Couverture noire ou blanche... au choix
1806 : dans une Angleterre usée par les guerres napoléoniennes, un magicien à la mode ancienne, un certain Mr Norrell, offre ses services pour empêcher l'avance de la flotte française. En quelques tours, il redonne l'avantage aux Anglais. Norrell devient la coqueluche du pays.
Voguant sur sa gloire, il fait la connaissance d'un jeune et brillant magicien qu'il prend sous son aile, Jonathan Strange. Ensemble, les deux hommes vont éblouir l'Angleterre par leurs prouesses. Jusqu'à ce que l'audacieux Strange, attiré par les aspects les plus sombres de la magie, provoque la colère de Mr Norrell.
L'association tourne à la rivalité, causant bientôt des ravages insoupçonnables...
Entre le roman fantastique et le roman d'aventures, le féerique et le romantique, Jonathan Strange & Mr Norrell, paru en 2004 en Angleterre, a connu un immense succès public et critique. Largement récompensé, le premier roman de Susanna Clarke a notamment été élu meilleur livre de l'année par Time Magazine et reçu le prix Hugo. Il est aujourd'hui traduit dans dix-sept pays.
Présentation de l'éditeur
Il venait d'avoir vingt-deux ans, elle en avait près de trente-quatre, et ils étaient amants. Il était étudiant sans le sou, et elle, universitaire. Il était beau et insaisissable, elle ne manquait pas de charme, mais plutôt de personnalité. Il avait déjà eu pas mal de maîtresses, elle quelques amants. Il pouvait se montrer distant avec elle, même après l'étreinte, elle lui vouait un amour sans limites. Et puis un jour, il lui dit: «C'est fini», pour ne jamais revenir. Il la laissa seule avec des souvenirs qu'elle se mit à ressasser jusqu'à la nausée, jusqu'au vertige, jusqu'au silence.
D'une histoire apparemment banale à pleurer, Lydia Davis fait un chant d'amour. Elle analyse avec une exigence exemplaire et une sensibilité à fleur de peau les raisons d'une séparation. Deux questions reviennent comme un leitmotiv: Que sait-on de l'autre? Que sait-on de soi? Ses mots sont simples mais tranchants, et son regard se révèle d'une exceptionnelle acuité.
Présentation de l'éditeur
Tea-Bag, jeune Nigériane, traverse l'Europe à pied, persuadée que tout là-haut, en Suède, une porte s'ouvrira pour elle. Tania, venue de Smolensk, a franchi la Baltique à la rame, portée par le même espoir. Leïla est arrivée d'Iran alors qu'elle était enfant. Ensemble elles se démènent pour survivre dans une banlieue de Göteborg où elles ont échoué par hasard.
Pendant ce temps, le célèbre auteur Jesper Humlin, qui attend l'inspiration en surveillant son bronzage et le cours de ses actions en Bourse, tente d'échapper à la tyrannie de sa petite amie et de sa mère.
Le jour où sa trajectoire croise celle de Tea-Bag, Tania et Leïla, c'est le choc. Il découvre l'existence d'une Suède inconnue, clandestine, comme un double 'en négatif' de la Suède officielle, laquelle ignore tout de la première. Aussitôt il envisage de détourner leurs expériences à ses propres fins. Mais les jeunes filles n'ont pas dit leur dernier mot...
Dans le nouveau roman de Mankell, comédie et tragédie se donnent la main : tour à tour drôle et grave, dérisoire et engagée, cette histoire pleine de rebondissements et de larmes est un conte inspiré du XXIe siècle et un hommage vibrant à des héroïnes bien réelles.
Présentation de l'éditeur
Après Un garçon convenable, best-seller mondial traduit en plus de trente langues, Vikram Seth, l'un des plus grands écrivains indiens contemporains, nous offre une fresque bouleversante : le récit poignant d'une rencontre entre deux destins, deux univers - l'Inde et l'Occident.
Shanti Behari Seth est indien, Henny Gerda Caro est juive et allemande. Leurs destins se croisent quand Shanti, jeune étudiant, prend pension chez les Caro dans le Berlin des années trente. 'Ne prenons pas le noir' avait pourtant averti celle qui deviendrait sa femme.
Les nazis ont déjà entrepris de persécuter les étrangers et les Juifs. Henny et Shanti se retrouvent à Londres après la guerre. Lui, bras droit arraché à Monte Cassino ; elle, mère et soeur disparues dans les camps. Deux anonymes, deux vies exemplaires, deux vies tout simplement.
Vikram Seth, leur petit-neveu, les rencontrera lui-même dans les années soixante-dix lorsque, jeune étudiant, il viendra loger chez eux à Londre. Et c'est en plongeant dans leur histoire après leur mort, il y a peu, qu'il deviendra le fils qu'ils n'ont jamais eu.
'Un auteur étonnamment doué, talentueux, plein de ressource et de charme. Les admirateurs du style de Seth trouveront là de quoi combler leurs espoirs et leurs attentes.'
Présentation de l'éditeur
William Frederic Kohler, le narrateur du Tunnel, est un historien reconnu qui vient d'achever la rédaction d'un énorme ouvrage intitulé Culpabilité et innocence dans l'Allemagne de Hitler. Mais, au moment d'en rédiger l'introduction, Kohler se met à écrire un tout autre texte, une tout autre histoire - la sienne.
Délaissant l'objectivité de son projet initial, Kohler raconte tour à tour son enfance malheureuse (un père sectaire et arthritique, une mère alcoolique), sa liaison avec Lou, sa passion pour la chanteuse Susu, ses vicissitudes d'enseignant, ses collègues... et le cauchemar conjugal qu'il vit avec son épouse Martha.
Craignant que cette dernière ne découvre ces pages intimes, Kohler les dissimule entre celles de son ouvrage historique. Dans le même temps, il entreprend la construction d'un tunnel dans le sous-sol de sa maison. Creuser et écrire se répondent alors, comme si Kohler pratiquait un trou dans le langage même, afin de lui arracher ses pires secrets.
A la fois méditation sur l'histoire et ceux qui l'écrivent, pastorale américaine et cauchemar non climatisé, Le Tunnel est une prodigieuse et terrifiante plongée dans la noirceur de l'humain, une tentative pour exposer au plein jour cette part maudite que Gass appelle 'le fascisme du coeur'.
Présentation de l'éditeur
Quel amoureux de la littérature, quel amateur de grands peintres n'a pas rêvé d'aller sur les lieux racontés dans les livres ou admirés sur une toile ? Chevalier errant, Nedim Gürsel s'est rendu pour nous dans les grandes villes d'Europe et d'Amérique. Comme Don Quichotte, il a voulu voir si les livres et les tableaux disaient vrai. Et ses rencontres nous enchantent. Il voit Bruxelles avec les yeux de Baudelaire, Prague à travers ceux de Kafka et de Nâzim Hikmet. La Saint-Pétersbourg d'aujourd'hui n'est pou lui pas moins réelle que celle de Pouchkine ni moins terrible que celle de Dostoïevski. Il hante l'Ukraine et la Bosnie avec Gogol et Ivo Andric, l'Albanie avec Kadaré, et part en compagnie de Borges dans les faubourgs mal famés de Buenos Aires.
Livre sensible, livre du voyage intérieur qui s'achève, comme toujours chez Nedim Gürsel, sur Istanbul, plantée tel un fer rouge dans la mémoire de l'auteur.
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Dissident est-allemand réfugié aux États-Unis, Stefan Vogel est une personne déplacée. Dans les deux sens du terme. Parce qu'il arrive d'ailleurs. Mais aussi parce qu'il est mal parti de son pays natal. Enfin, disons que Stefan Vogel n'est pas Stefan Vogel, en tout cas pas celui qu'on croit.
Il a commencé très tôt à mentir, dans un monde où seule la dissimulation payait. Et il a continué. Il s'est enfermé dans le mensonge. Et c'est encore un mensonge qui lui permettra de quitter l'enfer. Et le nouveau paradis où il espérait qu'on ne le retrouverait jamais.
Le narrateur de ce beau roman est un imposteur ; celui de L'homme licorne, le précédent roman de l'auteur, ne trouvait pas non plus une vraie place dans son pays d'accueil. James Lasdun serait-il lui aussi une personne déplacée ? En tout cas, sa place de romancier ne fait aucun doute : parmi les premières de la littérature actuelle. P. C.
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'Car moi, je connais l'origine des guerres grecques. Lui non. Comment le pourrait-il ? Comment un Grec le pourrait-il ? J'ai passé la plus grande partie de ma vie à la cour de Perse et maintenant encore, dans ma soixante-quinzième année, je sers le Grand Roi, comme j'ai servi son père ? Xerxès, mon ami bien-aimé ? et le père de son père, un héros que même les Grecs connaissent sous le nom de Darius le Grand.'
Nous sommes en 445 avant notre ère, dans l'Athènes de Périclès. Cyrus Spitama, petit-fils et héritier spirituel de Zoroastre, premier prophète du monothéisme, ambassadeur de Perse à Athènes, dicte ses mémoires, racontant sa vie à la cour de Suse et de Babylone, sa vision de l'origine des guerres avec la Grèce (les guerres médiques), ses voyages en Inde et au Cathay.
En tant qu'émissaire des rois perses Darius puis Xerxès, Spitama a voyagé à travers le monde et rencontré les grands penseurs de son époque : Bouddha, Lao-tseu et Confucius.
Sa quête personnelle est de méditer sur le seul sujet important : comment s'est créé l'univers.
'Un passé qui nous essemble de façon troublante.' - Italo Calvino.
Simultanément à la parution de Création, publication en poche de Palimpseste aux éditions Points Seuil.
Patrick Riley est irlandais, chômeur et pique-assiette professionnel, sans-logis les jours de malchance, témoin lucide et désabusé de l'Irlande de son temps, celle des années cinquante. Et aussi, et surtout, poète et écrivain, ce qui lui permet de dépeindre, avec une férocité souvent désopilante, sa longue dérive depuis la perte de son misérable emploi (secrétaire de l'Association des épiciers) jusqu'à sa fuite finale.
Ce roman, drôle et perspicace, fait la chronique brillante des heurs et malheurs du héros, dans les pubs et les asiles de nuit, de Dublin à Londres, et des étranges rencontres qu'il y fait : un baronnet wagnerolâtre, un directeur de revue dublinois, passionné de 'dialoctique', les adeptes londoniens de la celtitude et, enfin, Amelia, riche philanthrope qui tentera - bien en vain - de 'sauver' Riley avant qu'il ne s'échappe une dernière fois, vers la liberté...
Présentation de l'éditeur
Le Retour au pays natal commence par l'une des plus prodigieuses descriptions de la lande qu'ait produite la littérature anglaise 'la vraie matière tragique du livre' pour reprendre l'expression de D.H. Lawrence, grand admirateur de Thomas Hardy. Sur cette lande, un homme entièrement rouge, des pieds à la tête, avance très lentement dans une petite carriole, c'est 'l'homme au rouge' qui marque les moutons de sa craie vermillon. Nous voyons à travers ses yeux : tout près, à l'intérieur de cette carriole, une femme dort ; au loin, les paysans ont allumé des feux sur un tumulus, on se rapproche un peu et l'on apprend les nouvelles du pays : Clym Yeobright, parti à Paris, va revenir à Noël ; sa cousine, la douce Thomasine devrait bientôt épouser Wildeve. Un peu plus loin, la très belle et sauvage Eustacia Vye se morfond en attendant son amant...
Le Retour au pays natal, d'abord publié en feuilleton en 1878 dans le magazine Belgravia, a été revisé par Hardy en 1912 lorsqu'il rassembla l'ensemble de ses oeuvres de fiction sous le terme générique de Wessex Novelis. Le Wessex est le nom qu'il donne au territoire sur lequel se déroulent tous ses romans et qui comprend six comtés du sud-ouest de l'Angleterre (dont le Dorset). Véritable unité territoriale mi-fictive (il réinvente une toponymie), mi-réelle (on reconnaît aisément les lieux), le Wessex devient un personnage à part entière.
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