et nous amener sur le plateau de la littérature ces quelques minutes bouleversantes de vérité humaine.
Présentation de l'éditeur
Voici donc Paris coupé en deux par un long mur, et la soldatesque soviétique qui quadrille la zone Est appelle cette ville Parij. Dans la partie rouge, un agent des services de sécurité, Bernard Neuvil, a pour mission de surveiller la correspondance entre une violoniste, Clara Banine, et Romain Morvan, grand écrivain que l'on vient d'expulser vers l'Ouest. Cet agent ira jusqu'à s'introduire dans leur correspondance et s'identifier à sa «proie» ; c'est que Morvan, dit-on, a laissé derrière lui le manuscrit d'un livre dangereux pour le Numéro un... Des Buttes-Chaumont à Montmartre, Neuvil traquera ce manuscrit tout en étant lui-même traqué, sans plus savoir dans quel camp il joue, s'il veut livrer ce manuscrit ou le sauver, aider la littérature ou la combattre. Peut-être est-ce Clara Banine qui, en fin de compte, détient la clé de ces questions ?
Présentation de l'éditeur
Conte de la première lune est l'histoire d'un jeune poète romantique qui, pour soigner sa mélancolie, entreprend au siècle dernier un voyage au sud de Kyôto, une région connue pour la beauté de ses paysages et les pratiques magiques des ascètes bouddhistes qui y vivent.
Mordu par un serpent venimeux, il est recueilli par un moine dans un ermitage au coeur des montagnes et rencontre en songe une femme dont il s'éprend. Mais où commence le rêve et où s'achève la réalité ? Telle est l'une des questions que suscite ce conte philosophique et poétique, où la lune se lève sur la beauté inoubliable d'une femme se lavant dans ses rayons, où l'intensité de l'épanouissement des fleurs et des sentiments coïncide avec l'instant de la mort, tandis qu'un papillon, délicat et magnifique, guide le voyageur dans le labyrinthe des illusions jusqu'au dénouement.
«La pureté exquise du récit d'une obsession» (M. Mourier, La Quinzaine littéraire).
Présentation de l'éditeur