Après un Grand Vampire (tome 5) décevant... on est content de retour le Sfar qu'on aime ! Notre Borgne Gauchet continue ses aventures philosophiques et érotiques pour notre plus grand plaisir. Dessins et scénarios magnifiques.
Voilà un manga qui puise toute sa capacité de créer l'épouvante
uniquement par la suggestion. Dans un décor fort banal de banlieue japonaise, une histoire horrible de persécution totale et de folie conduit un jeune homme à la mort. Les japonais vont finir par nous rendre friands de ces histoires tordues et macabres, puisque avec le Manoir hanté ou La femme défigurée, ils renouvellent affreusement un sous-genre aux stéréotypes bien ancrés.
C'est un grand maître du manga qui nous raconte cette histoire, puisqu'il s'agit de Minetaro Mochizuki, auteur de Dragon Head, lecture conseillée.
Ce livre s'adresse à des adolescents avertis.
Taniguchi est actuellement intensément traduit
et c'est tant mieux. Avec Le journal de mon père, Casterman nous livre sans doute un de ses livres les plus personnels et les plus aboutis. C'est aussi l'un de ceux que le lecteur européen est à même de bien percevoir. En effet, il nous raconte une histoire tout ce qu'il y a de plus universelle, celle des rapports complexes qu'entretiennent père et fils. Taniguchi raconte cela tout en finesse, son récit est toujours en tension, jamais relâché, et il arrive avec beaucoup de talent et de douceur à créer un crescendo de sentiments et d'émotions. C'est un peu comme un faux plat, on ne se rend pas compte que ça monte mais tout d'un coup l'émotion nous serre la gorge et la larme pointe. Certainement un des livres pour lequel le mot juste est de mise.
Prétendre comme le fait le sous-titre de cette nouvelle revue
au «retour des avant-gardes soft» n'avait au départ pas de quoi attirer le lecteur ! En voilà un sous-titre bien sot, qui détournera le regard des post-modernistes scrupuleux !
Passé cette désagréable impression, force est de reconnaître l'excellente tenue de ce numéro collectif, tant au niveau des fictions que des dossiers critiques. Comme cette revue est publiée avec la maison d'édition Coconino, on y croise beaucoup d'excellents auteurs italiens. Vraiment du bon matériel, dans un maquettage élégant, de quoi donner envie de s'abonner !
ART SPIEGELMAN est un grand nom de la bande dessinée underground américaine,
notamment après avoir été le pilier de la prestigieuse revue Raw. Auteur qui a transgressé les frontières de la reconnaissance bd avec son ' roman graphique ' Maus, il fut ensuite pendant une période de dix ans illustrateur au prestigieux journal The New Yorker. C'est de cette période de son travail créatif que traite ' bons baisers de New York ', recueil commenté de ses illustrations.
Avec humour et clarté, sans emphase, il écrit dans ce livre les aléas des choix éditoriaux, du travail en rédaction, des censures éventuelles et des conflits qui peuvent exister entre un rédacteur en chef et un illustrateur. Ses commentaires sont précieux et montrent qu'un illustrateur, s'il veut être pertinent, doit répondre avec beaucoup d'exigences aux questions de contenu et de forme.
Très engagé, Spiegelman nous donne donc une leçon graphique tout en finesse.
Un livre érudit, cohérent et beau, en somme un livre indispensable !
ça fait longtemps qu'il ne nous avait plus rien écrit, Martin Veyron.
Avec le temps il s'est aigri. Encore, nous direz-vous ? N'était-il pas assez aigre et corrosif?
Et bien non, il s'est encore amélioré, enfin empiré.
Son nouveau bouquin n'épargne personne : ni les hommes, ni les femmes, ni les maîtres, ni les domestiques, ni les animaux de compagnie, ni le futur, ni le passé.
Au moment où Beigbeder tente de le concurrencer dans le domaine de l'acidité en bd, il laisse son jeune outsider loin derrière.
C'est dans les vieilles soupières qu'on fait les breuvages les plus vitriolés, et Veyron est bon cuistot.
Trois d'entre elles est un bon cru, il reste longtemps sur l'estomac.
Dernier ouvrage du Québecois Rabagliati... Paul emménage avec sa copine Lucie. L'occasion pour Paul de se remémorer une foule de souvenirs (leur rencontre, ses études, sa mamie, New York,...). Un entrelacs de souvenirs pour un album magnifique.
Un récit fantasmagorique bien mené sur le thème de 'Napoléon & les fantômes' par un vigoureux disciple de Sfar.
Allez, Soldats, un peu de cran ! Montrez-moi que vous êtes des hommes ! En route pour les machines infernales de Monsieur St-Loup
!
Datant de l'époque mésopotamienne, la légende du roi Gilgamesh est l'une des plus anciennes qui soit. Elle est savoureusement remis au goût du jour par Gwen. Le dessin de Duchazeau est magnifique malgré qu'il rappelle beaucoup Blain... A LIRE !!!
Après son livre ' Bons baisers de New york ',
on retrouve la verve ironique, lucide et corrosive de ce auteur rare. Il évoque dans son nouveau roman graphique la tragédie new-yorkaise du 11 septembre 2001, avec un constant renouvellement de techniques et un hommage appuyé aux 'strips' classiques américains. Le livre est de surcroît hors norme : en effet, Casterman nous offre un bouquin grand format, d'une manipulation exceptionnelle : le livre est complètement cartonné, une sorte de quotidien solidifié, long objet vertical qui n'est pas sans analogie avec les tours disparues.
La librairie Tropismes ne va pas manquer de mettre en évidence ce projet éditorial hors du commun : vous pourrez donc trouver dans notre librairie non seulement A l'ombre des tours mortes, mais tous les titres de Spiegelman.