Cinq universitaires, ayant tous dépassé la cinquantaine, entament une correspondance par mails pour mettre au point un projet de recherches pluridisciplinaires consacrées au « développement d'une sexualité féminine sur le trajet menant des femelles hominidées aux femmes homo sapiens, du point de vue de la théorie de l'évolution et sans jamais oublier la philosophie de la nature de l'idéalisme allemand ». Au fil de la correspondance, la parole se libère révélant la quête de chacun du bilan de son existence sexo-intellectuelle. Les jeux érotiques épistolaires, les récits ironiques, tendres ou parfois brutaux, débouchent sur une sorte de nouvelle théorie du rapport amoureux et font de Neuf fois plus une farce philosophico-érotique, subtile, évocatrice et très drôle.
L’est de l’empire allemand à la fin du XIXe siècle. Olga est orpheline et vit chez sa grand-mère, dans un village coupé de toute modernité. Herbert est le fils d’un riche industriel et habite la maison de maître. Tandis qu’elle se bat pour devenir enseignante, lui rêve d’aventures et d’exploits pour la patrie. Amis d’enfance, puis amants, ils vivent leur idylle malgré l’opposition de la famille de Herbert et ses voyages lointains. Quand il entreprend une expédition en Arctique, Olga reste toutefois sans nouvelles.
Quel imbécile a dit qu'on ne pouvait pas fuir ses problèmes ? Auteur raté vivant à San Francisco, surfant toujours sur le petit succès d'estime de son premier roman, et sur le point de souffler ses cinquante bougies, l'infortuné Arthur Mineur est convié à une cérémonie à laquelle il veut à tout prix échapper : le mariage de son ex-compagnon. Profitant de plusieurs invitations aux quatre coins du monde, il décolle aussitôt pour une tournée des foires du livre, salons, rencontres et performances artistiques au cours de laquelle il tombera presque amoureux à Paris, frôlera la mort à Berlin, échappera de justesse à une tempête de sable au Sahara, s'inscrira malencontreusement à une résidence littéraire en Inde et finira par tomber sur la personne qu'il n'aurait jamais imaginé rencontrer si loin, perdu qu'il est alors sur une île déserte en pleine mer d'Arabie.
« Ma mère m’a légué un mot de son dialecte qu’elle employait pour décrire son état d’esprit lorsqu’elle éprouvait des impressions contradictoires qui la tiraillaient et la déchiraient. Elle se disait en proie à la frantumaglia. »
C’est autour de ce mot, du sentiment d’instabilité qu’il évoque, que ce recueil de textes d’Elena Ferrante s’articule.
Susan Svendsen a un don singulier : elle suscite la sincérité chez ses interlocuteurs. Dès quelle entre dans une pièce, les gens se livrent à elle, spontanément, dévoilant malgré eux leurs pensées les plus intimes. Cette faculté, elle l'a exploitée toute sa vie.
Des instantanés qui distillent l’essence d’une vie. Des moments pris sur le vif que l’on déroule comme une pellicule. Des héros ordinaires ; ce qui les lie, ce qui les sépare.
Un couple de jeunes mariés vient de remplir son testament. Un médecin raconte pour la centième fois l’histoire de son père immigré. Un homme fantasme sur l’épouse de son meilleur ami. Une femme n’arrive plus à dormir dans la même chambre que son mari après les sombres révélations de sa fille. Traversant les palais du XVIIe siècle et les chambres feutrées d’aujourd’hui, le lecteur est témoin de nombreux drames, du plus secret au plus ostensible. Au fil des nouvelles qui composent ce recueil, chaque portrait s’anime pour révéler, dans une prose sobre aux multiples facettes, un émouvant fragment du quotidien.
Pramoedya Ananta Toer est né en 1925 sur l'île de Java. Il a été emprisonné par le gouvernement colonial hollandais de 1947 à 1949. En 1965, sous la dictature de Suharto, il est envoyé au bagne de Buru, dont il sort en 1979 sous la pression internationale. Grand humaniste, fidèle à ses idéaux jusqu'à la fin de sa vie en 2006, il est surveillé et systématiquement censuré. L'oeuvre de Pramoedya Ananta Toer est immense - plus de cinquante romans, nouvelles et essais, traduits dans près de quarante langues.
Voici, avec La Maison de verre, le quatrième et dernier volet du Buru Quartet, publié pour la première fois en français, et directement traduit de l'indonésien. Fresque politique, roman d'initiation, d'amour et d'émancipation, le Buru Quartet est une incroyable machine romanesque - géniale, puissante et unique.
« On m'a appelée Calamity Jane. Jane la Calamiteuse. On ne m'a pas surnommée Jane la Putain, ni Jane l'Ivrogne, ni Jane la Garçonne. »
Sur le lit de mort de son père, Miette lui fait la promesse de retrouver sa mère. Elle ne connaît pas celle qui l'a abandonnée très jeune. Tout ce qu'elle sait se résume à une légende : Calamity Jane.
Des histoires tantôt tragiques, tantôt comiques, ou les deux à la fois, dont les héros n'appartiennent ni à la caste des rois ni à la caste des valets mais sont de simples gens : une serveuse de restaurant, un chômeur, un père anxieux, une femme divorcée, entre autres. Les textes de ce recueil ont fait l'objet d'une adaptation à l'écran par R. Altman.
Allemagne 1945. Au milieu des cendres de la défaite de l'Allemagne nazie, Marianne von Lingenfels revient dans le château des ancêtres de son époux, une imposante forteresse bavaroise désormais à l'abandon. Veuve d'un résistant pendu à la suite de l'assassinat raté de Hitler, le 20 juillet 1944, Marianne a bien l'intention de tenir la promesse faite aux courageux conspirateurs : retrouver et protéger leurs enfants et leurs femmes, devenues comme elle veuves de résistants.