L'imposture hante l'espace social et chacun a pu être, en lui-même, confronté au sentiment d'être un imposteur sans se présenter pour autant comme faux médecin, faux artiste ou faux expert. L'énigme se ranime à chaque nouvel exemple public qui soulève la même stupéfaction. Un écrivain aussi accompli et reconnu que Romain Gary a eu recours à l'imposture. Pourquoi ? Quelle est cette exigence ou cette peur qui pousse à la falsification, au travestissement ou à la mystification ?
A partir d'exemples cliniques venus de la pratique psychanalytique, et de l'étude de l'oeuvre de Gary-Ajar, l'auteur nous fait entrer dans le drame et les paradoxes de l'imposture, y compris dans ses formes qui l'apparentent à la perversion. Les différents axes psychopathologiques qui peuvent y mener - mais également la valeur de recours de cette conduite - se trouvent soulignés dans ce livre qui constitue aussi une sorte d'éloge de l'imposture.
Présentation de l'éditeur
'Oui, je crois qu'il existe un peuple multiple, un peuple de mutants, un peuple de potentialités qui apparaît et disparaît, s'incarne en faits sociaux, en faits littéraires, en faits musicaux. Il est courant qu'on m'accuse d'être exagérément, bêtement, stupidement optimiste, de ne pas voir la misère des peuples. Je peux la voir, mais... je ne sais pas, peut-être suis-je délirant, mais je pense que nous sommes dans une période de productivité, de prolifération, de création, de révolutions absolument fabuleuses du point de vue de cette émergence d'un peuple. C'est ça la révolution moléculaire : ce n'est pas un mot d'ordre, un programme, c'est quelque chose que je sens, que je vis, dans des rencontres, dans des institutions, dans des affects et aussi à travers quelques réflexions.' C'est ainsi que Félix Guattari se référait à ce qu'il entrevoyait au Brésil. Ce livre est une sorte de journal de bord écrit avec Suely Rolnik.
Présentation de l'éditeur
Comment lutter contre la pauvreté ? Comment vaincre le sous-développement ? Comment éviter le gaspillage de l'aide internationale et son détournement au profit de l'administration et de l'armée des pays pauvres ?
La microfinance se veut une solution à ces problèmes. Répond-elle aux attentes du plus grand nombre ? Peut-elle subvenir aux besoins des exclus de la finance ? Peut-elle leur fournir des crédits, gérer leur épargne, garantir leurs prêts, les assurer, encaisser leurs chèques, transférer les fonds des migrants ? Comment parvenir à gérer ces sommes minuscules ? En s'appuyant sur de multiples expériences de terrain en Afrique et en Asie, ce livre, de notre meilleur spécialiste, propose de mieux comprendre l'essor exponentiel de la microfinance, ses promesses, mais aussi ses limites.
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Le microcrédit - d'une maniètre plus générale la microfinance - est aujourd'hui unanimement reconnu comme un outil majeur de développement. L'attribution du Prix Nobel de la Paix à Muhammad Yunus en est la concrétisation officielle. Elle aide aujourd'hui plus de 150 millions de familles. Grâce à elle, les plus pauvres ont enfin accès à des services financiers adaptés. A plus de 95 % ils remboursent leurs prêts.
Comment la microfinance s'est-elle développée ? Quelles sont ses techniques spécifiques ? Dans quels pays ses succès sont-ils les plus spectaculaires ? Comment les banques classiques peuvent-elles s'y associer ? Quel doit être le rôle de l'Etat ? De quelle façon la microfinance s'intègre ou s'oppose au monde libéral ?
Pour constituer ce premier panorama des résultats de la microfinance dans le monde, Pascal de Lima, jeune chercheur à Sciences-Po et enseignant à l'Essec, s'est appuyé sur les travaux de collaborateurs de PlaNet Finance, Organisation de Solidarité Internationale, créée en 1998 par Jacques Attali, présente dans 60 pays, et qui soutient et assiste le développement des 10 000 institutions de microfinance de la planète.
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Christine commercialise des pochettes-surprises sur le Net; Ximènades produits artisanaux fabriqués par les Indiens mapuches (Chili); Georges a, lui, ouvert une boutique de tapisserie-brocante... Des parcours qui ont emprunté la voie de la microfinance pour sortir d'une précarité professionnelle. La microfinance? Un mot nouveau pour désigner les services financiers destinés aux populations exclues du système bancaire traditionnel, pour les aider à créer ou à développer leur activité ou subvenir à un besoin microcrédit, épargne solidaire, microassurance, transfert de microfonds... Popularisée par Muhammad Yunus (prix Nobel de la paix en 20061 à travers la Grameen Bank, cette finance s'est imposée dans les pays du Nord comme un outil de lutte contre l'exclusion en mobilisant une diversité d'acteurs : associations, établissements bancaires, pouvoirs publics... En France, 20000 entreprises sont créées, chaque année, par des chômeurs ou RMlstes grâce à la microfinance. Cependant, la microfinance ne risque-t-elle pas de se substituer à l'action des pouvoirs publics? Tout le monde a-t-il pour objectif de devenir son propre employeur? Comment une personne à faibles revenus peut-elle rembourser un emprunt, même d'un faible montant? Autant de questions abordées à travers des portraits et des entretiens avec des bénéficiaires et promoteurs de cette microfinance et des chercheurs qui étudient le phénomène.
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En publiant Sur la télévision en 1996, Pierre Bourdieu provoqua une violente polémique. Sans doute parce qu'il contestait au « journalisme » le droit d'évaluer la production intellectuelle. Cette controverse a contribué à façonner le paysage culturel dans lequel nous vivons. En réalité, cette prise de position était l'aboutissement d'un processus commencé vingt ans plus tôt : des auteurs comme Foucault, Deleuze ou Derrida, qui s'étaient tous appuyés sur le dehors de l'Université (et notamment sur les journaux) pour imposer leurs travaux contre le conformisme académique, en vinrent eux aussi à s'inquiéter des nouvelles conditions de circulation du savoir. Geoffroy de Lagasnerie montre comment s'est installée l'idée, aujourd'hui partout ressassée, que défendre la pensée impliquerait de défendre l'Université et son « autonomie ». Et, s'appuyant sur d'autres analyses de Bourdieu, il plaide au contraire pour qu'on retrouve le lien consubstantiel qui unit la pensée critique à la multiplicité des paroles «hérétiques».
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Comment penser le rapport des rôles à l'affectivité originaire de la vie ? Quelle place les rôles occupent-ils dans la vie subjective des individus et quelle fonction remplissent-ils dans l'accroissement de leur désir de vivre et d'engagement ? Comment ces rôles s'articulent-ils au processus de construction d'un monde commun ? Car si l'expérience des rôles peut générer de la souffrance sociale, n'est-elle pas en même temps nécessaire à la montée en puissance d'une véritable créativité individuelle et collective ?
À partir d'une reprise des thèses les plus fondamentales de la phénoménologie de Michel Henry, cet ouvrage a pour objectif de montrer de quelle façon une certaine expérience des rôles est nécessaire à l'intensification de l'épreuve que les individus font de la singularité radicale de la vie, de sa partageabilité et de sa créativité.
En ouvrant un champ de recherche inédit consacré au rapport entre les rôles et l'épreuve que les individus font de leur appartenance à la dynamique d'une vie tout aussi originairement commune que singulière, l'auteur démontre ainsi que si un certain usage des rôles participe à une aliénation de la vie, un autre usage est requis pour libérer les forces de vie des individus.
Avec ce projet d'une phénoménologie radicale de la vie sociale, c'est du rapport entre les rôles et la créativité de la vie dont il est essentiellement question.
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Posez une question, Bryson y répond dans ce livre clair, synthétique, vivant, qui conjugue avec bonheur science et sourire. Vous y apprendrez sans efforts par quels hasards, traits de génie, intuitions, déductions, expérimentations, débats, les hommes en sont arrivés à connaître le monde tel qu'ils le connaissent aujourd'hui. Tout y est (ou presque) de l'histoire des sciences, de notre planète et de l'univers. Un merveilleux compagnon, dont la lecture devrait être recommandée à tous les collégiens... et à leurs parents !
Ce livre a reçu aux Etats-Unis, en 2004, le prestigieux prix Aventis du meilleur livre de vulgarisation scientifique et, en 2005, le prix Descartes pour la communication scientifique, qui lui a été décerné par l'Union européenne.
Bill Bryson est l'auteur de plusieurs ouvrages à succès, tous publiés chez Payot, et notamment American rigolos et Motel blues
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«Le monde de l'avenir sera une lutte de plus en plus serrée contre les limites de notre intelligence», annonçait Norbert Wiener... À ce confinement s'ajoute aujourd'hui non seulement l'effet de serre du réchauffement climatique, mais aussi celui d'une incarcération dans les limites de plus en plus étroites d'une sphère d'accélération, d'une dromosphère où l'épuisement des distances de temps de la Géodiversité du Globe parachève celui des substances de la Biodiversité. Victime inattendue de cette forclusion géophysique : la science - la biologie mais aussi la physique, cette «Big Science» confrontée à la contraction de l'espace-temps du monde connu et d'un savoir jadis acquis ici-bas.
D'où cette menace, encore inaperçue, d'un accident des connaissances qui viendrait redoubler celui des substances polluées et mettre un terme à cette crise de la raison dénoncée par Husserl, avec cette quête extravagante d'une Exoplanète de substitution, d'une nouvelle «Terre promise» à coloniser au plus vite ; le climat nécessaire à la vie de l'esprit comme à celle des corps s'apparentant désormais sur notre vieille Terre aux conséquences fatales d'une longue maladie nosocomiale.
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Chacun de nous a pu éprouver la sensation soudaine d'avoir déjà vu un lieu où il n'est jamais allé, de reconnaître une personne jamais rencontrée. Saint Augustin est peut-être le premier qui ait pris au sérieux ce phénomène qu'il range au nombre des tentations diaboliques.
À partir du milieu du XIXe siècle, la sensation de déjà vu fascine médecins, psychologues, philosophes et écrivains. Tous s'interrogent sur cette expérience du présent qui, le temps d'un instant, s'identifie au passé - sur cette «pyramide du temps».
Que sait-on aujourd'hui de ce court-circuit entre perception et souvenir ? Faut-il attribuer cette sensation à des mécanismes inconscients ? Cette expérience trouve-t-elle son explication dans le réseau neuronal, les lobes frontaux, les canaux de la vision ?
Remo Bodei n'exclut aucune piste. Il montre comment les témoignages et les récits de déjà vu donnent lieu à une «métaphysique populaire» où s'imbriquent physiologie, poésie, psychiatrie, roman et psychanalyse.
En philosophe, Bodei revisite le concept de déjà vu, tout en dégageant le charme inhérent à ce phénomène du quotidien.
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