David Pepin a toujours aimé sa femme, Alice. Pourtant, parfois, il rêve de sa mort. Mais peut-on être coupable des rêves que l'on fait ? Le problème, c'est qu'Alice est morte. Réellement. Pour les deux policiers en charge de l'enquête, David apparaît aussi suspect qu'il est désemparé. Mesurant sa culpabilité à l'aune de leur propre histoire conjugale, il leur devient clair que son rôle ne se limite pas à celui du mari inconsolable... Adam Ross livre un premier roman, hypnotique et intense en disséquant à travers la genèse de ces trois mariages, la réalité effroyable et tragique de la vie à deux.
« C'est l'approche la plus fascinante du côté sombre du mariage depuis Qui a peur de Virginia Woolf ? Captivant. Cela m'a provoqué des cauchemars. Un exploit pas misérable. » Stephen King
Last year Godwin Honors Hall was draped in black. The university was mourning the loss of one of its own: Nicole Werner, a blond, beautiful, straight-A sorority sister tragically killed in a car accident that left her boyfriend, who was driving, remarkably—some say suspiciously—unscathed. Although a year has passed, as winter begins and the nights darken, obsession with Nicole and her death reignites: She was so pretty. So sweet-tempered. So innocent. Too young to die.
Unless she didn’t.
Because rumor has it that she’s back.
From Laura Kasischke, the critically acclaimed, bestselling author of In a Perfect World and The Life Before Her Eyes, comes a hypnotic mystery about one girl’s tragic death and the fallout that occurs on her closely-knit college campus. Part Stephen King, part Donna Tartt, and wholly unforgettable , Kasischke’s The Raising sets a new standard for hair-raising literary suspense.
Dans une ville du nord de l'Angleterre, peu après Noël, un homme est retrouvé mort dans son appartement. Une enquête est aussitôt ouverte, rythmée par les voix de ses amis - tous des toxicomanes qu'il hébergeait en échange de menus services -, décidés à l'accompagner jusqu'au bout et à comprendre comment il a pu se retrouver seul, à court de vivres. Au fil des squats et des ruelles, ils lui rendent un dernier hommage, se remémorant leurs souvenirs avec lui, ainsi que leurs propres trajectoires.
Intense, exaltant, autant animé par l'espoir que par la colère, Même les chiens est une exploration intime des marges de la société, à la lumière de sentiments d'amour, de perte, de désespoir et d'un éclair de rédemption.
9 juin 1865. Charles Dickens, alors au faîte de sa gloire, regagne secrètement Londres en train, accompagné de sa maîtresse. Soudain, à Staplehurst, sur un pont, l'express déraille. Seul le wagon où a pris place «l'écrivain le plus célèbre du monde» échappe par miracle à la catastrophe. Au fond du gouffre, alors que Dickens tente de porter secours aux survivants, sa route croise celle d'un personnage à l'allure spectrale qui va désormais l'obséder : Drood.
De retour à Londres, Dickens confie le secret de son étrange rencontre à Wilkie Collins, écrivain lui aussi. Quels liens unissent désormais l'inquiétant Drood et l'Inimitable, comme le surnomme avec admiration et ironie Collins ? C'est ce que ce dernier cherche à découvrir en se lançant à la poursuite de Dickens. Mais peut-on raisonnablement accorder crédit au récit de Collins, opiomane en proie à la paranoïa et aux hallucinations ?
Inspiré par Le Mystère d'Edwin Drood, oeuvre mythique que Dickens laissa inachevée à sa mort - cinq ans jour pour jour après son accident de chemin de fer -, Drood nous entraîne, de cryptes en catacombes, dans le Londres interlope de Jack l'Éventreur et des sciences occultes. Roman biographique, historique, victorien, roman populaire, policier, psychologique, gothique, fantastique... Dan Simmons se joue des genres et des codes pour nous offrir ce livre envoûtant, qui est également une formidable réflexion sur le processus de création littéraire.
«J'ai un physique agréable, mais je mords. Attirant et venimeux. Des gens comme moi, il faudrait les fusiller, qu'ils n'aillent pas répandre leur venin. Les États ont bien raison, ils s'y prennent même trop tard, il faudrait abattre préventivement les êtres capables de détruire. Je suis un chien enragé.»
Délinquant juvénile en Ukraine, poète de l'underground russe, dissident sous Brejnev, clochard puis majordome d'un millionnaire à New York, émigré famélique dans le 3e arrondissement de Paris, Edouard Limonov est déjà une personnalité de Saint-Germain-des-Prés lorsque paraît Journal d'un raté en 1982.
De retour en Russie, il devient le leader du très controversé Parti national-bolchevique. Il est également le héros du roman d'Emmanuel Carrère, Limonov.
Edouard Limonov, l'auteur du génial Le poète russe préfère les grands nègres, fondateur en Russie du Parti national-bolchevique, n'est redevenu fréquentable qu'après son arrestation en 2001, son séjour en prison et son ralliement à Garry Kasparov dans le forum L'Autre Russie. Anna Politkovskaïa, la journaliste assassinée, reconnaissait aux natsbols, les jeunes du mouvement, le courage d'aller jusqu'au bout de leurs convictions dans leur opposition au pouvoir en place.
Malgré ses activités politiques Edouard Limonov n'a jamais cessé d'écrire, et l'écrivain russe qu'il est ne pouvait rater l'occasion de raconter ses prisons, un genre littéraire à part entière depuis Dostoïevski.
D'avril 2001 à juin 2003, Mes Prisons relate, au fil de la plume, sa vie quotidienne en milieu carcéral. Au départ, c'est le FSB (ex-KGB) qui s'occupe de lui à Moscou, puis il est expédié en province à Saratov où aura lieu le procès. S'il se revendique avec ses amis comme « révolutionnaire », les prisonniers qu'il rencontre, à l'exception de Tchétchènes, sont des droit commun, des assassins, des voleurs, des délinquants sexuels, des pauvres gens... « La prison, c'est le domaine du gros plan. Tout y est proche et forcément exagéré. »
Au bout du compte cet homme à la « vitalité de chat », ce « raté lumineux », nous montre l'envers du décor de la Russie de Poutine, une Russie dont la population carcérale approche le million.
Première traduction en France d'un roman venu de la République populaire démocratique de Corée (du Nord), ce livre nous invite à partager les investigations d'un magistrat qu'une femme a saisi d'une demande de divorce - et qui se trouve donc confronté à un dysfonctionnement social. Là-bas, en effet, les affaires privées engagent l'intérêt public. Et en l'occurrence, la requête est rendue particulièrement délicate par les professions respectives des époux : la demanderesse est cantatrice, et elle se plaint de l'incompréhension 'culturelle' de son mari - qui est ouvrier. L'enquête menée par le juge dans l'entourage du couple va donc prendre rapidement un tour quasi politique...
Lucide et plein d'humour, ce texte offre une vision en prisme d'un pays dont la réalité nous est complètement méconnue. Il met à mal nos préjugés, et révèle le talent littéraire de Baek Nam-Ryong, issu de la classe ouvrière et devenu un écrivain à succès, qui ne se prive pas d'exercer ici son pouvoir critique, tout en conférant à son art une exigence de probité... oeuvrant ainsi, de façon très personnelle, pour le bien commun.