Le Roi dans l'arbre

Le Roi dans l'arbre
Millhauser Steven
Ed. Albin Michel

L'art de l'écrivain Steven Millhauser tient de la magie. Maître en sortilèges, il s'entend à maintenir le lecteur à la frontière du réel et de l'imaginaire, du visible et du possible. Comme en suspens.

Le Roi dans l'arbre s'inscrit dans la parfaite continuité d'une oeuvre à la fois puissante et légère. Millhauser y explore à travers trois « novellas » le thème de l'amour. Illusions, jeux de masques, trahison et vengeance sont au coeur de ce magnifique triptyque qui conjugue le moderne et l'intemporel, et revisite notamment les mythes de Don Juan et de Tristan et Yseult.

On retrouve l'écriture précise et musicale d'un des grands auteurs américains d'aujourd'hui, Prix Médicis étranger et Prix Pulitzer pour La vie trop brève d'Edwin Mullhouse et Martin Dressler, véritables livres-culte.

« Un livre irrésistible. Millhauser est un virtuose du rêve éveillé. » The New Yorker
Présentation de l'éditeur

Les papiers de Puttermesser

Les papiers de Puttermesser
Ozick Cynthia
Ed. L'Olivier

Ruth Puttermesser est une fonctionnaire américaine, placardisée par sa hiérarchie. Pour laver son humiliation, elle crée un golem et, avec son aide, conquiert la mairie de New York. Sa carrière sera de courte durée... et plus dure sera la chute.
Mais voici que Puttermesser tombe amoureuse d'un faussaire, ce qui n'est guère surprenant - ne se prend-elle pas elle-même pour George Eliot ? De nouveau, la désillusion succède à l'illusion. Et si Puttermesser se fait un sang d'encre, c'est qu'elle n'est peut-être rien d'autre qu'une créature de papier pour qui seul existe l'imprimé.
Entre Kafka et Cervantès, le roman victorien et l'imaginaire juif, Cynthia Ozick invente une mythologie moderne à l'humour dévastateur, une fable sur le pouvoir des mots et la folie de l'écriture.
Présentation de l'éditeur

La stupeur amoureuse

La stupeur amoureuse
Genazino Wilhelm
Ed. Christian Bourgois

Exigerait-on de moi que j'aime mon père ou ma mère, que je me décide pour l'un ou pour l'autre ? Evidemment non ! Alors, pourquoi n'aurais-je pas le droit aussi d'aimer deux femmes ? C'est la question que se pose, désespéré, le narrateur qui commence à atteindre un âge critique et qui, en tant qu'organisateur de séminaires sur l'Apocalypse et spécialiste en la matière, devrait être bien placé pour y apporter une réponse. Depuis longtemps, il entretient des relations heureuses avec Sandra et Judith. Mais voilà que, tout à coup, il traverse une crise qui met en cause son bel arrangement. Il se sent vieillir et sa vie amoureuse commence à pâtir sérieusement de ses efforts constants pour dissimuler à chaque femme l'existence de sa rivale. Il a l'impression que son existence lui échappe et prend alors une décision : se séparer de Judith ou de Sandra. Mais de laquelle des deux ? Ce choix, censé lui faciliter la vie, ne fait que la compliquer. Wilhelm Genazino jette un regard ironique et cruel sur le chaos qu'il nous arrive de provoquer en cherchant à mettre de l'ordre dans ce qui est par définition le comble du désordre : l'amour.
Présentation de l'éditeur

La vie aux aguets

La vie aux aguets
Boyd William
Ed. Seuil/Cadre vert

Sénilité précoce, paranoïa ? Comment ne pas y penser quand, par un jour de canicule de l'été 1976, votre mère, si anglaise et si digne, vous annonce tout de go qu'elle est en réalité Eva Delectorskaya, une émigrée russe et une ex-espionne de haut vol ? Et pourtant, Ruth Gilmartin doit s'y résoudre : tout est vrai. Depuis trente et quelques années, pour tenter de retrouver la sécurité, Sally-Eva a échafaudé avec soin le plus vraisemblable des mensonges. Au fil de la lecutre du manuscrit que lui remet sa mère, Ruth - revenue d'Allemagne pour terminer sa thèse à Oxford et y élever son petit garçon - voit sa vie basculer. A qui se fier ? A personne, justement, comme le voulait la règle numéro 1 de Lucas Romer, le séduisant mentor d'Eva dans les services secrets britanniques. Et si Eva se découvre maintenant, c'est contrainte par la nécessité absolue d'obtenir l'aide de sa fille pour accomplir sa dernière mission : régler enfin son compte à un passé qui, du Nouveau-Mexique à un petit village anglais perdu, s'acharne à vouloir rattraper une vie déjà habitée par la peur. Une vie aux aguets... sur fond de conflit mondial et de manipulations internationales, mais aussi une magnifique histoire d'amour et de trahison racontée par le plus doué des romanciers anglais contemporains.
Présentation de l'éditeur

La science des adieux

La science des adieux
Rasy Elisabetta
Ed. Seuil/Cadre vert

Nadejda n'a que dix-neuf ans quand elle rencontre Ossip, le 1er mai 1919; elle est fascinée par ses vers, convaincue de partager avec lui quelque chose de mystérieux, 'l'insouciance et la conscience d'une catastrophe inéluctable'. Un amour absolu naît aussitôt entre eux. Tout au long de leurs vingt ans de vie commune, dans un pays bouleversé par la révolution et la guerre civile, affrontant la misère et la faim, la maladie, la peur, les délations, les vexations littéraires et politiques, les époux Mandelstam vagabondent, de Kiev à Leningrad, puis en Crimée, à Moscou, en Arménie, à Yalta... jusqu'en 1938, année où Ossip est déporté et meurt dans un goulag sibérien. Au fil des années, Nadejda est devenue la mémoire vivante de ce poète habité. Pressentant la persécution dont il sera victime, elle a retranscrit ses vers, les a appris par coeur et diffusés auprès de leurs amis. C'est ainsi qu'elle donnera aux poèmes de son mari le destin public que l'Union soviétique avait peu à peu nié à cet homme ayant 'l'habitude dangereuse de dire ce qu'il pense'.
Derrière le portrait de cet être fragile qui fut l'un des plus grands poètes du XXe siècle, Elisabetta Rasy dépeint la Russie des années trente, en faisant revivre la tragédie des artistes d'avant-garde.
%Présentation de l'éditeur%%

Venedikt Erofeïev

Venedikt Erofeïev
d'un psychopathe Carnets
Ed. Anatolia

Venedikt Erofeïev est l'auteur du légendaire Moscou-sur-vodka, roman-poème traduit dans le monde entier. Il fait partie, avec Sergueï Dovlatov et Joseph Brodsky, de ce trio époustouflant de la littérature russe qui fleurit après la guerre.
En 1956, Erofeïev, âgé de dix-huit ans, quitte sa province du Nord pour aller à Moscou, où il a été reçu à l'Université.
Très vite, il se met à écrire un journal dans lequel il déverse pêle-mêle toutes ses émotions, sans aucune retenue, frisant parfois le délire, et où l'on détecte déjà cette liberté sulfureuse, ce monologue torrentiel et exalté, quasi halluciné qui habitera toute son oeuvre.
Peu avant sa mort, à la fin des années quatre-vingt, il déclarait dans un entretien : 'Cela m'étonnerait que quelqu'un se lance dans la publication des Carnets d'un psychopathe. Je n'imagine personne prendre un tel risque parce que dans ce livre il y a tant de... je ne parle pas des obscénités, mais des tournures pour le moins... inattendues. Les obscénités, on s'y est fait... mais l'inventivité dans le domaine lexical, ils ne l'admettront jamais.
'A l'université, les autres étudiants me disaient que ce n'était pas possible, qu'on ne pouvait pas écrire comme ça. 'Qu'est-ce que tu veux, Erofeïev ? Etre la vedette de l'université ?' Moi je leur répondais : 'Mes ambitions sont nettement plus grandes.''
Pendant trente ans, Erofeïev vivra dans les bas-fonds de la société soviétique avec pour seuls compagnons l'écriture et l'alcool.
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44. Un an de vie d'écrivain à la maison

44. Un an de vie d'écrivain à la maison
Gunn Kirsty
Ed. Christian Bourgois

'44 est une réponse à la vie qui se déroule autour de moi tandis que je vis et travaille avec ma famille à la maison. Ce n'est ni un carnet de bord ni un journal intime, ce ne sont pas des mémoires, mais plutôt une sorte d'album poétique, un endroit où je peux rassembler les différents textes issus des événements, nouvelles et autres informations qui adviennent tous les jours dans mon univers domestique. (...)
Quarante-quatre textes de genres différents (...) parce que la vie à la maison est comme elle est : chaotique, indécise, fragmentaire. Comment pourrais-je être grandiose, tant en dimension qu'en intention, quand le brouillon d'une nouvelle se trouve griffonné à côté d'une assiette de Weetabix laissée en plan ?'
Kirsty Gunn nous attire vers les confins les plus privés de son monde tout en se situant dans une tradition littéraire. Elle convoque des auteurs de littérature de jeunesse, C.S. Lewis et James Barrie, et d'autres grands écrivains anglo-saxons, George Eliot, Virginia Woolf, Angela Carter, Raymond Carver ou Toni Morrison.
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La belle vie

La belle vie
McInerney Jay
Ed. L'Olivier

Ils avaient trente ans et des poussières. Le monde leur appartenait. Ils étaient, disait-on, le plus beau couple de New York. C'était en 1987.

Quatorze ans plus tard, Corinne et Russell Calloway ont deux enfants et vivent dans un loft, à TriBeCa. Ce soir-là, ils ont invité des amis à dîner (Salman Rushdie vient de se décommander). Nous sommes le 10 septembre 2001. Dans quelques heures, le monde va basculer dans l'horreur. Cette horreur, Jay McInerney se garde bien de nous la montrer. Ce livre n'est pas le roman du 11-Septembre. Il nous parle de ce qui se passe après, quand l'onde de choc de l'attentat du World Trade Center vient percuter des millions d'existences. Une étrange atmosphère se répand, mélange de chaos et de responsabilité collective, d'angoisse et d'euphorie. L'impossible est devenu possible. Désormais, tout peut arriver.

Corinne fait du bénévolat sur le site de Ground Zero. Elle y rencontre Luke. C'est le début d'une passion qui, elle aussi, va tout balayer sur son passage. Dans cette ville qui ne ressemble à plus rien, sinon, peut-être, au Londres de La Fin d'une liaison, ils cachent leurs amours clandestines, au point d'oublier ce qui les entoure : le fric, le toc et le chic du milieu auquel ils appartiennent, l'érosion des sentiments, le poids des habitudes. Jusqu'au moment où...

On retrouve dans ce livre tout ce qui a fait de Jay McInerney un des écrivains les plus brillants de sa génération : l'humour, la légèreté, l'élégance, et cet art de croquer avec férocité la comédie sociale, à une époque où tout le monde rêve de devenir riche et célèbre. Avec, en plus, une touche de gravité, un zeste de mélancolie qui donnent à ce roman magnifique une couleur plus sombre, à laquelle Jay MacInerney ne nous avait pas habitués.
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Un acte d'amour

Un acte d'amour
Meek James
Ed. Métailié

1919. Sibérie. Le long de la voie du Transsibérien, Jazyk occupée par une légion tchèque, attend l'offensive des rouges. La ville est dominée par une secte religieuse sous la conduite de Balashov. Arrive Samarin. Il sort de la forêt et raconte s'être évadé d'un bagne et être poursuivi par un cannibale. Anna Petrovna, une jeune veuve, s'intéresse à ce nouveau venu. Un shaman de la région est assassiné et la peur et la folie s'abattent sur la ville. Le pervers capitaine Matula rêve de fonder un royaume dans ce bout du monde glacé, nomme un tribunal pour juger Samarin et affronte Mutz, le lieutenant plein d'humanité. Dans une grange piaffe un étalon noir. Les rouges arrivent.

Des personnages exceptionnels d'intensité et de grandeur. Et J. Meek combine avec un exceptionnel talent de conteur le charme des grands romans russes au rythme d'un thriller moderne.

« Un roman de premier ordre et peut-être suis-je en dessous de la vérité. » Jim Harrison

« Envoûtant. [...] Vraiment un grand livre. » Irvine Welsh, The Guardian

« Le meilleur livre et le plus original que j'aie lu depuis des années. » Louis de Bernières

Best-seller en Grande-Bretagne et aux États-Unis, ce roman traduit dans 27 pays sera adapté au cinéma par Johnny Depp.
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Thèra

Thèra
Shalev Zeruya
Ed. Gallimard/Du monde entier

Ella a décidé de mettre fin à la lente décomposition du couple qu'elle forme depuis une dizaine d'années avec Amnon. Mais lorsque ce dernier quitte l'appartement familial à sa demande, la laissant seule avec leur petit garçon de six ans, la libération tant espérée ne se produit pas, bien au contraire. Confrontée à l'incompréhension de ses propres parents, paralysée par l'angoisse devant un avenir incertain et dévorée par un sentiment de culpabilité à l'égard de son fils, Ella ne sait plus vers qui se tourner. Son travail d'archéologue - elle poursuit des recherches sur la disparition de la civilisation de l'île de Santorin, anciennement nommée Thèra, engloutie dans une gigantesque éruption volcanique vers 1500 av. J.-C. - ne lui offre aucune échappatoire, car c'est précisément sur un lieu de fouilles qu'elle a fait la connaissance d'Amnon. La rencontre avec Oded, lui aussi en instance de séparation et père de deux enfants, paraît alors miraculeuse : elle se sent enfin aimée et comprise. Mais ce nouveau désir dessine une géographie familiale dans laquelle la peur de chacun de ne pas y trouver sa place semble bien prendre le pas sur l'amour naissant.
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