« Pourquoi le pousser à faire une chose aussi absurde, comme rechercher des personnes inconnues, peu recommandables certainement, peut-être même violentes et auxquelles il devrait se présenter et dire : "Bonjour, je suis votre frère" ? »
Pour se défendre dans un procès qu'il s'intente à lui- même, l'auteur fait défiler au galop un passé évanoui. Il va de l'âge d'or d'un classicisme qui règne sur l'Europe à l'effondrement de ce « monde d'hier » si cher à Stefan Zweig. De Colbert, Fouquet, Bossuet ou Racine à François Mitterrand, Raymond Aron, Paul Morand et Aragon.
« Ça ne voulait rien dire d'abord, maniaco-dépressive. Ou si, ça voulait dire que maman pouvait monter dans les tours, des tours que je visualisais aux angles d'un château fort, des donjons, au sommet desquels j'imaginais maman grimper à toute allure, et d'un bond plonger au fin fond des cachots ou des catacombes, enfin là où il faisait froid et humide. Maman avait donc disparu du jour au lendemain. »
À travers ses yeux de petite fille, la narratrice raconte son enfance tumultueuse auprès d'une mère rayonnante, malgré ses fêlures et sa défaillance. Mais la plume de Violaine Huisman porte aussi la voix déchirante d'une femme, une femme avant tout, qui n'a jamais cessé d'affirmer son droit au rêve et à la liberté.
Un matin de 1941, au château d'Escoire, Henri Girard appelle à l'aide : son père, sa tante et la bonne ont été massacrés à la serpe. Unique survivant et unique héritier, il est le suspect numéro un. Au terme d'un procès retentissant il sera pourtant acquitté. Il deviendra un écrivain célèbre et mènera une vie d'aventurier. L'énigme restera irrésolue. Jusqu'à ce que Jaenada se penche sur la question... (présentation de l'éditeur)
Julia dessine des maisons pour elle seule ; Jacob échange des sextos avec une collègue. Pour ce couple de juifs américains, le naufrage s'annonce. Leurs enfants éprouvent leurs premières difficultés à vivre. Autour d'eux, le monde se disloque : la bar-mitsva de l'aîné tombe à l'eau, l'aïeul Isaac décède et Israël est ravagé par un séisme. Comment sauver l'amour et l'humour dans cette confusion ? (présentation de l'éditeur)
En 1990, Hisham Matar a 19 ans lorsque son père Jaballa disparaît. Celui-ci est enlevé et emprisonné en Libye pour s'être opposé au régime de Kadhafi. Sa famille reçoit quelques lettres, secrètement envoyées, jusqu'à ce que toute correspondance cesse brusquement. En 2011, à la chute du dictateur, Jaballa reste introuvable. L'auteur mène l'enquête.
Septimus Harding, un homme doux et timide, aimé et respecté, et qui paraît incarner à lui seul toutes les qualités humaines et les vertus chrétiennes, se voit accusé d'enrichissement personnel illégal : de sa fonction de directeur d'hospice de charité il aurait fait une confortable sinécure. Quand John Bold, réformateur trop zélé, utilise la presse nationale pour l'attaquer, c'est un coup de tonnerre qui retentit dans le petit monde feutré du clergé attaché à la cathédrale de Barchester (inspirée de celle de Salisbury). Pourtant, la définition nette du bien et du mal, du coupable et de l'innocent, sera rapidement ébranlée dans ce combat qui oppose médias assoiffés de scandale et conscience morale solitaire.
Juifs et musulmans ont partagé en Algérie une longue histoire qui s'acheva en 1962 avec l'indépendance du pays. Si en 1954 on y comptait environ 130 000 juifs, il n'en reste presque plus aujourd'hui. Pourquoi cette coexistence a-t-elle pris fin ?
Juifs et musulmans ont vécu ensemble les grands mouvements de l'histoire de l'Algérie : les débuts de l'islam et les rivalités entre dynasties au Moyen Âge, l'intégration à l'Empire ottoman entre le XVIe et le XIXe siècle, la colonisation française, les lois antijuives du régime de Vichy, la guerre d'Algérie enfin.
Des nouvelles qui mettent en scène des êtres malmenés mais profondément humains. Un Berbère vigile dans des salles de concert vit une histoire d'amour avec une strip-teaseuse vieillissante ; un collégien se sent traqué par un enfant qui lui ressemble étrangement ; trois adolescents assistent au crash d'un avion de ligne.
Décembre 1916. Dans La pénombre d'un escalier, Jeanne Hébuterne tombe amoureuse d'Amedeo Modigliani. Elle peint modestement, lui est un artiste maudit. Elle vit encore dans le cocon familial, il mène une existence dissolue entre son atelier, les cafés parisiens et les prostituées. Elle abandonne tout pour le suivre. La passion les emporte. Incandescente, destructrice. Jusqu'à la folie...