Un livre dans lequel on apprend qu’Une rose est une rose est une rose est une rose et où Gertrude Stein donne la pleine mesure de son écriture – répétitive, musicale et poétique. Mécène et porte-parole du cubisme, elle en a assimilé l’esprit dans ce livre destiné à l’origine aux enfants qui devint rapidement un des textes majeurs de l’avant-garde.
Rose est une petite fille. Elle a un cousin, Willie, avec qui elle découvre le monde ; parfois concret, parfois absurde celui-ci se dérobe puis se révèle. Rose n’en cherche pas le sens, elle veut simplement en faire partie.
Vus à travers le prisme enfantin, les êtres et les objets se montrent complexes et toujours étonnants.& La répétition des mots amène à une compréhension intuitive du monde de Rose. Le texte s’enroule autour du sujet et donne rythmes et couleurs aux mots.
Ecrit pour qu’on en ait du plaisir, Le Monde est rond nous parle des territoires de l’enfance.
A propos de cette nouvelle édition…
Ce texte, emblématique de l’œuvre de Gertrude Stein, fut publié pour la première fois en 1939 par William R. Scott à New York. Il était accompagné d’illustrations de Clement Hurd et imprimé en bleu sur pages roses. On retrouvera un clin d’oeil à ces couleurs dans la présente édition, ainsi que l’usage de la typographie Futura, en vogue à l’époque.
Le Monde est rond est probablement un des premiers, et peut-être même le seul texte cubiste pour enfants.
Il fut traduit en français en 1984 par Françoise Collin et Pierre Taminiaux pour les éditions Deuxtemps Tierce.
La version qui est proposée ici s’appuie sur leur travail. En s’approchant au plus près du texte anglais, Anne Attali, grâce à sa double culture franco-américaine et sa connaissance particulière de ce texte, s’est attachée à conserver aux mots leur simplicité mais aussi leur ambiguïté.
Comme le lecteur le percevra dans le texte anglais, les jeux de sons et de sens sont omniprésents, et parfois difficiles à traduire en français. Souvent nous avons préféré privilégier le sens, maudissant l’absence d’équivalent en français !
L’écriture de Gertrude Stein dégage un sentiment d’étrangeté qui déjoue nos attentes et nous entraîne dans un monde poétique, proche de la comptine, du temps de l’enfance. Nous avons essayé de ne pas gommer ces aspects-là.
En 1934, Gertrude Stem retourne aux États-Unis son pays natal, après plus de trente ans d'exil, pour y donner une série de conférences. L'écrivain a alors soixante ans. Établie à Paris, elle y est connue pour sa collection d'art, son amitié avec Picasso, sa poésie réputée difficile. Elle est aussi nouvellement célébrée pour L'Autobiographie d'Alice Toklas, publiée en 1933, qui lui apporte une attention dont elle était jusque-là relativement frustrée. La tournée américaine durera huit mois et connaîtra un important succès ; Stein y expose ses idées sur la littérature en général et sur la sienne en particulier. À l'invitation de Thornton Wilder, universitaire et romancier, elle intervient à l'Université de Chicago pour quatre conférences qui sont publiées aux États-Unis dès 1935 sous le titre Narration, et sont traduites pour la première fois en français dans ce volume. Stein tente d'y définir ce qui constitue la spécificité de la littérature américaine, la ligne de séparation entre poésie et prose, les conditions de possibilité du récit. Elle ne propose cependant pas une théorie des genres ; la langue des conférences contourne l'explication académique, provoque plutôt, la pensée par sa poésie propre. (présentation de l'éditeur)
Le livre de cuisine d'Alice Toklas n'est pas un livre de recettes. C'est, au sens propre, un livre de cuisine. Et la cuisine est une grille de lecture du monde, depuis la disposition du potager jusqu'au plat achevé en passant par l'ordonnance de la table et l'assortiment des convives. Un livre de cuisine, c'est un livre de culture, et c'est presque un livre de philosophie dans un pays comme la France où manger n'est pas seulement se nourrir. La cuisine est même, pour Alice Toklas et Gertrude Stein, la clé de la France.
A 14 ans, Turtle Alveston arpente seule les bois de la côte Nord de la Californie. Son univers familial est aussi menaçant que fermé. Ayant grandi avec un père abusif, elle se réfugie désormais dans la solitude, jusqu'à ce qu'elle attire l'attention de Jacob, un lycéen avec qui elle noue une amitié naissante.
En Angleterre, à la fin du XVIIIe siècle, lady Susan Vernon a perdu son riche époux mais ne veut pas se défaire de son statut social. Elle jette alors son dévolu sur le jeune frère de sa belle soeur, Réginald, cherche ensuite un bon parti pour sa fille Frédérica et la présente à sir James Martin, un aristocrate niais
Chaque récit est suivi d'un poème qui aborde le même thème. Entremêlant l'histoire familiale à celle multiculturelle de la Sicile, l'écrivain compose une épopée pétrie de lyrisme, associée à une dimension ethnographique, historique et légendaire.
À Bovenmeer, un petit village flamand, seuls trois bébés sont nés en 1988 : Laurens, Pim et Eva. Enfants, les « trois mousquetaires » sont inséparables, mais à l'adolescence leurs rapports, insidieusement, se fissurent. Un été de canicule, les deux garçons conçoivent un plan : faire se déshabiller devant eux, et plus si possible, les plus jolies filles du village. Pour cela, ils imaginent un stratagème : la candidate devra résoudre une énigme en posant des questions ; à chaque erreur, il lui faudra enlever un vêtement. Eva doit fournir l'énigme et servir d'arbitre si elle veut rester dans la bande. Elle accepte, sans savoir encore que cet « été meurtrier » la marquera à jamais. Treize ans plus tard, devenue adulte, Eva retourne pour la première fois dans son village natal. Cette fois, c'est elle qui a un plan...
Quinze nouvelles qui nous font connaître et aimer toute une galerie de personnages issus de la communauté noire américaine : le vieux joueur de blues du Sud qui refuse d'aller enregistrer chez les blancs du Nord, la mère de famille jugée par ses grands enfants ou encore les enfants des quartiers pauvres, qui racontent leurs rêves et leurs désillusions.
Dernier volet d'une trilogie autobiographique romancée, ce texte poétique mêle une galerie de personnages iconoclastes, des considérations sur l'Irlande et le récit d'une rencontre avec Herman Melville et John Huston.
Les Argonautes, c'est d'abord une histoire d'amour. Deux êtres qui se rencontrent et tombent éperdument amoureux. Leur amour grandit, leurs deux corps se transforment, et avec leurs mutations d'autres grandes questions résonnent : qu'est-ce que la maternité ? Comment se construit le genre ? Comment vivre et penser la marge en construisant une famille ?