Tombouctou, ville mythique
Tombouctou est une ville entourée de légendes. Elle habite depuis le XVIIème siècle l'imaginaire des Européens comme une cité aux rues pavées et coiffée de toits en or. Déboires d'explorateurs feront bientôt de la ville un lieu inaccessible, mystérieux, qui ne se gagne pas sans courage. Durant l'ère coloniale surgit un nouveau mythe, scientifique celui-là, touchant l'environnement et l'exploitation de la nature par la population locale. Les auteurs de ce livre, un géographe et une sociologue ayant longtemps travaillé au Mali enquêtent sur la part de vérité et de mythe que contiennent ces images. Le portrait qu'ils en font est plus riche que celui que concevait l'imaginaire et conserve vivant le nom de Tombouctou, porteur de désir de voyage.
Renart et le coyote
Dans les années 70, un français séjournant dans une réserve indienne du Wyoming s'initie auprès des anciens de cette communauté rescapée du 'progrès' à l'art du conte. Un soir autour du feu, il leur raconte à son tour une histoire de chez lui : le Roman de Renart. Tous s'émerveillent de l'étroite parenté d'esprit du goupil de la fable et du coyote indien.
Coyote, comme Renart, enseigne aux opprimés à répliquer à la violence par la ruse : cette flèche qui, adroitement décochée, vous permet de mettre votre ennemi par terre sans avoir à faire couler le sang... et en gardant les rieurs de votre côté. G.D.
Entre ethnographie et littérature, revoici publié un classique qui ravira les aficionados du monde indien d'Amérique du Nord.
Né de la collaboration d'une pléiade d'historiens placés sous l'autorité de Lucien Fèbvre, l'un des fondateurs des Annales, ce volume retrace les grandes étapes de la conquête du globe : des Egyptiens et des Grecs sillonnant la Méditerranée et le Proche-Orient jusqu'aux explorateurs mettant, au milieu du XXe siècle le pied sur l'Arctique et l'Antarctique. Il aura fallu deux millénaires et demi pour que le monde révèle tous ses mystères.
Cet ouvrage comporte quatre parties. La première, 'De l'Antiquité à la fin du Moyen Age', est due à Jean Beaujeu et à Michel Mollat ; la deuxième, 'La Renaissance', est l'oeuvre de Jean Amsler ; la troisième, 'Le temps des grands voiliers', a été composée par Pierre-Jacques Charliat ; la quatrième, 'De 1815 à nos jours', par Jules Rouch et Paul-Emile Victor, les grands explorateurs des régions polaires.
Edité pour la première fois en 1969, Le Livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, qui associait l'étendue et la rigueur de l'information à une forme accessible à un large public, oeuvre de botanique et d'ethnobotanique mais aussi tentative d'écriture, était vite apparu comme la plus riche synthèse de langue française en son domaine.
Flore descriptive avec clefs d'idenfication de toutes les plantes ligneuses de France (région méditerranéenne comprise) et des pays de l'Europe moyenne, développant au besoin de points intéressants de leur biologie, de leur écologie ou de leur distribution, l'ouvrage traite simultanément des principaux aspects de leur rencontre avec les sociétés, dans l'histoire comme de nos jours : emplois artisanaux et industriels, usages médicinaux et alimentaires, 'folklore', croyances et symboles. Bibliographie critique et index thématiques ajoutent à l'intérêt du livre comme outil de recherche.
Devenu l'un des ouvrages les plus recherchés de l'édition naturaliste française d'après-guerre, Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux est enfin réédité.
Prix du Conseil de la Société botanique de France, en 1971, ce livre reste un texte de référence pour quiconque s'intéresse aux plantes ligneuses de nos climats, en un temps où leur devenir ne va plus de soi, où il convient de reconsidérer le futur des arbres avec les meilleurs repères possibles.
Présentation de l'éditeur
Hors de la vaste jungle des herbes incertaines
Il y a d'un côté les adeptes des plantes et des tisanes, qui apprécient la relative innocuité des médecines douces et se satisfont d'une tradition souvent millénaire quant à l'usage et aux effets de telle ou telle espèce.
D'autres à l'opposé se vantent de ne pas y croire, et refusent fermement d'ingérer tout ce qui n'a pas la forme d'un comprimé : un biochimiste et un médecin vont ici les réconcilier. C'est sous une livrée bicolore modeste que se présente Des plantes auxquelles se fier, ouvrage dont Jacques Falquet et Bertrand Graz ont eu l'idée après des années de coopération dans des pays où le prix des médicaments dépasse souvent considérablement les possibilités économiques des malades.
Regroupant une petite trentaine de plantes aux possibilités thérapeutiques éprouvées (tests en double-aveugle, vérification approfondie de l'innocuité, prise en compte de la marge du dosage), ce petit livre jaune et vert propose au lecteur ordinaire une synthèse tirée d'articles médicaux parus en français, allemand et anglais, avec une première sélection de plantes courantes (menthe poivrée, eucalyptus, camomille?), pouvant figurer dans le traitement rationnel de quelques symptômes courants (acné, maux de tête et migraines, rhumes, troubles du sommeil, nausées?). Les auteurs décrivent leurs caractéristiques, les espèces avec lesquelles elles pourraient être confondues, et la meilleure façon de les cultiver au jardin ; le temps de traduire et de vérifier d'autres sources, ils publieront en principe un deuxième volume, jetant enfin la base d'une pharmacopée végétale fiable et sans danger.
(Anne de Bardzki)
François Maspero signe une magistrale enquête sur la courte vie et la mort d'une 'rapporteur' des tragédies de la Guerre d'Espagne (le dernière guerre romantique comme le faisait dire Hugo Pratt à son héros Corto Maltese).
Ce livre de 300 pages est à la fois le résumé d'une certaine histoire des 40 premières années de XXème siècle et la biographie d'une photographe de guerre qui a travaillé un an à peine... Mais c'est à elle, Gerda Taro, qu'on doit le coup de génie d'avoir métamorphosé André Friedmann en Robert Capa.
Nouvelles lutheries sauvages ou l'harmonie du placard : voici une série de recettes à base de conserves pour des instruments de musique aussi drôles et (un peu) moins compliqués à fabriquer que le mémorable gaffophone de Gaston Lagaffe (concours du Spirou n°1540 de 1967 !). Essayez par exemple le 'scoutophone' (p. 92) ou le 'saxosoir' (p. 100). Bon amusement !
Un art de vivre en Immortel entre fleurs de pruniers et bambous
Si les jardins de lettrés mettent en scène montagnes et eaux, ces montagnes et ces eaux, ces bambous, ces pivoines ou ces chrysanthèmes sont avant tout ceux des arts du pinceau, et les arts du pinceau la fine fleur de la culture chinoise. Le tracé vertical des quelques caractères d'un colophon ou d'une stèle, comme flottant aux marges du paysage, confirme la vision intérieure par un poème. Cette écriture dans le paysage signe le paysage comme écriture. [...] Plutôt que de présenter spécifiquement le jardin comme un objet d'étude érudite, le présent ouvrage propose de suivre le lettré au jardin afin de voir celui-ci de l'intérieur. C'est en passant d'une scène méditative à l'autre, éclairé par le discours de l'hôte, que peu à peu se fera chez le visiteur une ouverture sur l'esprit véritable du jardin chinois. A.M.
Qu'est-ce que la Beauté ? Qu'est-ce que l'art, le goût, la mode ? Le Beau est-il quelque chose que l'on peut définir rationnellement, ou s'agit-il d'une appréciation purement subjective ? Ainsi commence l'exploration d'Umberto Eco au coeur de l'esthétique.À travers une étude détaillée des plus grandes oeuvres de la culture occidentale (de la Vénus de Milo jusqu'à la Marilyn d'Andy Warhol en passant par les monstres de Jérôme Bosch, les madones de Botticelli ou les odalisques de Manet), l'auteur dresse un état des lieux complet des multiples facettes de la Beauté, véritable voyage dans le temps de la Grèce antique jusqu'à nos jours. Pour étayer son propos il convoque tous les artistes et penseurs qui ont, chacun à leur façon, tenté de répondre à cette interrogation éternelle.Indispensable, ce livre tord le cou à bien des idées reçues et dessine, chapitre après chapitre, une véritable carte du tendre du Beau.
Présentation de l'éditeur