Vienne, 4 juillet. Pour Jonas, cette journée commence comme n'importe quel autre jour. Si ce n'est qu'il se rend compte que durant la nuit, toute vie a disparu de la surface de la Terre. Il ne reste que lui. À quelle catastrophe a-t-il échappé ? Et que faire lorsqu'on est seul, absolument seul au monde ? Sur ce début digne d'un récit de Kafka, commence alors une errance angoissée dans un monde strictement désert, où Jonas va guetter le moindre signe qui pourrait démentir cette énormité absurde, ou lui donner un sens. Il va tenter de piéger la vie absente par tous les moyens, avec méthode, méticuleusement. Il va partir sur les routes, visiter les lieux de son enfance et de son adolescence. Il va s'y perdre, s'y retrouver.
C'est l'image en creux de notre réalité la plus quotidienne qui défile ainsi au cours de ce road-movie philosophique, raconté avec une sobriété hallucinée et magistrale.
Présentation de l'éditeur
Kasper Krone, artiste de cirque et clown, possède le don rare de percevoir les musiques propres à chaque individu. Un couple lui amène KlaraMaria, dix ans, petite fille atteinte de troubles psychologiques qu'il est censé remettre d'aplomb. Kasper se souvient de l'avoir déjà vue, spectatrice d'un de ses numéros, et d'avoir remarqué la manière dont l'expression de son visage pouvait passer de l'angélique au démoniaque.
La petite fille économe de ses mots va régulièrement lui échapper, d'où une poursuite à travers tout un monde de ministères inquiétants, de cliniques étranges, de bâtiments détruits par les eaux, de galeries souterraines, et d'un monastère, centre d'une communauté dont le chef, Caïn, s'imagine pouvoir guérir l'humanité du mal comme on procède à l'ablation d'une tumeur.
Il s'avère que KlaraMaria est l'une des quelques enfants dotés de capacités qui leur permettent d'approcher Dieu plus vite que n'importe qui. Précieux, ces enfants sont aussi susceptibles d'être enlevés, gardés prisonniers, asservis...
Après des années de silence et d'isolement, dans un roman à la fois picaresque et musical, une aventure qui devient réflexion philosophique et fascination pour l'enfance, Peter HØeg nous livre très subtilement sa vision d'un monde marqué par trois éléments fondamentaux : la violence, l'angoisse et la perception équivoque de la réalité.
Présentation de l'éditeur
Comme son grand-père nazi zélé, son père amateur de massages douteux, sa mère fervente masochiste, Xavier Radek ne supporte pas la souffrance... Fort de ce noble héritage, il s'est fixé pour mission de devenir le consolateur du peuple juif. Dans cette optique, il se lie d'amitié avec un fils de rabbin qui lui conseille d'apprendre le yiddish et de se faire circoncire. Au cours de l'intervention - réalisée par un importateur de fromages kasher à demi aveugle -, Xavier perd un testicule qui trônera dans un bocal de formol. Malgré ces déboires, l'adolescent reste convaincu de ses aspirations messianiques. Leader charismatique ou imposteur ? Quoi qu'il en soit, ses tribulations burlesques et cruelles le mènent jusqu'en Terre promise.
Avec Le Messie juif, farce grotesque d'une effrayante lucidité, Arnon Grunberg offre une vision corrosive de la condition humaine.
Un chef-d'oeuvre d'humour blasphématoire.
Présentation de l'éditeur
En 1875-1876, alors que les Bulgares vivent depuis plusieurs siècles sous la coupe ottomane, des patriotes sillonnent le pays pour répandre les étincelles de l'insurrection et souffler sur les braises du soulèvement. Mais secouer l'indolence et vaincre les réticences d'un peuple qui doit faire l'apprentissage de la liberté n'est pas chose aisée.
C'est sur fond de l'insurrection bulgare manquée de 1876 qu'Ivan Vazov nous conte les aventures d'un héros imaginaire, Boïtcho Ognianov. Doté d'une volonté de fer et d'une foi en la Bulgarie inébranlable, celui-ci est soutenu dans sa tâche titanesque par l'amour de Rada, une jeune fille dont la vertu égale la beauté. Embuscades, intrigues et trahisons, coups du destin, évasions et combats émaillent le récit, tenant en haleine le lecteur jusqu'au dénouement final.
La plume nostalgique d'Ivan Vazov, en exil en Russie lorsqu'il écrivit Sous le joug, dresse un captivant portrait de la Bulgarie à la veille de son basculement dans la modernité, et en fait le personnage principal de cette oeuvre considérée comme le chef-d'oeuvre de la littérature romanesque bulgare.
Présentation de l'éditeur
Ray Finch, un Américain expatrié au Botswana au début des années 1990, est un agent de la CIA chargé de surveiller les figures politiques locales. Sa légère paranoïa n'arrange ni sa carrière ni ses affaires de coeur. Car l'ambition secrète de Ray, l'unique moteur de son existence, c'est l'amour fou qu'il porte à Iris, son épouse depuis dix-sept ans.
Pourtant, Ray en est convaincu, Iris ne partage pas cette félicité conjugale. Elle s'ennuie ferme et entame une thérapie auprès de Davis Morel, brillant médecin animé par un vaste dessein : libérer le Botswana du joug chrétien. C'en est assez pour éveiller la vigilance de Ray qui propose à son supérieur hiérarchique de mener l'enquête sur cette « espèce d'Antéchrist à temps partiel ». Hélas, c'est une autre mission qu'on lui assigne : surveiller Samuel Kerekang, un Tswana frotté de socialisme qui tente de développer des communautés agraires. Ray décide de garder un oeil sur les deux hommes, mais quand une violente jacquerie éclate au nord du Kalahari, il doit s'y rendre et laisser Iris seule à Gaborone, la capitale, avec le Dr Morel pour seul confident...
« Magnifique ! » William Boyd
« Accouplement était un roman magnifique. De simples mortels est encore meilleur. » Fortune
« Un style sublime, une ambition à couper le souffle, une perspicacité psychologique impressionnante. Voici un roman qui devrait vous consoler de la mort de Graham Greene. »
San Francisco Chronicle
Présentation de l'éditeur
Une soirée ordinaire, fin décembre à New York. Joan Didion s'apprête à dîner avec son mari, l'écrivain John Gregory Dunne - quand ce dernier s'écroule sur la table de la salle à manger, victime d'une crise cardiaque foudroyante. Pendant une année entière, elle essaiera de se résoudre à la mort du compagnon de toute sa vie et de s'occuper de leur fille, plongée dans le coma à la suite d'une grave pneumonie. La souffrance, l'incompréhension, l'incrédulité, la méditation obsessionnelle autour de cet événement si commun et pourtant inconcevable : dans un récit impressionnant de sobriété et d'implacable honnêteté, Didion raconte la folie du deuil et dissèque, entre sécheresse clinique et monologue intérieur, la plus indicible expérience - et sa rédemption par la littérature.
L'année de la pensée magique a été consacré « livre de l'année 2006 » aux États-Unis. Best-seller encensé par la critique, déjà considéré comme un classique de la littérature sur le deuil, ce témoignage bouleversant a été couronné par le National Book Award et vient d'être adapté pour la scène à Broadway, par l'auteur elle-même, dans une mise en scène de David Hare, avec Vanessa Redgrave.
Présentation de l'éditeur
Un crime...
Huit femmes...
On découvre dans un fossé de la périphérie de Turin le cadavre d'une jeune prostituée roumaine.
Crime des bas-fonds ?
Règlement de comptes ?
Trouble machination ?
Tandis que la police piétine, huit femmes prennent tour à tour la parole.
Chacune raconte ce qu'elle sait, ou croit savoir, ou feint de ne pas savoir.
Car chacune est, de près ou de loin, mêlée à ce meurtre...
Le retour de Carlo Fruttero, avec son premier roman sans Lucentini : de la grande manipulation, du grand polar, une comédie de moeurs aussi impitoyable que savoureuse.
Présentation de l'éditeur
Jade est architecte, elle vit à Londres. Métisse, elle a toujours refusé de s'appesantir sur ses origines. Lorsque s'ouvre ce roman, un accident vient d'avoir lieu sur l'un de ses chantiers de construction, un drame qui met en cause la responsabilité de la jeune femme et fragilise sa position au sein du cabinet.
Dans le tumulte de cette situation, Jade reçoit une lettre : sa demi-soeur, jusqu'alors silencieuse, reprend contact avec elle et lui parle de leur père, récit d'un destin fascinant autant qu'inattendu, révélations à travers lesquelles Jade va puiser une énergie nouvelle face à l'effondrement de ses certitudes professionnelles et de ses repères identitaires.
Un roman où le temps se déploie, où l'Histoire et la guerre croisent l'émergence du jazz new-yorkais, où l'Angleterre d'aujourd'hui vit la fin des utopies, où le Soudan se brise face aux tremblements des âmes.
Un livre où Jamal Mahjoub convoque les bruits des mondes et l'invisible dérive des latitudes pour retrouver, peut-être, l'essentiel : notre humanité perdue, celle-là même qu'il nous force à regarder comme un miroir fabuleux et inquiétant, inoubliable.
Présentation de l'éditeur
L'auteur de ce livre envisage d'arrêter d'écrire. Las du manège romanesque et de ses vains artifices, il accumule alors anecdotes, citations et autres « curiosités culturelles » sur les artistes de tous les pays et de tous les temps, compilant les causes de décès, soulignant les ironies de la postérité, signalant des hasards surprenants... Peu à peu, certains motifs émergent de cette litanie terrifiante, tels que la vanité de l'art ou l'absurdité de la mort, tandis que l'hypocondriaque « Écrivain » s'efforce de donner un sens à son refus de jouer le jeu littéraire.
Joute verbale entre le sublime et le ridicule, florilège piégé autant que monologue intérieur, Arrêter d'écrire questionne notre culture, notre mémoire, et finit par évoquer un énigmatique jeu de l'oie où le lecteur, sans cesse déstabilisé, ne peut s'empêcher de relancer à son tour les dés pipés de la lecture.
Présentation de l'éditeur
Ultimo Parri est un jeune homme qui vieillit en s'efforçant de remettre de l'ordre dans le monde. Il a cinq ans lorsqu'il voit sa première automobile, l'année de la course mythique Versailles-Madrid de 1903, dix-neuf le jour de la grande défaite de Caporetto en 1917, vingt-cinq lorsqu'il rencontre la femme de sa vie, et beaucoup plus le soir où il meurt, loin de sa campagne piémontaise natale.
Cette histoire-là est son histoire, qui nous emporte dans une course effrénée à travers le vingtième siècle, à laquelle l'écriture brillante et habile d'Alessandro Baricco confère une formidable vivacité, pour en faire une de ses plus belles réussites.
Présentation de l'éditeur