Le récit est d'une narration fluide et musicale, avec un thème central : un tigre tueur d'hommes terrorise un petit village. Mais qu'est-ce que ce tigre? un démiurge, un tyran, un fantôme ou simplement une métaphore de la peur ? Les hachures et griffes qu'il laisse dans la forêt pour cerner son territoire ne sont pas sans rappeler l'écriture et le dessin de l'auteur. C'est un dessin léger, qui se contente de peu d'effets, qui conjugue justesse et maladresse, force et finesse, un dessin qui touche au symbole et un récit qui touche au mythe. Il y a chez Ilan Manouach un grand souci de respiration, de circulation. Il laisse du temps au lecteur, qui navigue sur des petites parcelles de récits, qui vit les ellipses comme des bouffées d'air qu'on respire.
Dans la production abondante des carnets de voyages, Mattotti se distingue immédiatement.
Son sens de la couleur et de la mise en scène, son souci de trouver dans le voyage, non pas une succession d'anecdotes et de moments typiques mais une thématique, bouleverse les données classiques du genre.
Tout respire la contemplation riche et solitaire dans ce livre.
On songe avec bonheur à ce que Mattotti pourra nous donner une fois que ce matériau brut du carnet de voyages sera décanté...
On en fait plus des comme ça. Depuis Bourvil, au moins.
Un sou c'est un sou, et un trait c'est un trait.
B. Heitz a une langue savoureuse et un dessin presque rudimentaire.
Chez lui, tout est sous le signe de l'économie de moyens.
Et c'est comme la voiture qui a un moteur à eau, ça marche !
Si vous aussi vous roulez au modèle économique, lisez alors juste le début du livre, un manifeste hilarant d'économie villageoise.
Vous rateriez quelque chose, cependant... car l'intrigue vous tiendra au corps comme une bonne soupe paysanne. Et pas de perte de temps, l'économie du récit est magistrale, les épisodes sont tirés au cordeau. Vous serez conquis par cette comédie de m?urs illustrée par un dessin tout modeste. Quand bien même ses traits sont peu abondants, ils font tous mouche !
Bravo Bruno Heitz, votre livre est une belle leçon d'efficacité et de truculence.
Quel lien existe-t-il entre la mort sur le bûcher au 13ème siècle d'une jeune femme accusée d'hérésie, le sac d'Anvers en 1576 par une armée mutinée et l'autorisation d'exporter du matériel nucléaire vers l'Inde ? Aucun. A priori...
Un thriller étrange et passionnant, qui oscille entre passé et présent, réalisme et fantastique.
Anvers 1585, premier des cinq tomes de L'Ordre impair.
Présentation de l'éditeur
Un magnifique portfolio, témoin de la vigueur du trait de Munoz, vient d'être édité avec soin par Trichromia. On retrouve dans ces planches en noir et blanc son sens de l'espace, du détail, du volume et de la lumière. Chaque trait, chaque mise en page respire la vérité du dessin.
Merci monsieur José Munoz.
Une mafia pas très catholique, une très bonne satyre, bien cynique !
Cette saga familiale retrace les destins croisés de cinq frères et soeurs, immigrés italiens aux Etats-Unis : un flic, un gangster, un curé, une actrice et une tueuse à gages... Une série au goût de café amer, pimentée d'immoralité et nuancée d'épisodes acidulés comme du citron vert...
Présentation de l'éditeur