Après son formidable récit autour d'un immeuble du Caire, L'Immeuble Yacoubian, Alaa El Aswany nous entraîne vers un nouvel univers romanesque en déplaçant son regard jusqu'à Chicago. C'est en effet dans cette ville mythique et sulfureuse qu'il a choisi de recréer une little Egypt en exil, s'inspirant d'un département de l'université de Chicago qu'il a lui-même bien connu lors de ses années de formation américaines.
Avec son art de camper de multiples personnages et de susciter des intrigues palpitantes, El Aswany compose un magnifique roman polyphonique. D'un chapitre à l'autre, il entrecroise des vies qui se cherchent et se perdent dans les méandres du monde contemporain, des existences meurtries d'avoir été transplantées dans un univers à la fois étrange et étranger, quel que soit le désir parfois de s'identifier à l'american way of life.
L'Egypte est là, en plein coeur d'une Amérique traumatisée par les attentats terroristes du 11 Septembre. Alors que la visite officielle du président égyptien à Chicago est annoncée, le système policier de l'ambassade se met en branle, orchestré par le redoutable Safouat Chaker, qui contrôle et surveille tous les Egyptiens vivant en Amérique. Complot, manipulation, protestation de liberté et soumission au pouvoir, bravoure et lâcheté... - le livre prend, avec cette dimension politique, l'ampleur d'un ambitieux roman exprimant le monde dans la douceur de ses rêves comme dans la violence de ses contradictions.
Alaa El Aswany confirme ainsi son talent et s'affirme comme un des grands écrivains arabes contemporains.
Présentation de l'éditeur
À Badenheim, le printemps est un moment de transition : les ombres de la forêt battent en retraite, la lumière se répand d'une place à l'autre et les rues s'animent en prévision de la saison estivale. Mais en cette année 1939, tandis que les premiers vacanciers déposent leurs bagages à l'hôtel, que Papenheim et son orchestre arrivent pour le festival de musique, que Sally et Gertie, les prostituées locales, flânent dans l'avenue, deux inspecteurs du service sanitaire passent devant la pâtisserie couverte de fleurs. «Qu'est-ce qu'ils nous veulent ? demande un homme à un autre qui vient de s'enregistrer comme juif au service sanitaire. - C'est difficile à comprendre.»
Ainsi commence ce récit d'une sinistre métamorphose : celle d'une station thermale fréquentée par la bourgeoisie juive en antichambre de la «délocalisation» vers la Pologne.
Présentation de l'éditeur
En 1864, après avoir incendié Atlanta, le général nordiste William Tecumseh Sherman, à la tête d'une armée de soixante mille hommes, traverse la Géorgie et se dirige vers la Caroline, écrasant au passage les forces confédérées et détruisant les villes du Sud. Dans son sillage, il entraîne une foule hétéroclite - esclaves noirs libérés, Blancs en fuite, prostituées, voleurs, déserteurs, familles dispersées, sans oublier un photographe. E. L. Doctorow raconte leur histoire dans ce livre extraordinaire, qui mêle la grandeur épique, les scènes de comédie, l'érotique et le macabre. Au centre de cette étonnante galerie de personnages, Pearl, une adolescente noire à la peau blanche, née de l'union d'un planteur et d'une esclave, incarne à sa manière l'art de l'ambiguïté propre à Doctorow : travestie en garçon, elle revêt l'uniforme d'un petit tambour et finit par trouver l'amour.
Présentation de l'éditeur
Harold Cleaver, cinquante-cinq ans, célèbre journaliste de la télévision anglaise, père de quatre adolescents et grand séducteur, préparait sa première interview avec le président des Etats-Unis lorsqu'il a appris que son fils aîné venait de publier un roman. Il a passé une nuit blanche à lire Dans son ombre et découvert un réquisitoire au vitriol, plein d'esprit et de verve, contre un père qui lui ressemble beaucoup...
Les formules cinglantes de son fils l'obsèdent et l'inhibent au point qu'il décide de tout quitter et de se rendre seul dans un village des Alpes italiennes pour vivre « au-dessus de la ligne du bruit », là où le brouhaha du monde s'évanouit. Que va-t-il devenir loin de ses proches, dépouillé de son rôle au sein de la société du spectacle, de son ordinateur et de son téléphone portable ?
Le Silence de Cleaver, en entrelaçant savamment narration, pensée intérieure et citations du fils, est une véritable prouesse littéraire - poignante, jubilatoire et musicale.
Présentation de l'éditeur
Premier Africain à recevoir le prix Nobel de littérature et militant politique aux initiatives prodigieuses, Wole Soyinka donne ici une suite à ses deux premiers volumes de Mémoires intitulés : Aké, les années d'enfance et Ibadan, les années pagaille et ceci dans une chronique désormais centrée sur sa vie d'adulte, tumultueuse dans sa patrie bien-aimée comme dans l'exil.
La langue lyrique, tortueuse et généreuse, qui caractérise son oeuvre dramatique et romanesque, fait entendre dans le présent récit l'esprit indomptable du Nigeria lui-même. Campant avec passion les personnages qui l'ont soutenu et inspiré, Soyinka ne se contente pas de raconter son exil et le règne brutal du général Sani Abacha ; il nous livre ses souvenirs intimes et des anecdotes amusantes ayant marqué sa vie et ses espoirs de retour.
Mais, plus encore qu'une figure importante de la littérature mondiale, Wole Soyinka est la voix des droits de l'homme, de la démocratie et de la liberté. Il te faut partir à l'aube est la mémoire d'une vie publique passionnante, une méditation sur la justice et la tyrannie, un testament fascinant légué à un pays ravagé mais plein d'aspirations.
Présentation de l'éditeur
Un des écrivains majeurs du XXe siècle se confronte à un des plus grands monstres de tous les temps, Adolf Hitler.
Avec sa bravoure et sa sensibilité habituelles, Mailer explore l'enfance et la famille du dictateur. Dieter, le narrateur, est un mystérieux SS en possession d'extraordinaires secrets sur les origines de Hitler. Au fil de descriptions incisives, le lecteur découvre les parents incestueux mais aussi les frères et soeurs du jeune Adolf, qu'il suit depuis sa naissance jusqu'à son adolescence. Entre un père grossier et autoritaire et une mère indulgente mais lascive, le petit garçon développe ses obsessions futures : une fascination absolue pour le pouvoir, une grandiose image de lui-même, et un désir de massacre qui lui procure une véritable jouissance sexuelle. Au fur et à mesure que l'aspect diabolique de Hitler se révèle, le récit prend une tournure de plus en plus métaphysique, exposant avec une rare finesse la nature du combat entre le bien et le mal qui existe en chacun de nous.
Ce livre, déroutant et audacieux, le premier roman de l'auteur depuis plus de dix ans, vient couronner une prodigieuse carrière littéraire. Un chef-d'oeuvre.
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Non seulement l'humour de O.Henry ne se démode pas mais il reste toujours inattendu. « Un peu de couleur locale », « Une secrète idylle », « Le tourbillon de la vie », et toutes les nouvelles qui les accompagnent, lui permettent, à partir de situations étranges, de ponctuer chaque histoire d'un de ces coups de théâtre dont il avait le secret.
Si pour la rapidité d'écriture, O.Henry était comparé au russe Anton Tchekhov, l'énergie tout comme le ton humoristique qui imprègnent ses textes trahissent l'influence des deux grands auteurs américains que sont Mark Twain et Ambrose Bierce.
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« Les gens croyaient à un accident. Scholten, lui, n'y croyait pas. »
Lors de l'enterrement d'Erika Wallmann, séduisante héritière et bienfaitrice locale, Jupp Scholten, Allemand de 58 ans aux ordres d'un patron nouveau riche qui ne cesse de l'humilier et d'une femme tyrannique, se jure d'élucider le mystère de sa mort. Employé depuis des années dans l'entreprise de la défunte, Scholten la connaissait trop bien pour croire à la thèse de l'accident avancée par la police ou aux rumeurs qui parlent de suicide. De plus, certains éléments lui font penser que Kurt Wallmann a assassiné sa femme, accomplissant ainsi un crime presque parfait. Scholten décide de mener l'enquête et de tout mettre en ?uvre pour prouver la culpabilité de Wallmann. Sur le point de découvrir la vérité, il a soudain l'idée audacieuse de réitérer la mise en scène qui a entraîné la mort d'Erika pour se débarrasser à son tour de sa mégère d'épouse...
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Sur fond de post-Révolution des ?illets, deux couples improbables nous entraînent de Lisbonne à l'Alentejo, dessinant ainsi un ballet aussi cruel qu'hilarant. Sur un ton burlesque et anecdotique, ce récit brosse un portrait satirique et pessimiste du Portugal contemporain.
La décrépitude de ces deux colonels en retraite et de leurs épouses emblématise une décadence globale qui ne touche d'ailleurs pas seulement le Finisterrae européen. La piscine qu'ils construisent dans une région sub-désertique pour ne pas s'y baigner constitue dès lors le refuge d'un passé sans cesse évoqué et regretté, mais aussi d'un présent lourd de compromissions qu'effraient les excès d'une modernité prise pour cible par un narrateur ludique et incisif.
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La plage, son histoire et sa signification, pour lui-même et pour chacun de nous : tel est le sujet surprenant et insolite sur lequel se penche Alan Pauls dans ce qui constitue une véritable « phénoménologie de la plage ». Sur un mode à la fois léger et sérieux, Pauls y livre une analyse profonde, rigoureuse, sur un sujet qui n'a jamais été abordé de façon aussi littéraire. Il donne à son propos une dimension personnelle grâce aux photos de son enfance qui illustrent chaque chapitre mais aussi aux souvenirs, souvent irrésistibles, qui ponctuent le récit.
Il existait jusqu'ici des livres de plage. Désormais, grâce à Alan Pauls il existe enfin un ouvrage de référence, plaisant, intelligent, excentrique et érudit, sur la plage. Un livre à laisser traîner dans le sable, à imbiber d'eau de mer ou à lire dans le secret d'une chambre d'hôtel, dans n'importe laquelle des « situations plage » qu'évoque l'auteur avec talent et humour.
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