Un jeune bidasse russe revient de son service militaire en Tchétchénie le visage monstrueusement brûlé après l'attaque de son tank par les boeiviki. Pour oublier, Kostia, dont le visage terrorise les enfants, se met à boire comme seuls les Russes savent le faire... à mort. Il suit en cela l'enseignement d'un peintre raté qui lui a appris deux choses: boire de la vodka sans simagrées et ouvrir ses yeux au monde pour mieux le peindre.
Avec deux de ses camarades, il part à la recherche du quatrième rescapé de l'équipage de tankistes qu'ils formaient en Tchétchénie. Dans leur périple à travers les villes russes, leurs gares, leurs rues, leurs faunes, Kostia mettra en pratique la seconde leçon essentielle de son maître: apprendre à voir, donc à dessiner, donc à vivre.
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Trente mois durant, de janvier 1960 au 4 août 1962, ils formèrent le couple le plus improbable : la déesse du sexe et le psychanalyste freudien. Elle lui avait donné comme mission de l'aider à se lever, de l'aider à jouer au cinéma, de l'aider à aimer, de l'aider à ne pas mourir. Il s'était donné comme mission de l'entourer d'amour, de famille, de sens, comme un enfant en détresse. Il voulut être comme sa peau, mais pour avoir été la dernière personne à l'avoir vue vivante et la première à l'avoir trouvée morte, on l'accusa d'avoir eu sa peau. Telle est l'histoire. Deux personnes qui ne devaient pas se rencontrer et qui ne purent se quitter. Des mots noirs et des souvenirs blancs. Dans la lumière adoucie d'un cabinet de psychanalyste se redit la dernière séance de Marilyn.
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'Comme le berger sauvera de la bouche du lion deux pattes ou un bout d'oreille, ainsi seront sauvés les fils d'Israël.' Ce qu'a écrit le prophète Amos m'est venu à l'esprit en dégageant un éclat d'obus fiché dans un mur de Mostar Est à la hauteur de mes yeux. J'ai cru refaire gauchement le geste de ce berger par mes voyages de chauffeur de convois humanitaires, en rapportant quelques pages.
Rez-de-chaussée est mon seul point de vue sur le monde. Je n'ai regardé aucun panorama, je ne suis monté sur les épaules de personne, je ne me suis pas mis sur la pointe des pieds. Je n'ai eu que ma taille, pas très haute, d'homme.
Mon Rez-de-chaussée contient aussi des fantômes de Naples, des aventures d'ouvriers, une paroi rocheuse, quelques mots de l'hébreu de la Bible, une agitation de rue, des pensées sur le Sud, sur l'abstinence, sur les bêtes, et un souvenir affectueux du Quichotte. Erri De Luca
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En ce Noël 1850, les frères Dreghorn se réunissent chez le plus âgé d'entre eux, Judah, dans son grand domaine de la région des lacs, en Angleterre. Mais l'heure n'est pas à la joie des retrouvailles. Judah vient de mourir dans des circonstances troubles, et sa veuve, Antonia, doit faire face à de terribles accusations portées contre son mari, un juge pourtant respecté. Pour l'épauler dans ces moments difficiles, elle fait appel à un vieil ami de la famille, Henry Rathbone. Avec l'aide de ses frères, Henry va tenter de faire la lumière sur cette affaire. Judah a-t-il été assassiné ? Et ces malheureuses insinuations, qui blessent l'honneur de toute une famille, pourraient-elles être fondées ? Dans ce nouveau conte de Noël inédit signé Anne Perry, Henry aura besoin de tout son sang-froid pour découvrir la vérité..!
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«Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences...»
Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin.
Ces quatre-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour - appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu.
Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever.
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L'Enfant du Danube, c'est Béla, orphelin idéaliste et débrouillard livré à lui-même dans la Hongrie des années 1920. Abandonné par sa mère dès sa naissance, c'est auprès d'une vieille prostituée qu'il ne tarde pas à découvrir la rudesse de la vie et les tourments de la faim. À quatorze ans, il quitte son village pour Budapest : il n'a rien à perdre et peut-être sa mère l'y attend-t-elle. Garçon d'hôtel exposé aux lumières et aux turpitudes de la capitale, il y fera alors l'apprentissage de l'amour et de la vie... Dans cette fresque émouvante et enlevée qui épouse le destin d'une nation meurtrie, on reconnaît aussi la jeunesse de János Székely, qui, comme Béla, vécut d'amour et de politique, d'espoirs fous et de rêves d'Amérique.
« Székely signe un des plus prodigieux romans européens depuis Les Misérables de Victor Hugo. L'hallucinante saga d'un gamin et de sa mère pour survivre dans la Hongrie des années 20. Une recherche désespérée et vertigineuse du bonheur - un monument ! » Gérard Collard, Elle
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« Elle était encore un jeune tremble verdoyant, portant une pousse, son enfant. Ses racines tenaient toujours bon, résistant aux tempêtes sur le sol de la vie ; pleine de sève, elle s'élevait bien droite au milieu de la forêt des hommes. Quand viendrait la vieillesse, il se pourrait bien qu'elle devienne un temir terek, un tremble d'acier, comme dans les légendes ; elle en était sûre. »
Dans une langue d'une beauté âpre comme ces solitudes accrochées au ciel des steppes mongoles, Galsan Tschinag conte l'histoire de Dojnaa, fille d'un lutteur de légende, fière et solide à l'image de la terre qui l'a vue naître, aux confins des mondes habités. Abandonnée par son mari, elle élève seule ses enfants, traque le loup qui décime son troupeau, résiste aux hommes qui veulent la posséder. Elle incarne la force d'un peuple qui vit depuis toujours aux rythmes de l'eau, la terre et l'air, et porte sur ses épaules le destin d'un monde en train de disparaître.
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«Il était de ces êtres, si incompréhensibles aujourd'hui, qui ont le goût de la solitude : une solitude qui était plus un accomplissement que de la misanthropie ou la contestation de l'ordre social qu'elle est devenue dans une société qui a fait du vivre-ensemble, de la transparence, du festif, de la convivialité, une des figures de la démocratie où les solitaires sont suspects aux vertueux hédonistes du nouvel ordre moral. Mais s'il aimait autant la solitude, c'était qu'il pouvait ainsi laisser libre cours à ce qu'il faut bien appeler son originalité ou ses bizarreries.»
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Quand la langue de l'amour, si riche soit-elle, achoppe à l'ineffable, la main la supplée: une caresse savante en son cheminement, en ses modulations, revêt une éloquence, un pouvoir de suggestion que les mots ne possèdent pas toujours. Et son message est immédiat, universel.
Pour peu que la main amoureuse se fasse patiente et sagace, à l'exemple de celle du sculpteur, du potier, elle ravive, elle éploie les contours, confirme un galbe et lui rend son lustre. Ingénieuse et persuasive de surcroît, elle hante les replis, soudoie les attaches, jusqu'à faire jouer le mécanisme secret qui donne accès au-dedans de la merveille.
S'il est vrai que le corps aimé est toute une contrée, est-il moyen plus délicat de gagner... l'arrière-pays? F. S.
'L'ouvrage de François Solesmes Eloge de la caresse est un très grand livre d'érotique et de poésie.' Robert Misrahi Le Nouvel Observateur
'L'auteur de ce 'traité' poétique, composé à la manière d'un blason du corps de la femme et de la main qui l'exalte, se livre, se perd pour se retrouver, par le pouvoir de l'impulsion érotique, par la vertu de la parole et de l'écriture, dans ce lieu qui l'excède. La réside l'intérêt et, en beaucoup de ses pages, la beauté de ce livre' __Patrick Kéchichian Le Monde
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Né en 1928 à Sighet en Transylvanie, Elie Wiesel était adolescent lorsqu'en 1944 il fut déporté avec sa famille à Auschwitz puis à Birkenau. La Nuit est le récit de ses souvenirs : la séparation d'avec sa mère et sa petite soeur qu'il ne reverra plus jamais, le camp où avec son père il partage la faim, le froid, les coups, les tortures... et la honte de perdre sa dignité d'homme quand il ne répondra pas à son père mourant.
« La Nuit, écrivait Elie Wiesel en 1983 est un récit, un écrit à part, mais il est la source de tout ce que j'ai écrit par la suite. Le véritable thème de La Nuit est celui du sacrifice d'Isaac, le thème fondateur de l'histoire juive. Abraham veut tuer Isaac, le père veut tuer son fils, et selon une tradition légendaire le père tue en effet son fils. L'expérience de notre génération est, à l'inverse, celle du fils qui tue le père, ou plutôt qui survit au père. La Nuit est l'histoire de cette expérience. »
Publié en 1958 aux Éditions de Minuit, La Nuit est le premier ouvrage d'Elie Wiesel qui est, depuis, l'auteur de plus de quarante oeuvres de fiction et de non-fiction. Prix Nobel de la paix en 1986, il est titulaire d'une chaire à l'université de Boston.
Aux États-Unis, une nouvelle traduction de La Nuit, avec une préface d'Elie Wiesel, connaît depuis janvier 2006 un succès considérable. C'est cette nouvelle édition que nous faisons paraître.
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