Est-ce en quête d'amour ou de pardon que Charles Boatman est soudain parti au Viêtnam où il avait combattu trente ans auparavant ? Sans nouvelles de lui, deux de ses enfants, Ada et Jon, partent sur ses traces, avec pour seul fil rouge le nom d'un écrivain vietnamien dont le roman l'avait bouleversé. Dans ce pays à la fois magnifique et incompréhensible, ils se heurtent aux fantômes d'un passé «envahi d'ombres». Et tandis que Jon plonge dans les nuits de Da-Nang pour échapper à une vérité qu'il redoute, Ada se rapproche lentement du disparu et de son secret trop longtemps enfoui...
Couronné par le Giller Prize, le plus prestigieux prix littéraire du Canada, ce roman hypnotique et lumineux confirme le talent de l'auteur d'Une année dans la vie de Johnny Fehr et de Juste avant l'aube.
«Magnifiquement écrite, une histoire déchirante. Peut-être le meilleur roman qui ait à ce jour osé se confronter à l'héritage de la guerre du Viêtnam.» Kirkus Reviews
«La beauté et la force de ce roman d'une élégance rare sont tout simplement bouleversantes.» Brady Udall
Présentation de l'éditeur
'Truman Capote écrivait à ses amis comme il leur parlait, en toute franchise et liberté, dans un langage sans fioriture. Il mettait tout de lui-même dans ses lettres - ses blessures, ses plaisirs, ses succès, ses échecs. Aussi vivantes de nos jours qu'au moment où elles sont été écrites, il en émane un tel feu qu'on est obligés de les lire sans en sauter une ligne.
Ami amoureux, potinier insatiable, esprit étincelant - Capote a été tout cela. Mais aussi, presque jusqu'à la fin, écrivain de la plus haute ambition, se consacrant à l'écriture avec une rigueur spartiate. Sa correspondance exprime une personnalité si flamboyante et si généreuse qu'elle défie les lois connues de la pesanteur humaine.'
Présentation de l'éditeur
A Tôkyô, la brocante Nakano n'est pas un repaire d'objets chers, mais plutôt originaux et incongrus, comme parfois les clients qui la fréquentent. Son propriétaire a un penchant très prononcé pour le sexe féminin, sa soeur Masayo fabrique des poupées, les jeunes Hitomi et Takeo viennent les aider. La boutique est comme une roue de la vie où se croisent, s'aiment et s'échangent les personnages, au gré de leurs attirances et de leur fantaisie. Avec délicatesse et sensualité, Kawakami évoque ces liens mystérieux qui se nouent entre les êtres, où l'on feint de jouer son amour aux dés et de prendre à la légère ce qui vous remue le coeur. Son roman résonne de mille petits bonheurs qui entrent en correspondance avec les hasards de la vie. Et le son qu'il en tire est léger et clair, telle la coupe offerte de la vie.
Présentation de l'éditeur
Le livre marquant de la période que couvre ce Journal est Stolz. Ce roman, qui fait 'consciemment écho au Lenz de Büchner', lui a valu en 1973 le prix de littérature de Brême.
Dans le journal, nombre de pages témoignent de sa lutte pour se libérer de cette figure de Stolz. Il n'est pas étonnant que la fureur amoureuse de l'années 1977, sur laquelle s'étend le Journal, ait été ressentie par Nizon comme une régression et aussitôt mise en relation avec Stolz. Mais voilà longtemps que Paul Nizon n'est plus Stolz. C'est aux Scènes de la vie conjugale d'Ingmar Bergman que lui font penser ses tiraillements entre les deux femmes, tiraillements que lui-même ressent comme une catastrophe existentielle. Il affronte la crise avec un humour et une autodérision qu'on ne saurait méconnaître.
Réflexions sur son travail passé, sur 'la grande ville', sujet d'espoir et de désillusion ; sur les Américains et avant tout Thomas Wolfe, mais aussi Tolstoï, Rilke, Kafka, Joseph Conrad et Peter Handke - lectures, analyses, prédilections, rencontres avec d'autres auteurs jalonnent également ce volume, qui livre de Nizon une tout autre image : l'écrivain dompte le chaos de ses expériences existentielles en se défaisant du passé, en se remémorant le présent, en le réinventant et en produisant, grâce à cela, littérature et vie.
Extrait de la postface de Wend Kässens
Présentation de l'éditeur
Un écrivain venu d'un 'pays merdique' à qui il arrive de se prendre pour une mouche, un évêque hollandais égaré dans un rêve, un officier russe devenu lama, un journaliste américain, correspondant d'un journal éteint depuis belle lurette, un mort-vivant français au passé lubrique et un psychanalyste italien tiennent leurs colloques au bar de l'hôtel Gengis Khan à Oulan-Bator, en Mongolie, où la vodka coule à flots. Svetislav Basara, l'écrivain le plus incontrôlable de la littérature serbe d'aujourd'hui, nous livre ici un conte philosophique hilarant où la seule certitude est qu'il n'y en a aucune.
Présentation de l'éditeur
Couverture noire ou blanche... au choix
1806 : dans une Angleterre usée par les guerres napoléoniennes, un magicien à la mode ancienne, un certain Mr Norrell, offre ses services pour empêcher l'avance de la flotte française. En quelques tours, il redonne l'avantage aux Anglais. Norrell devient la coqueluche du pays.
Voguant sur sa gloire, il fait la connaissance d'un jeune et brillant magicien qu'il prend sous son aile, Jonathan Strange. Ensemble, les deux hommes vont éblouir l'Angleterre par leurs prouesses. Jusqu'à ce que l'audacieux Strange, attiré par les aspects les plus sombres de la magie, provoque la colère de Mr Norrell.
L'association tourne à la rivalité, causant bientôt des ravages insoupçonnables...
Entre le roman fantastique et le roman d'aventures, le féerique et le romantique, Jonathan Strange & Mr Norrell, paru en 2004 en Angleterre, a connu un immense succès public et critique. Largement récompensé, le premier roman de Susanna Clarke a notamment été élu meilleur livre de l'année par Time Magazine et reçu le prix Hugo. Il est aujourd'hui traduit dans dix-sept pays.
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Il venait d'avoir vingt-deux ans, elle en avait près de trente-quatre, et ils étaient amants. Il était étudiant sans le sou, et elle, universitaire. Il était beau et insaisissable, elle ne manquait pas de charme, mais plutôt de personnalité. Il avait déjà eu pas mal de maîtresses, elle quelques amants. Il pouvait se montrer distant avec elle, même après l'étreinte, elle lui vouait un amour sans limites. Et puis un jour, il lui dit: «C'est fini», pour ne jamais revenir. Il la laissa seule avec des souvenirs qu'elle se mit à ressasser jusqu'à la nausée, jusqu'au vertige, jusqu'au silence.
D'une histoire apparemment banale à pleurer, Lydia Davis fait un chant d'amour. Elle analyse avec une exigence exemplaire et une sensibilité à fleur de peau les raisons d'une séparation. Deux questions reviennent comme un leitmotiv: Que sait-on de l'autre? Que sait-on de soi? Ses mots sont simples mais tranchants, et son regard se révèle d'une exceptionnelle acuité.
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Tea-Bag, jeune Nigériane, traverse l'Europe à pied, persuadée que tout là-haut, en Suède, une porte s'ouvrira pour elle. Tania, venue de Smolensk, a franchi la Baltique à la rame, portée par le même espoir. Leïla est arrivée d'Iran alors qu'elle était enfant. Ensemble elles se démènent pour survivre dans une banlieue de Göteborg où elles ont échoué par hasard.
Pendant ce temps, le célèbre auteur Jesper Humlin, qui attend l'inspiration en surveillant son bronzage et le cours de ses actions en Bourse, tente d'échapper à la tyrannie de sa petite amie et de sa mère.
Le jour où sa trajectoire croise celle de Tea-Bag, Tania et Leïla, c'est le choc. Il découvre l'existence d'une Suède inconnue, clandestine, comme un double 'en négatif' de la Suède officielle, laquelle ignore tout de la première. Aussitôt il envisage de détourner leurs expériences à ses propres fins. Mais les jeunes filles n'ont pas dit leur dernier mot...
Dans le nouveau roman de Mankell, comédie et tragédie se donnent la main : tour à tour drôle et grave, dérisoire et engagée, cette histoire pleine de rebondissements et de larmes est un conte inspiré du XXIe siècle et un hommage vibrant à des héroïnes bien réelles.
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Après Un garçon convenable, best-seller mondial traduit en plus de trente langues, Vikram Seth, l'un des plus grands écrivains indiens contemporains, nous offre une fresque bouleversante : le récit poignant d'une rencontre entre deux destins, deux univers - l'Inde et l'Occident.
Shanti Behari Seth est indien, Henny Gerda Caro est juive et allemande. Leurs destins se croisent quand Shanti, jeune étudiant, prend pension chez les Caro dans le Berlin des années trente. 'Ne prenons pas le noir' avait pourtant averti celle qui deviendrait sa femme.
Les nazis ont déjà entrepris de persécuter les étrangers et les Juifs. Henny et Shanti se retrouvent à Londres après la guerre. Lui, bras droit arraché à Monte Cassino ; elle, mère et soeur disparues dans les camps. Deux anonymes, deux vies exemplaires, deux vies tout simplement.
Vikram Seth, leur petit-neveu, les rencontrera lui-même dans les années soixante-dix lorsque, jeune étudiant, il viendra loger chez eux à Londre. Et c'est en plongeant dans leur histoire après leur mort, il y a peu, qu'il deviendra le fils qu'ils n'ont jamais eu.
'Un auteur étonnamment doué, talentueux, plein de ressource et de charme. Les admirateurs du style de Seth trouveront là de quoi combler leurs espoirs et leurs attentes.'
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William Frederic Kohler, le narrateur du Tunnel, est un historien reconnu qui vient d'achever la rédaction d'un énorme ouvrage intitulé Culpabilité et innocence dans l'Allemagne de Hitler. Mais, au moment d'en rédiger l'introduction, Kohler se met à écrire un tout autre texte, une tout autre histoire - la sienne.
Délaissant l'objectivité de son projet initial, Kohler raconte tour à tour son enfance malheureuse (un père sectaire et arthritique, une mère alcoolique), sa liaison avec Lou, sa passion pour la chanteuse Susu, ses vicissitudes d'enseignant, ses collègues... et le cauchemar conjugal qu'il vit avec son épouse Martha.
Craignant que cette dernière ne découvre ces pages intimes, Kohler les dissimule entre celles de son ouvrage historique. Dans le même temps, il entreprend la construction d'un tunnel dans le sous-sol de sa maison. Creuser et écrire se répondent alors, comme si Kohler pratiquait un trou dans le langage même, afin de lui arracher ses pires secrets.
A la fois méditation sur l'histoire et ceux qui l'écrivent, pastorale américaine et cauchemar non climatisé, Le Tunnel est une prodigieuse et terrifiante plongée dans la noirceur de l'humain, une tentative pour exposer au plein jour cette part maudite que Gass appelle 'le fascisme du coeur'.
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