Aucun cadre de sa société ne peut rivaliser avec Jason Steadman : intelligent, charismatique, drôle, compétent, gentil... trop peut-être. Il ne lui manque qu'une chose pour arriver au sommet : l'instinct du tueur.
Quand Kurt Semko décide de prendre son destin en main, plus rien ne semble pouvoir freiner son irrésistible ascension. Mais Jason s'aperçoit bientôt que, lorsqu'il veut s'opposer à son nouvel « ami », ce n'est plus seulement sa carrière qui est en jeu...
Ambitions, coups tordus, vengeance... après Paranoïa et Company Man, le nouveau best-seller de Joseph Finder, « P-DG du thriller d'entreprise ».
Une impitoyable description du monde de l'entreprise qui ne brasse pas que des affaires !
B.B., Marie France
Avec une économie de violence salutaire, ce thriller se déploie avec succès autour de la crise morale de son héros, bouleverse par son initiation au machiavélisme économique.
Géraldine Denost, Le Figaro Magazine
Chargé de photographier les plaques d'une voiture en mouvement, l'inspecteur 0 de la police de Pyongyang est bien frustré lorsqu'il s'aperçoit que son appareil photo n'a pas de piles et ne fonctionne pas. Plus étrange, en regardant la voiture à la jumelle, il découvre qu'elle n'a pas de plaques. Et une fois rentré à Pyongyang, il est appelé par son chef, le commissaire Pak, qui l'informe que deux grands patrons de la police veulent lui parler. De sa mission ratée et des raisons qui l'auraient poussé... à la faire échouer. 0, qui a une longue expérience de la police dans ce pays où tout le monde espionne tout le monde et où faire le moindre faux pas peut conduire à la mort, comprend peu à peu, mais trop tard, qu'il est pris dans un conflit qui oppose les militaires et les services de renseignement. Il y a eu des morts, il y en aura d'autres et la corruption n'est pas près d'être enrayée. Survivra-t-il aux jeux mortels où s'affrontent les puissants ? Rien n'est moins sûr. Glaçant et magnifique.
Au lendemain de la grande fête des commerçants de Akureyri, la grande ville du Nord de l'Islande, on dénombre de nombreuses gueules de bois, quelques dépucelages, plusieurs agressions, plusieurs viols aussi. Mais une femme qui se présente sous le nom de Victoria demande à Einar, le correspondant local du Journal du soir, de se rendre immédiatement, avec la police, dans une 'maison hantée' de la vieille ville : ils y découvrent le corps d'une jeune fille étranglée. Personne n'a signalé de disparition.
Peu après, Einar apprend que son informatrice, entrée dans une clinique de désintoxication, a été assassinée. Fort de son expérience d'ancien alcoolique, il se fait interner pour mener son enquête.
Résistant à la pression de son rédacteur en chef avide de sensationnel, il saura découvrir l'identité réelle des deux victimes, engluées dans des relations perverses, et impuissantes devant les puissances de la modernité qui transforment à marche forcée une société dans laquelle la famille a gardé toute son importance.
L'auteur prend le temps de nous présenter ses personnages et leurs ressorts intimes, il nous embarque dans un monde qu'il construit avec beaucoup d'ironie et de tendresse et dont la bande-son très rock and blues, d'où est tiré le titre du livre, donne l'ambiance.
Par une soirée pluvieuse en cette fin d'été, Dave Robicheaux se sent d'humeur morose. Même s'il ne boit plus, il cherche à retrouver la chaleur et l'ambiance des bars qui le renvoient à la Louisiane de son enfance. Assis au comptoir chez Goldie Bierbaum, il voit entrer un jeune homme au crâne rasé. Un petit dealer qui joue aussi dans des pornos, un type pas regardant sur les besognes qu'on le charge d'exécuter. Qui lui a ordonné d'aller tabasser sauvagement le père Jimmie Dolan, prêtre à la réputation sulfureuse et ami de Robicheaux ?
L'agression perpétrée contre le père Dolan va emmener Dave Robicheaux sur des chemins imprévus, à la rencontre du fantôme de Junior Crudup, un bluesman incarcéré à Angola dans les années trente. Un mystère plane toujours sur le destin de ce musicien génial, jamais ressorti de la prison où il purgeait sa peine. Qu'est-il devenu ? Enigme d'autant plus troublante que la petite-fille du chanteur est aujourd'hui sur le point d'être dépossédée de sa ferme par une société qui gère les résidus toxiques de l'industrie pétrolière. Robicheaux se sait en terrain mouvant lorsqu'il s'aperçoit que le propriétaire de cette société n'est autre que Merchie Flannigan. Un nom qu'il connaît. Flannigan a en effet épousé Theodosha LeJeune, issue d'une riche famille, et... ancien amour de Dave Robicheaux.
Dans ce beau roman crépusculaire, marqué par l'absence et la mort, James Lee Burke confronte son alter ego Robicheaux à une descente aux Enfers. Sur les Champs-Élysées de La Nouvelle-Orléans, pas de félicité mais une ligne de tramway désaffectée, à l'image du terrible destin de Junior Crudup.
Le grand styliste qu'est Burke n'a rien perdu de son lyrisme pour évoquer les maux du Sud américain à travers une intrigue magistralement construite.
Le plus souvent le crime est affaire d'abrutis, de bestiaux. L'homme est un chien pour l'homme. Chienne de vie.
Tintin aime Gina, et Gina aime Tintin. Ils croient qu'ils se valent, mais ils n'ont pas les mêmes valeurs. Il vient de la classe moyenne - la langue française est son identité - et elle est de la classe tous risques. Elle lui dit merde, à la langue française.
Ils se mettent en ménage chez elle, dans le Nord : lecture pour lui, manucure pour elle. Factures. Chômage. Feuilletons télé. Ils n'ont rien à se dire. C'est d'abord ça, la paupérisation, l'appauvrissement du langage.
Franck s'installe dans ce chaos. Franck, c'est le vide parfait, Gina en a le vertige, et Tintin ne sait plus qui est chien, qui est chienne. Il assiste aux accouplements. Il fait leur lit, leur sert des bières. Il pense tout haut, tout seul, tout le temps. Son humiliation consentie, sa présence soumise, sa différence deviennent une gêne, puis une menace et un danger.
Un chien qui a la rage, on sait ce qu'il veut. Il veut vous tuer. Mais un chien battu, qui ne se respecte pas lui-même ?
Tintin tente un baroud d'honneur, mais le mot honneur n'existe pas dans la langue chienne.
Vous connaissez le passé, imaginez le futur, redoutez le présent : il vous reste à découvrir le «présent vieilli», ce temps inédit inventé par Jacques Spitz dans un roman phénoménal considéré comme un des classiques du roman d'anticipation français.
Son héros, un peintre raté résolu au suicide, va vivre une expérience hors du commun qui le conduira où nul n'est allé : inoculé par un savant fou, un bacille s'est attaqué à sa vue et lui permet de voir le monde et les êtres tels qu'ils seront dans un futur proche. Mais ce qui n'était qu'une étrange expérience devient une aventure effarante lorsqu'il réalise que le temps se dilate et qu'il «voit» de plus en plus en avant.
Livre haletant sur le cauchemar d'un homme seul au milieu d'un univers en déréliction, L'oeil du purgatoire est un roman unique qui réussit à pousser une logique jusqu'à son extrême limite avec une audace et une intelligence qui ont laissé pantois ses admirateurs. Il était impensable de ne pas le proposer de nouveau à ceux qui croient que la littérature, mieux que n'importe quel art, doit nous permettre d'explorer les confins et les mystères de notre imaginaire.
'Une épaisse couche de mouches grouillantes recouvrit tout le village sans laisser libre le plus petit espace. Le bourdonnement avait cessé, la lumière du soleil avait reparu, mais la vision de cette marée de pattes et d'ailes agitées de frémissements n'en était que plus horrible. La couche d'insectes gantait uniformément les cabanes, la camionnette, les hommes, comme si un voile noire fût tombé du ciel. Les mouches grouillaient sur les habits, les mains, le visage, traînant sur la peau leur abdomen froid, et tâtant de la trompe tous les pores. L'impression de chatouillement était atroce, et un insurmontable frisson de répulsion vous secouait les nerfs. En vain cherchait-on à se débarrasser les yeux, le visage, de cette ignoble purée vivante, la place nette était aussitôt recouverte de nouvelles venues refluant comme le flot sur un récif.'
Jouez pour gagner !
Vendredi, c'est jour de chance dans cette vieille ville veinarde de Manchester... Dom, dom, dom, domino. Tous les habitants sont scotchés à Jouez pour gagner ! leur écran, à mater Dame Fortune qui va décider de leur avenir.
Qui est-elle ? Qui sont Mister Million et l'entreprise AnnoDomino, à l'origine du virus du jeu ?
Quel est le secret des nombres, tapi au sein des mathématiques les plus dangereuses ? Quel dessein se niche au coeur des nombres tout-puissants ?
'Dans toutes ses oeuvres, nouvelles ou romans, les éléments d'horreur sournoise et de frayeur progressive atteignent un degré pratiquement incomparable dans la tension, l'épaisseur, l'acuité réaliste.' H. P. Lovecraft
'Arthur Machen peut parfois nous proposer des fables incroyables mais nous sentons qu'elles ont été inspirées par une émotion véritable. Il n'a presque jamais écrit pour étonner autrui ; il l'a fait parce qu'il se savait habituellement un monde étrange.' Jorge Luis Borges
'Dans Le Grand DIeu Pan Machen combine le thème de Frankenstein avec Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde et L'Aventure de Mr Waldemar de Poe en une oeuvre à sensation, mais terne en même temps, pour éviter de donner un sentiment concret d'horreur, se retranchant derrière le voile de l'indicible. Helen Vaughan, l'héroïne (née d'une jeune fille que le docteur Raymond soumet à une expérience, l'opérant du cerveau de manière à lui faire voir le Dieu Pan ; elle devient idiote et neuf mois plus tard donne le jour à Helen) est un monstre, une femme fatale. Paul-Jean Toulet aima le livre et le traduisit. Laurent Tailhade l'appelait 'cauchemar de luxure démoniaque' Mario Praz
'Il n'est guère surprenant que j'ai trouvé de vifs motifs d'intérêt et de plaisir dans des nouvelles comme 'Vergiss mein nicht' et 'L'Immaculée conception', qui mettent en scène, non sans jubilation, des relations divergentes d'événements dérangeants. De tels événements pourraient, bien entendu, apparaître dans des textes britanniques, mais je doute que leurs auteurs eussent manié l'équilibre de ces récits contradictoires sur un mode comparable.' Brian Stableford
Science-fiction, fantastique et fantasy... Catherine Dufour aborde l'ensemble de ces domaines avec un égal bonheur et s'affirme ici comme une nouvelliste de tout premier plan.
Au programme :
- des préfaces signées Richard Comballot et Brian Stableford,
- vingt récits dont sept inédits,
- une postface de Catherine Dufour,
- un entretien,
- une bibliographie exhaustive.
Grand Prix de l'Imaginaire 2008 pour la nouvelle L'Immaculée conception, dans ce recueil.