Chants de l'espace. 7 grands récits de space opera

Chants de l'espace. 7 grands récits de space opera
Collectif
Ed. Bragelonne

Samuel R. Delany fut une des voix les plus étonnantes de la science-fiction anglo-saxonne dans les années soixante. Ses textes brillants, sexuellement engagés, eurent un impact libérateur sur les lecteurs de l'époque et n'ont rien perdu de leur pouvoir de fascination.

Ce recueil réunit sept récits parus au moment le plus fulgurant de sa carrière littéraire, entre 1965 et 1968 :

Babel-17 (prix Nebula) : au cours d'un conflit entre Terriens et Envahisseurs, l'armée fait appel à Rydra Wong, célèbre poétesse, linguiste, télépathe et capitaine du navire Rimbaud pour résoudre l'énigme du langage des extraterrestres.

Nova : le capitaine Lorq Von Ray, accompagné d'une bande de marginaux talentueux, part à la recherche d'un trésor fabuleux : l'illyrion, source d'énergie d'une valeur incalculable, qui ne se trouve qu'au coeur d'une étoile en train d'exploser en nova...

Ces deux romans souvent cités parmi les chefs-d'oeuvre de la science-fiction s'accompagnent de textes plus courts : La ballade de Bêta-2, Empire Star, La fosse aux Étoiles, ...Et pour toujours Gomorrhe (prix Nebula), et Le temps considéré comme une hélice de pierres semi-précieuses (double lauréat des prix Hugo et Nebula).

Une collection essentielle de quêtes grandioses, d'audaces, de vertiges et d'émerveillements - ceux du space opera, dont Delany a révolutionné le genre avec un style flamboyant.

La bibliothèque nomédienne

La bibliothèque nomédienne
Boudry Alfred
Ed. Atalante

Vous avez entre les mains la compilation de plusieurs années de recherches. Car - et c'est le plus terrible - maintenant que les réseaux informatiques fonctionnent de nouveau après deux années d'interruption brutale, il a fallu se rendre à l'évidence : la Nomédie n'est plus là.

Les quelques missions d'exploration du programme international «Nomédie revisitée» ont conclu que le continent mythique était de nouveau égaré. Certains chercheurs n'hésitent pas à dire que cette perte n'est pas la première et que, depuis la nuit des temps, la masse continentale de la Nomédie ne cesse de se montrer puis de disparaître au centre du Pacifique. C'est là un des mystères les plus profonds que connaît l'espèce humaine depuis qu'elle sait écrire.

Les textes que vous allez lire sont donc de longueur et de sujet variables. Comme il n'était pas possible de les classer par thèmes, ceux-ci se recoupant souvent, nous les faisons figurer par ordre chronologique en commençant par le plus récent. Cette plongée virtuelle dans le passé sera, nous le souhaitons, propice au but que nous nous proposons d'atteindre. Car, qui sait ? peut-être qu'en refermant ces pages il suffira au lecteur inspiré de sortir de chez lui pour se retrouver quelque part en plein coeur de la Nomédie.

L'apocalypse selon Marie

L'apocalypse selon Marie
Graham Patrick
Ed. Anne Carrière

Perdue au milieu d'une foule de réfugiés dans un stade de La Nouvelle-Orléans, Holly, une fillette de onze ans, appelle au secours. Elle a peur de l'ouragan qui dévaste sa ville, peur d'avoir perdu ses parents, peur que quelque chose de terrible ne se soit glissé en elle.

Marie Parks, profileuse et médium au FBI, entend son appel. Elle vient de mettre un terme à la carrière du plus sanglant des serial-killers, un tueur bien plus proche d'elle qu'elle n'aurait voulu le croire. Brisée et en colère, elle va pourtant trouver la force d'affronter la terre entière, et même ses anciens collègues du FBI, pour sauver une enfant. Car Holly a des pouvoirs immenses et se révèle l'enjeu d'une lutte ancienne, le seul espoir de l'humanité contre le fléau qui menace de l'engloutir. À moins que le fléau, ce ne soit justement elle...

Une seule femme se dresse entre vous et la fin des temps

Patrick Graham a un don pour jouer avec nos peurs primaires, nos espoirs de rédemption et nos émotions les plus intimes. Son roman ouvre un chemin qui mène droit à la fin du monde. Vous n'aurez pourtant jamais envie de faire demi-tour.

L'instinct du tueur

L'instinct du tueur
Finder Joseph
Ed. Livre de poche

Aucun cadre de sa société ne peut rivaliser avec Jason Steadman : intelligent, charismatique, drôle, compétent, gentil... trop peut-être. Il ne lui manque qu'une chose pour arriver au sommet : l'instinct du tueur.

Quand Kurt Semko décide de prendre son destin en main, plus rien ne semble pouvoir freiner son irrésistible ascension. Mais Jason s'aperçoit bientôt que, lorsqu'il veut s'opposer à son nouvel « ami », ce n'est plus seulement sa carrière qui est en jeu...

Ambitions, coups tordus, vengeance... après Paranoïa et Company Man, le nouveau best-seller de Joseph Finder, « P-DG du thriller d'entreprise ».

Une impitoyable description du monde de l'entreprise qui ne brasse pas que des affaires !
B.B., Marie France

Avec une économie de violence salutaire, ce thriller se déploie avec succès autour de la crise morale de son héros, bouleverse par son initiation au machiavélisme économique.
Géraldine Denost, Le Figaro Magazine

Un mort à l'hôtel Koryo

Un mort à l'hôtel Koryo
Church James
Ed. Seuil/Policiers

Chargé de photographier les plaques d'une voiture en mouvement, l'inspecteur 0 de la police de Pyongyang est bien frustré lorsqu'il s'aperçoit que son appareil photo n'a pas de piles et ne fonctionne pas. Plus étrange, en regardant la voiture à la jumelle, il découvre qu'elle n'a pas de plaques. Et une fois rentré à Pyongyang, il est appelé par son chef, le commissaire Pak, qui l'informe que deux grands patrons de la police veulent lui parler. De sa mission ratée et des raisons qui l'auraient poussé... à la faire échouer. 0, qui a une longue expérience de la police dans ce pays où tout le monde espionne tout le monde et où faire le moindre faux pas peut conduire à la mort, comprend peu à peu, mais trop tard, qu'il est pris dans un conflit qui oppose les militaires et les services de renseignement. Il y a eu des morts, il y en aura d'autres et la corruption n'est pas près d'être enrayée. Survivra-t-il aux jeux mortels où s'affrontent les puissants ? Rien n'est moins sûr. Glaçant et magnifique.

Le dresseur d'insectes

Le dresseur d'insectes
Thorarinsson Arni
Ed. Métailié/Noir

Au lendemain de la grande fête des commerçants de Akureyri, la grande ville du Nord de l'Islande, on dénombre de nombreuses gueules de bois, quelques dépucelages, plusieurs agressions, plusieurs viols aussi. Mais une femme qui se présente sous le nom de Victoria demande à Einar, le correspondant local du Journal du soir, de se rendre immédiatement, avec la police, dans une 'maison hantée' de la vieille ville : ils y découvrent le corps d'une jeune fille étranglée. Personne n'a signalé de disparition.

Peu après, Einar apprend que son informatrice, entrée dans une clinique de désintoxication, a été assassinée. Fort de son expérience d'ancien alcoolique, il se fait interner pour mener son enquête.

Résistant à la pression de son rédacteur en chef avide de sensationnel, il saura découvrir l'identité réelle des deux victimes, engluées dans des relations perverses, et impuissantes devant les puissances de la modernité qui transforment à marche forcée une société dans laquelle la famille a gardé toute son importance.

L'auteur prend le temps de nous présenter ses personnages et leurs ressorts intimes, il nous embarque dans un monde qu'il construit avec beaucoup d'ironie et de tendresse et dont la bande-son très rock and blues, d'où est tiré le titre du livre, donne l'ambiance.

Dernier tramway pour les Champs-Elysées

Dernier tramway pour les Champs-Elysées
Burke James Lee
Ed. Rivages Thriller

Par une soirée pluvieuse en cette fin d'été, Dave Robicheaux se sent d'humeur morose. Même s'il ne boit plus, il cherche à retrouver la chaleur et l'ambiance des bars qui le renvoient à la Louisiane de son enfance. Assis au comptoir chez Goldie Bierbaum, il voit entrer un jeune homme au crâne rasé. Un petit dealer qui joue aussi dans des pornos, un type pas regardant sur les besognes qu'on le charge d'exécuter. Qui lui a ordonné d'aller tabasser sauvagement le père Jimmie Dolan, prêtre à la réputation sulfureuse et ami de Robicheaux ?

L'agression perpétrée contre le père Dolan va emmener Dave Robicheaux sur des chemins imprévus, à la rencontre du fantôme de Junior Crudup, un bluesman incarcéré à Angola dans les années trente. Un mystère plane toujours sur le destin de ce musicien génial, jamais ressorti de la prison où il purgeait sa peine. Qu'est-il devenu ? Enigme d'autant plus troublante que la petite-fille du chanteur est aujourd'hui sur le point d'être dépossédée de sa ferme par une société qui gère les résidus toxiques de l'industrie pétrolière. Robicheaux se sait en terrain mouvant lorsqu'il s'aperçoit que le propriétaire de cette société n'est autre que Merchie Flannigan. Un nom qu'il connaît. Flannigan a en effet épousé Theodosha LeJeune, issue d'une riche famille, et... ancien amour de Dave Robicheaux.

Dans ce beau roman crépusculaire, marqué par l'absence et la mort, James Lee Burke confronte son alter ego Robicheaux à une descente aux Enfers. Sur les Champs-Élysées de La Nouvelle-Orléans, pas de félicité mais une ligne de tramway désaffectée, à l'image du terrible destin de Junior Crudup.

Le grand styliste qu'est Burke n'a rien perdu de son lyrisme pour évoquer les maux du Sud américain à travers une intrigue magistralement construite.

La langue chienne

La langue chienne
Prudhon Hervé
Ed. Gallimard/Série noire

Le plus souvent le crime est affaire d'abrutis, de bestiaux. L'homme est un chien pour l'homme. Chienne de vie.

Tintin aime Gina, et Gina aime Tintin. Ils croient qu'ils se valent, mais ils n'ont pas les mêmes valeurs. Il vient de la classe moyenne - la langue française est son identité - et elle est de la classe tous risques. Elle lui dit merde, à la langue française.

Ils se mettent en ménage chez elle, dans le Nord : lecture pour lui, manucure pour elle. Factures. Chômage. Feuilletons télé. Ils n'ont rien à se dire. C'est d'abord ça, la paupérisation, l'appauvrissement du langage.

Franck s'installe dans ce chaos. Franck, c'est le vide parfait, Gina en a le vertige, et Tintin ne sait plus qui est chien, qui est chienne. Il assiste aux accouplements. Il fait leur lit, leur sert des bières. Il pense tout haut, tout seul, tout le temps. Son humiliation consentie, sa présence soumise, sa différence deviennent une gêne, puis une menace et un danger.

Un chien qui a la rage, on sait ce qu'il veut. Il veut vous tuer. Mais un chien battu, qui ne se respecte pas lui-même ?

Tintin tente un baroud d'honneur, mais le mot honneur n'existe pas dans la langue chienne.

L'oeil du purgatoire

L'oeil du purgatoire
Spitz Jacques
Ed. Arbre vengeur

Vous connaissez le passé, imaginez le futur, redoutez le présent : il vous reste à découvrir le «présent vieilli», ce temps inédit inventé par Jacques Spitz dans un roman phénoménal considéré comme un des classiques du roman d'anticipation français.

Son héros, un peintre raté résolu au suicide, va vivre une expérience hors du commun qui le conduira où nul n'est allé : inoculé par un savant fou, un bacille s'est attaqué à sa vue et lui permet de voir le monde et les êtres tels qu'ils seront dans un futur proche. Mais ce qui n'était qu'une étrange expérience devient une aventure effarante lorsqu'il réalise que le temps se dilate et qu'il «voit» de plus en plus en avant.

Livre haletant sur le cauchemar d'un homme seul au milieu d'un univers en déréliction, L'oeil du purgatoire est un roman unique qui réussit à pousser une logique jusqu'à son extrême limite avec une audace et une intelligence qui ont laissé pantois ses admirateurs. Il était impensable de ne pas le proposer de nouveau à ceux qui croient que la littérature, mieux que n'importe quel art, doit nous permettre d'explorer les confins et les mystères de notre imaginaire.

La Guerre des Mouches

Couverture non disponible
Spitz Jacques
Ed. Ombres/Petite bibliothèque

'Une épaisse couche de mouches grouillantes recouvrit tout le village sans laisser libre le plus petit espace. Le bourdonnement avait cessé, la lumière du soleil avait reparu, mais la vision de cette marée de pattes et d'ailes agitées de frémissements n'en était que plus horrible. La couche d'insectes gantait uniformément les cabanes, la camionnette, les hommes, comme si un voile noire fût tombé du ciel. Les mouches grouillaient sur les habits, les mains, le visage, traînant sur la peau leur abdomen froid, et tâtant de la trompe tous les pores. L'impression de chatouillement était atroce, et un insurmontable frisson de répulsion vous secouait les nerfs. En vain cherchait-on à se débarrasser les yeux, le visage, de cette ignoble purée vivante, la place nette était aussitôt recouverte de nouvelles venues refluant comme le flot sur un récif.'

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