Né en avril 1902, Stanley Weinbaum meurt en décembre 1935 d'un cancer de la gorge après avoir brillé dans la littérature de science-fiction comme le plus brillant des météores. Malgré la brièveté fulgurante de sa carrière littéraire, il est «le premier génie de la science-fiction américaine» comme le proclame Isaac Asimov.
Ingénieur de formation, dès 1934 il bouleverse le genre avec Une Odyssée martienne qui met en scène des aliens doués de logique, mais d'un langage et d'un comportement étrangers à ceux de l'espèce humaine.
Alors qu'à son époque les auteurs et les lecteurs de science-fiction se bornent la plupart du temps au space opera, à connotation souvent militaire, voire militariste, les thèmes principaux des nouvelles de Stanley Weinbaum sont aujourd'hui demeurés d'une actualité saisissante : mondes virtuels, bouleversements climatiques (étonnant Mers changeantes !), paradoxes scientifiques, pouvoirs illusoires, sociétés totalitaires, clonage, écosystèmes différents, réflexions critiques, philosophiques et politiques, puissance de la télévision... Il est le créateur, avec H.G. Wells comme seul prédécesseur, d'une science-fiction intelligente, dotée d'une grande puissance d'évocation : certaines des images souvent surprenantes de ses histoires resteront longtemps gravées dans l'imagination de ses lecteurs.
H. P. Lovecraft, qui sait de quoi il parle, déclare à ce propos : «Stanley Weinbaum possédait une rare imagination, lui permettant d'inventer des situations, des psychologies et des êtres entièrement alien, de mettre en oeuvre une narration consistante à partir de motivations totalement étrangères et d'éviter les procédés cheap que déversent les écrivains de pulp fiction.»
Lorsque l'Association des Ecrivains de Science Fiction d'Amérique, qui attribue le prix Nebula, se réunit pour établir le Panthéon des récits de science-fiction (Hall of Fame), celui qui est choisi pour figurer en tête des trois volumes composés est Une Odyssée martienne, reconnu par tous comme un chef-d'oeuvre. Les autres auteurs, considérés comme des maîtres de la nouvelle, retenus pour figurer dans ce Panthéon, sont Poul Anderson, Isaac Asimov, Ray Bradbury, Fredric Brown, Arthur Clarke, Harlan Ellison, Robert Heinlein, Fritz Leiber, Murray Leinster, Anne McCaffrey, Richard Matheson, Michael Moorcock, Robert Silverberg, Clifford Simak, Theodore Sturgeon, Jack Vance, A.E. Van Vogt et H.G. Wells. C'est dire que Stanley Weinbaum est reconnu par ses pairs comme le premier des grands auteurs classiques du genre. Par ailleurs, le monde scientifique ne s'y est pas trompé pas non plus : un cratère de la planète Mars porte son nom...
Ce volume regroupe pour la première fois au monde les vingt-six nouvelles écrites par Weinbaum au cours de sa brève existence : vingt-deux n'avaient jamais été traduites en français, dont deux rarissimes, jamais reprises en volume même aux U.S.A. depuis leur parution en pulp magazine, dont aussi le légendaire Challenge From Beyond écrit à plusieurs, successivement par Stanley Weinbaum, Donald Wandrei, E. E. «Doc» Smith, Harl Vincent et Murray Leinster.
Un cahier couleurs reproduit les couvertures des pulp magazines originaux des premières parutions en volume ou en revue. Les dix poèmes de science-fiction de Stanley Weinbaum (très rares et inédits en volume) y sont offerts en bonus. Enfin y figure une bibliographie détaillée, la plus complète à ce jour.
Cette première mondiale constitue ainsi un véritable monument de la science-fiction - et un authentique futur collector.
Présentation de l'éditeur
En juin 2000, un tremblement de terre provoque un changement du niveau des eaux du lac de Kleifarvatn et découvre un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractères cyrilliques à demi effacées. Le commissaire Erlendur et son équipe s'intéressent alors aux disparitions non élucidées dans les années 60, ce qui conduit l'enquête vers les ambassades et les délégations des pays de l'ex-bloc communiste et les étudiants islandais des jeunesses socialistes boursiers de l'université en Allemagne de l'Est, pendant la guerre froide. Tous ces jeunes gens sont revenus du pays frère brisés par la découverte de l'absurdité d'un système qui, pour faire le bonheur du peuple, jugeait nécessaire de le surveiller constamment. Erlendur, séduit par un indice peu commun, une Ford Falcon des années 60, et ému par l'amour fidèle d'une crémière abandonnée, s'obstinera à remonter la piste de l'homme du lac dont il finira par découvrir le terrible secret.
Indridason nous raconte une magnifique histoire d'amour victime de la cruauté de l'Histoire, sans jamais sombrer dans le pathos. L'écriture, tout en retenue, rend la tragédie d'autant plus poignante.
Présentation de l'éditeur
Si le major Paul Nazutti n'a pas la réputation d'être un tendre, c'est qu'il est en guerre. En guerre contre les tueurs d'enfants, les satyres, les pervers. Une guerre sans merci qui s'est étendue, dans son esprit, à tous et à toutes. Une guerre contre le monde entier.
Mais combien de temps peut-on vivre rongé par la haine ?
C'est ce qu'Andreotti, jeune inspecteur idéaliste, va découvrir à ses dépens, tandis qu'au sortir d'une affaire longue et douloureuse il reprend du service aux côtés de Nazutti.
Rose Berthelin, quant à elle, a tout perdu. Sa fille, son mari, ses amis, sa famille. Elle trouvera la force, lentement, de se reconstruire et de dompter ses propres démons. Le passé ressurgira en force un jour, tandis qu'elle croyait avoir trouvé la paix, sous la forme de lettres anonymes. Jusqu'au bout, cette fois, Rose devra reprendre son combat. Et retrouver, peut-être, la lumière qui vient d'où on ne l'attend pas....
Présentation de l'éditeur
« De tous les mecs qu'on peut un jour croiser sur sa route, Ernie Stark n'était pas, et de loin, le plus gentil. » Petit arnaqueur avec des rêves de grandeur, grand consommateur de drogue et à l'occasion trafiquant, homme au sang froid, Stark est, en effet, quelqu'un dont il faut se méfier. D'autant plus qu'il a eu la malchance de se faire « serrer » par le lieutenant Crowley, alors qu'il était en liberté conditionnelle. Il ne pourra plus s'en sortir qu'en sacrifiant son pote hawaien Momo, un dealer dont il rêverait de prendre la place. Mais même pour un maître de l'embrouille comme Stark, les choses se passent rarement comme prévu. Coincé entre un chef de réseau menaçant et un flic qui ne le lâche pas, il va devoir improviser Quitte à laisser des victimes derrière lui. Dans ce monde, pour survivre, il faut avoir une longueur d'avance.
Stark est un roman qui date de la fin des années soixante ou du début des années soixante-dix. Le manuscrit n'en a été retrouvé qu'après la mort d'Edward Bunker. Comme l'écrit James Ellroy dans sa préface, « c'est un hybride férocement disjoncté de roman pulp noir des années cinquante et de fantasmes de petit voyou. Une oeuvre de jeunesse qui augure de manière prophétique du superbe écrivain que Bunker allait devenir ».
Présentation de l'éditeur
Toute une famille fut assassinée en 1920 dans un hameau en Bavière. L'affaire n'a jamais été résolue. Andrea Maria Schenkel, à la manière de Truman Capote dans De sang froid, combinant plusieurs témoignages, reprend cette sinistre histoire pour la placer dans les années 1950.
Vaches qui s'agitent à l'étable, vent qui balaie les flocons, coins sombres derrière les granges, brouillard pesant... Tous les ingrédients de l'inquiétude sont là, dans une région catholique très dévote, sur fond d'Allemagne imprégnée de désastre.
La ferme de Tannöd représente un gros capital, convoité par beaucoup. Un soir, c'est le massacre. Plusieurs personnes pouvaient avoir envie de tuer, ou des proches de se venger.
Hanté par les voix des témoins - instituteur, curé, voisin... - le lecteur referme le livre avec un coupable quasi certain, mais le malaise perdure, parce que là-haut, à Tannöd, les rancoeurs sont vives, les relations entre les individus basées sur la haine et le désir.
« Ici, ce sont les morts qui gouvernent. »
Pour Max Mingus, privé de Miami, l'offre est tentante : dix millions de dollars pour mettre la main sur Charlie Carver, fils d'une grande famille haïtienne, introuvable depuis plus de trois ans.
Charlie a disparu en Haïti, comme des dizaines d'autres enfants volatilisés depuis des décennies. Dans un pays dominé par le vaudou, nombreux sont ceux à évoquer la magie noire et une figure mythique, Tonton Clarinette, un dieu charmeur d'enfants qui les entraîne loin de leurs familles. Mais qui est donc Tonton Clarinette ? Un joueur de flûte qui hypnotise ses victimes ? Un voleur d'âmes ? Un tueur en série ? Pour le découvrir, Max devra réussir là où d'autres détectives ont non seulement échoué mais perdu la vie. Très vite la question pour Max n'est plus seulement de retrouver Charlie mais de sauver sa peau.
Baroque, haletant, Tonton Clarinette ensorcellera jusqu'au plus averti des amateurs de thrillers.
Tonton Clarinette a remporté le lan Fleming Steel Dagger2006 et le Macavity Award 2007 du meilleur premier roman.
Présentation de l'éditeur
Battling Siki... Un destin magique, ensorcelé.
À 8 ans, cet enfant du Sénégal est kidnappé par une danseuse hollandaise, qui l'emmène à Marseille. Vite abandonné, il commence une carrière précoce de boxeur, interrompue par la Première Guerre mondiale. Rescapé des tranchées, il retourne sur les rings, où il affronte le héros du sport français, Georges Carpentier, qu'il bat en 1922 à la surprise générale. Mais ce match, qui le sacre champion du monde, causera aussi son malheur : pour défendre l'idole nationale, on accuse bientôt Siki de tricherie, et les journaux se déchaînent contre ce « championzé », symbole de la « dangereuse » race noire. À l'inverse, de rares intellectuels prennent sa défense et en font le champion des opprimés.
Il n'a d'autre choix que de partir boxer aux États-Unis, où la presse l'attaque encore plus violemment. Siki rend coup pour coup. « Vous avez une statue de la Liberté ici, déclare-t-il, mais c'est un mensonge. » Provoquant les autorités, il se promène en cape rouge sur Broadway, un singe sur l'épaule, et se marie avec une Américaine blanche, sans avoir divorcé de sa première épouse. Trop de vagues, trop de défis : il est assassiné de trois coups de revolver, le 16 décembre 1925, à Harlem. Il n'a pas trente ans.
Battling Siki... Une vie brève et magnifique, faite de légendes et de combats. La vie d'un homme décidé à garder la tête haute. À n'importe quel prix.
Présentation de l'éditeur
Kerstin Kvist, une jeune infirmière suédoise, vient d'être engagée dans une bien étrange demeure. La veuve, Mme Cosway, tyrannise ses trois filles célibataires qui vivent avec elle. Quant à la quatrième, elle ne dissimule pas son mépris lorsqu'elle leur rend parfois visite. Plus déconcertante encore est l'attitude de Mme Cosway à l'égard de son fils John, personnage triste et introverti que l'on gave de médicaments. « Il y a de la folie dans la famille », laisse entendre l'une des filles. Mais Kerstin est décidée à venir en aide à John. Elle ne tarde pas à découvrir que chacun a des raisons de le maintenir isolé. De bien sinistres raisons...
Présentation de l'éditeur
Quand Amy est enlevée, tous craignent le pire. Le rituel est connu. Le kidnappeur envoie aux parents des morceaux de ses victimes et leur propose un odieux marché : l'enfant sera relâché si la mère se tue.
Lorsque Salomon Glass se charge de l'enquête, l'histoire prend un nouveau tour. Ce détective énigmatique surmonte avec difficulté les suites d'une enquête douloureuse. Dans la course qu'il entreprend pour démasquer le kidnappeur, il est contraint de chercher les réponses au plus profond de lui-même. Découvrant le côté noir de sa personnalité, il réalise qu'il est en réalité totalement manipulé. Ainsi se met en place un jeu mortel du chat et de la souris, dont l'enjeu est le plus sacré de tous.
Enquête magistrale, d'une puissance psychologique incontestable, L'ombre de la chute est un de ces romans noirs qui nous laisse difficilement en paix.
Présentation de l'éditeur
On connaît l'intérêt de James Ellroy pour les faits divers criminels et en particulier les affaires qui défraient la chronique. Cette obsession constitue le thème central des articles et fictions réunis dans Tijuana mon amour. Qu'il retrace l'enquête sur la mort de la fille d'un présentateur de radio ou mette en scène Danny Getchell, l'intarissable rédacteur en chef de la gazette à sensation l'indiscret, Ellroy n'aime rien tant qu'explorer la «jungle du glamour», le coeur noir et scabreux de los angeles. Il en rapporte des trouvailles saisissantes, à l'odeur souvent nauséabonde. De Mickey Cohen à Lana Turner en passant par Frank Sinatra et quelques «people» de seconde zone, l'affiche est ébouriffante et la mise en scène spectaculaire, provocatrice, totalement brillante.