De l'influence négative des femmes sur les performances des champions. Nouvelles

De l'influence négative des femmes sur les performances des champions. Nouvelles
Lardner Ring
Ed. Pascuito

«Ring, dans mes bras! J'ai commencé à lire et passé les heures suivantes à rire et à glousser. Et c'est rare de faire du bruit quand on lit. On sourit, certes, mais rire comme ça, à réveiller son clebs, voilà bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé...

Et j'ai cherché à comprendre comment il s'y prenait pour écrire si bien. J'étais comme une petite couturière qui défait une robe pour comprendre le patron. Bluffée, émue, intimidée, ravie.

Comme il va vite, comme il pose une situation en trois coups de cuillère à pot, comme il tient ses dialogues, comme le sang coule entre ses mots, comme ses personnages sont vivants. Vivants. En vie. Comme c'est moderne, incisif, juste. Comme c'est intelligent.

Rênes courtes et perspectives infinies, tout ce que j'aime...» Anna Gavalda (Extrait de la préface)

Les Cinq

Les Cinq
Jabotinsky Vladimir
Ed. Syrtes

C'est en 1935, après avoir sillonné l'Europe et la Palestine, que Vladimir Jabotinsky entreprend un voyage imaginaire dans la ville d'Odessa qui l'avait vu naître quelque cinquante-cinq ans plus tôt. Il est alors l'un des leaders de l'Organisation sioniste mondiale, mais aussi l'auteur de feuilletons littéraires qui passionnent les lecteurs des Nouvelles d'Odessa. Publié à Paris dans la revue de l'émigration Rassviet, en 1936, mais jamais traduit en français, Les Cinq est un hymne élégiaque à l'Odessa de sa jeunesse, qu'il ne reverra jamais. Il dépeint le monde perdu des Juifs dans toute sa couleur et sa vitalité, sa vulnérabilité historique et son éternel optimisme. L'histoire de la famille Milgrom au tournant du siècle se confond avec le destin de sa ville. Les cinq frères et s?urs, pris dans la tourmente, vivront, chacun à sa manière, la confusion et la décadence de ce monde qui disparaîtra bientôt dans les secousses de l'Histoire. Rarement l'amour d'une ville et le présage de sa fin se sont mariés de manière aussi poignante que dans ce merveilleux roman, dont certaines pages comptent parmi les plus belles de la littérature russe.
La langue savoureuse et subtile, aux tournures baroques et aux emprunts du yiddish, du polonais ou de l'ukrainien, rattache Jabotinsky aux grands écrivains odessites, tels Isaac Babel ou Valentin Kataïev; et Les Cinq nous apparaît ici comme un chef d'?uvre de la littérature européenne.
Présentation de l'éditeur

Moi, Charlotte Simmons

Moi, Charlotte Simmons
Wolfe Tom
Ed. Laffont

Après L'Etoffe des héros, Le Bûcher des vanités, Un homme, un vrai, Tom Wolfe, maître du roman social, poursuit sa radioscopie au scalpel de l'Amérique contemporaine.

Lorsque Charlotte, sage et prude jeune fille d'origine modeste, débarque de sa Caroline du Nord à Dupont University, l'Olympe de la connaissance, qui abrite la crème de la jeunesse américaine, elle est certes brillante et déjà très jolie mais aussi... un peu gourde. Confrontée aux moeurs étranges de cette élite, elle découvre avec désarroi que ce temple du savoir semble surtout celui du sexe, de la débauche, de l'alcool et des ambitions mesquines. Candide et pleine d'illusions, la petite provinciale n'en maîtrise guère les règles. Le tourbillon de sa première année va se charger de la déniaiser. Charlotte Simmons apprend vite : elle n'est pas tout à fait la blanche colombe qu'elle croyait être...

Avec cette satire cinglante qui est aussi un magnifique roman d'apprentissage, Tom Wolfe nous offre ses Illusions perdues et le grand roman de la vie étudiante made in America.

'Foisonnant, intelligent, passionnant et jubilatoire.' Time
Présentation de l'éditeur

Palimpseste. Mémoires

Palimpseste. Mémoires
Vidal Gore
Ed. Galaade

'Palimpseste. Parchemin manuscrit dont on a effacé la première écriture pour pouvoir écrire un nouveau texte.'
Délaissant volontairement la forme autobiographique classique, Gore Vidal choisit ici de raconter les vingt-neuf premières années de sa vie en convoquant ses souvenirs et les figures de sa jeunesse, sans souci de la chronologie.
Palimpseste n'est pas seulement l'autoportrait d'un écrivain à succès ayant grandi dans les jupons de la politique américaine, petit-fils de sénateur, ami des Kennedy, d'Anaïs Nin et de Tennessee Williams. C'est aussi une réflexion profonde, émouvante, parfois acerbe, sur l'Amérique, sur ses moeurs, sur l'homosexualité, dont Vidal fut très tôt l'une des grandes figures outre-Atlantique. Son ironie souvent cruelle, son refus de la complaisance, son style admirable de finesse et de précision, font de ce Palimpseste une superbe galerie de portraits, un textes majeur dans l'oeuvre littéraire de Vidal.

'Une lecture captivante et délicieuse. Admirablement sincère, joliment indiscret, intelligent et plein d'esprit, ce livre est aussi très original dans sa forme et dans sa structure. Une réussite incontestable.' William Boyd
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Jours de juin

Couverture non disponible
Glass Julia
Ed. 2 Terres

'Julia Glass est une alchimiste des mots. Jamais, peut-être, depuis E.M. Foster, personne ne nous a conduits tout au long des générations avec autant d'ampleur et de gravité... un plaisir rare !' Le jury du National Book Award

Jours de juin est construit sous la forme d'un triptyque où se succèdent trois étés dans la vie des McLeod. A la mort de sa femme, Paul entreprend un voyage en Grèce. Là-bas, il s'éprend d'une jeune artiste peintre. Son fils aîné, Fenno, a fui l'Ecosse pour New York où il tient une librairie. Fenno noue une amitié particulière avec son voisin, Mal, critique musical, flamboyant gay atteint du sida. La perte douloureuse qui s'ensuivra transformera sa vie. Jours de juin tisse sa trame entre le passé et le présent, soulignant la fragilité des personnages, leurs moments de grâce et leur quête d'un pays où ils espèrent échapper aux pièges de l'existence et à la solitude.
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Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie

Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie
Flynn Nick
Ed. Gallimard/Du monde entier

«J'ai travaillé auprès des sans-abri de 1984 à 1990. En 1987, mon père s'est trouvé à la rue, est resté sans-abri près de cinq ans.»

Nick Flynn n'avait pas connu son père. Ce dernier, écrivain sans oeuvre un brin mythomane, menait une vie de bohème et de petits trafics, tandis que son fils, lui-même apprenti poète, traversait une jeunesse instable et ponctuée de drames. Jusqu'à leur rencontre dans un asile pour SDF de Boston. Les souvenirs affluent alors, en désordre, à l'image d'un roman familial chaotique.

Pour autant, ce livre ne se réduit ni à un document social sur la misère urbaine, ni à un simple récit autobiographique. S'il rend dignité et parole à toute une humanité souffrante, il s'agit avant tout d'une méditation de poète sur la filiation, hantée par le spectre du roi Lear et les échos de Beckett. Sans apitoiement, dans une langue fulgurante, Nick Flynn use tour à tour de toutes les formes littéraires pour cerner enfin la mythique figure paternelle, dans l'espoir de donner ordre et sens à sa propre vie. Cette entreprise héroïque, à la portée universelle, devient ainsi un acte de foi dans la grandeur de la littérature.
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Saint-homme

Saint-homme
Panayotopoulos Nicos
Ed. Gallimard/Du monde entier

Dans un village reculé de l'Arcadie, un ermite connu sous le nom de saint loannis l'Orphelin est à l'agonie. Battu à mort par les villageois qui l'ont vénéré comme un saint pendant des années, il se vide lentement de son sang, seul et abandonné de tous. Bien malgré lui, un jeune garçon dépêché à son secours devient alors le dépositaire de son ultime témoignage, en écoutant le long récit que Yannis tient à lui faire de sa vie, dans cette grange que les habitants de la région considèrent comme maudite. Pendant cette difficile confession qu'il comprend à moitié, le jeune garçon ne se doute pas encore qu'il sera bientôt désigné par les vrais coupables comme le meurtrier de l'ermite et qu'il sera obligé de fuir et de changer d'identité pour échapper à la justice.

Plus de soixante ans après, il est question de béatifier loannis l'Orphelin, dont la légende est restée vivante. Le jeune homme de jadis décide alors de briser le silence et de révéler l'histoire d'un saint fabriqué de toutes pièces.

Saint homme pose la question très universelle de la manière dont cohabitent dans toutes les sociétés le mensonge, la roublardise, l'âpreté au gain, avec les croyances ou le besoin de croire du plus grand nombre. Mais Saint homme est aussi un livre hautement romanesque, fourmillant de personnages fascinants et de rebondissements dramatiques.
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Théâtre de l'Inde ancienne

Théâtre de l'Inde ancienne
Bansat-Boudon (dir.) Lyne
Ed. Gallimard/La Pléiade

Comme l'opéra occidental, le théâtre de l'Inde ancienne est un spectacle total. Il associe tous les arts de la scène. Présence conjuguée de la danse, de la musique et de la poésie ; alternance de la prose et des vers ; alternance des langues aussi : le sanskrit, réservé aux hommes de haut rang, cohabite avec les pâkrits, langues assignées aux hommes de condition inférieure et aux femmes, reines ou déesses. L'intrigue emprunte à trois sources principales : l'épopée - Mahabharata et Ramayana -, les contes, l'histoire. Ici, ni comédie ni tragédie ; c'est l'émotion esthétique, l'émerveillement, qui prime. Ce théâtre se lit comme un poème. Quant à la règle des trois unités, elle n'a pas cours : l'action, multiple, se situe rarement dans un lieu unique, et certaines pièces se déroulent sur vingt années, ou plus. Quant aux représentations, elles peuvent durer plusieurs jours (et plusieurs nuits). Cette étrangeté a enflammé l'Occident. En 1789, William Jones donne la première traduction anglaise d'une pièce indienne, Sakuntala. L'engouement est immédiat. Goethe est envoûté par la jeune héroïne : 'Faut-il nommer les fleurs du printemps avec les fruits de l'automne, le charme qui enivre avec l'aliment qui rassasie, le ciel avec la terre ? C'est ton nom que je prononce, ô Sacontala, et ce seul mot dit tout.' C'est le début de la 'Renaissance orientale'. La vague d'enthousiasme ne retombera pas : de Schlegel à Apollinaire, en passant par Théophile Gautier, Gustave Flaubert ou Camille Claudel (dont la Sakuntala de 1888 inspirera un ballet à Marie-Claude Pietragalla en 2000), tous reconnaissent en Sakuntala l'héroïne romantique par excellence. Désormais, la découverte de l'Inde se confond avec celle de son théâtre, c'est-à-dire avec le genre que les Indiens considèrent comme la forme la plus achevée de leur littérature.
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Le tapis rouge

Le tapis rouge
Sankaran Lavanya
Ed. Mercure de France

«Qui est-ce ?» Une voix indolente de femme vint du palier en haut de l'escalier tournant et Rangappa leva les yeux. Sidéré, il contempla l'apparition un bref instant et, gêné, fixa vite le sol du hall... Cette fille menue, pas plus âgée sûrement que sa soeur, était quasiment nue : elle n'avait rien d'autre sur elle qu'un maillot d'homme et un short qui laissaient voir une bonne partie de ses jambes, la totalité de ses bras et plus qu'un peu de sa poitrine... La voix ajouta : «Quelqu'un pour la place de chauffeur ? Je descends tout de suite.»

À Bangalore, la «Silicon Valley» de l'Inde, on assiste au quotidien à la rencontre entre une extrême modernité et les vieilles traditions. En minijupe, le nombril à l'air, les jeunes filles écoutent Eminem, boivent sec et gagnent vite et bien beaucoup d'argent, l'oeil rivé à leur ordinateur.

Les hommes, fascinés, perplexes, les observent, comme Rangappa, le pauvre chauffeur épouvanté par les tenues sexy de sa jolie patronne. Ou Ramu qui n'a d'yeux que pour la provocante Ashwini - mais laisse sa mère lui chercher une fiancée «comme il faut».

Chacune des huit nouvelles qui composent Le tapis rouge est un petit roman en soi, dont les personnages vont nous émouvoir et nous surprendre.
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Sables mouvants

Sables mouvants
Bedford Sybille
Ed. Christian Bourgois

Séduisant jeu de cache-cache entrecoupé de révélations, ces fragments autobiographiques suivent les méandres taquins de la mémoire. Sybille Bedford, Européenne de c?ur et de conviction, nous fait traverser le vingtième siècle avec son cortège de tragédies, rencontrer ses contemporains, ses amis, partager sa passion pour l'écriture et plus largement pour la vie tout simplement.
Née en Allemagne avant la guerre de 1914 d'un père aristocrate, francophile et original, l'auteur a été élevée par sa mère dans le culte de la littérature, mais n'a reçu aucune éducation traditionnelle. A la mort de son père, elle quitte l'Allemagne pour toujours et rejoint sa mère en Italie, puis en France d'où, à peine adolescente, « perroquet polyglotte », elle est expédiée en Angleterre et sommée de choisir une langue si, comme elle le prétend, elle veut devenir écrivain. Les antagonismes de ses parents, l'harmonie de la vie quotidienne chez Aldous Huxley à Sanary où les exilés allemands, Thomas Mann en tête, trouvent refuge, la descente de sa mère dans les enfers de la drogue, la vie de bohème: tout est raconté avec élégance, distance et humour. Sybille Bedford est morte à Londres le 17 février 2006.
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