A Londres, en 1982, Charlie fait l'acquisition d'un Adam, un androïde doté d'une intelligence très perfectionnée. Il ressemble beaucoup à un humain, fait la conversation, écrit des poèmes et déclare sa flamme à Miranda, la compagne de Charlie. Malgré cela, le trio vit en bonne entente mais les relations se compliquent au moment de l'assassinat du Premier ministre.
Après avoir vécu dix ans à Londres, Jeremy O'Keefe retourne à New York, où il vient d'être embauché comme professeur d'histoire allemande à la New York University. Si confortable que soit sa nouvelle position, il se sent terriblement seul. La nuit, il erre à travers la ville avec le sentiment qu'il pourrait disparaître sans que quiconque le remarque.
Mais sa vie prend soudain un étrange tournant lorsqu'une série d'événements le porte à croire qu'on le surveille... Pire, il semble qu'on veuille qu'il le sache.
Un enfant chétif sous la coupe de nonnes sadiques, un assassin venant à confesse se confier à sa prochaine victime, un voleur littéralement aspiré par le tableau qu'il s'apprête à dérober, ou encore un tueur à gages qui n'aime rien tant que le méli-mélo de danger, de mystère, de petites filles et d'aventure... : autant d'histoires qui, plutôt que décrire des scènes ou investir des lieux, se focalisent sur des situations singulières, sur des actes répréhensibles et sur la noirceur des âmes. Les protagonistes - tous des hommes, c'est à noter - sont pris par une rage irréductible, une passion dévorante ou un extravagant fatalisme. Leur conduite est dénuée de tout aspect dramatique. Ils tuent des épouses, des ennemis, des inconnus, des fillettes buvant du lait chocolaté... pour simplement balayer une complication domestique.
Kerry Hudson est née en 1980 dans les quartiers populaires d'Aberdeen, en Écosse, d'une mère vulnérable, isolée et sans emploi, et d'un père alcoolique et absent. De centres d'accueil en bed and breakfast, sa petite soeur, sa mère et elle ont connu pendant près de vingt ans la précarité extrême, les queues le lundi matin aux caisses d'allocation, la détresse et la violence familiale. Aujourd'hui, Kerry est une femme mariée de quarante ans, qui a écrit deux romans et a voyagé de par le monde. Mais elle n'oublie pas l'enfant qu'elle a été.
1951, dans une petite ville d'Autriche. Deux décennies se sont écoulées lorsque Betty, que tout le monde croit morte, revient, incognito, dans la maison où elle a vécu avec sa famille. À l'invitation du jeune homme et de la belle-mère de ce dernier, qui l'accueillent et voient en elle un potentiel acquéreur, elle séjourne dans la chambre d'amis. Elle y trouve alors une boîte contenant de vieilles photos qui la replongent aussitôt dans son passé...
Des freaks, des rednecks, des paumés, et ce Sud qui sert de miroir à une Amérique tiraillée entre violence et respectabilité, peuplent tous les grands romans de Harry Crews.
Ce portrait noir et grotesque de son pays, Crews le dresse plus nettement encore quand il s'essaie au journalisme. On est alors du côté du « nouveau journalisme » de Tom Wolfe, ou du « journalisme Gonzo » de Hunter S. Thompson, de la « narrative non-fiction » comme on dit en français. Cette partie de l'oeuvre de Harry Crews était jusqu'à aujourd'hui totalement inconnue en France, alors qu'il a publié, dans les années soixante-dix, de très nombreux textes dans là presse.
L'âpre « saison sèche » de l'histoire du Sud des États-Unis - de la fin de la guerre de Sécession (1865) à la Seconde Guerre mondiale - sert de toile de fond à cette double chronique, sociale et familiale. Celle de l'inexorable décadence des familles patriciennes du Vieux Sud vouées à disparaître sous l'assaut conjugué du progrès et de la modernité. Le conflit entre le Nord et le Sud se rejoue sur le mode mineur et tragicomique d'un combat singulier entre le major Barcroft, vieille baderne sudiste frustrée de gloire guerrière, et un jeune arriviste venu de l'Ohio dont l'ambition et la vitalité n'ont d'égale que l'absence de scrupules. Enjeu de l'affrontement : la fille cadette du major, Amanda, que Harley Drew trouve fort à son goût « vue de dot ».
C'est au moment où elle est retirée à Billignin, dans le Bugey, qu'elle entreprend la rédaction de ce récit inspiré par plusieurs faits divers mystérieux ayant défrayé la chronique locale. Un roman policier sans enquêteur ni assassin, ni débauche d'hémoglobine, qui s'affranchit des codes du genre et diffracte les faits jusqu'au vertige. La singulière méthode d'investigation de Stein, à défaut de rendre patentes d'éventuelles culpabilités, opère une sagace mise au jour des relations sociales et familiales. (présentation de l'éditeur)
L'Art de porter l'imperméable, ce sont treize variations tragicomiques autour de la relation amoureuse et de la filiation pour tenter de répondre à cette question : « Ai-je pu rendre quelqu'un heureux ? » De la naissance du sentiment amoureux à la décrépitude du couple et à sa fin annoncée, en passant par l'amour filial et le désamour de soi au travers de la recherche de sa propre (f)utilité, Sergi Pàmies s'empare de cette thématique du désespoir avec douceur, drôlerie et finesse.
Dans la Finlande des années 1950, la narratrice, une jeune fille, connaît avec ses parents une vie rude dans la ferme de sa grand-mère. Son père, blessé aux jambes par des éclats d'obus au cours de la guerre contre les Soviets dans les années 1940, obtient un emploi dans une usine de Suède. Mais il verse dans la brutalité à mesure que sa femme manifeste son indépendance.