Le richissime Californien Danny Roth décide de révéler au Los Angeles Times son trésor le plus cher : une des plus belles collections mondiales de grands crus classés... Manque de chance, juste après la visite, il est cambriolé. Méfiante, son assurance charge le détective Sam Levitt de l'enquête. Son voyage au coeur du vignoble français lui réserve bien des surprises...
« Et ces salauds savaient ce qu'ils faisaient. Ils n'ont pris que les bordeaux. »
« Peter Mayle prend comme prétexte une savoureuse enquête sur un vol de grands crus pour transporter le lecteur dans une aventure où la gastronomie est la véritable héroïne. » Le Figaro
« Les morts ne nous lâchent pas, dis-je à mon ami Sirius en rangeant les lettres de mon père dans un tiroir. C'est le supplice de Mézence que j'endure, attachée à un mort, main contre main, bouche contre bouche, dans un triste embrassement. Les lettres ont cessé d'arriver du pays de mon enfance. Celui qui les écrivait est mort d'une mort solitaire et enterré au bord d'un cours d'eau. Mais il est là, sa peau touche ma peau, mon haleine donne vie à ses lèvres. Il est là, dis-je à Sirius, quand je te parle, quand je mange, quand je dors, quand je me promène. Il me semble que je suis morte, tandis que mon père, ce mort qui ne me laisse pas en paix, déborde de vie. Il me possède, me suce le sang, me ronge les os, se nourrit de mes pensées. »
« Linda Lê a écrit, construit son très beau, très douloureux Tombeau du Père. Ses dernières phrases s'ouvrent comme la fenêtre d'une maison nouvelle. » (Patrick Grainville, Le Figaro littéraire)
« moi et mon livre ma Déploration qui pour Ariane n'est rien d'autre que les dits d'un idiot le bluff d'un paralytique la pose d'un avorton si encore ces entortillements m'avaient tiré de l'obscurité mais je ne suis qu'un prêcheur du désert un faiseur d'opuscules un emballeur de crachats un râleur poussif tout juste capable de pondre des plaquettes anémiques des traités à peine plus épais qu'une virgule et c'est à ces misères que je sacrifie mes nuits mes jours dit Ariane en réprimant un hoquet »
« Linda Lê utilise la langue comme une vrille qu'elle enfonce au plus profond de nous. Lancé sur les rails qu'elle a jetés, le lecteur s'immerge au cœur des ténèbres, dans l'ivresse d'un étrange plaisir. » (Thierry Guichard, Le Matricule des anges)
Réalisés par Walter Benjamin pour la radio peu avant son exil, ces trois textes articulent plusieurs plans fondamentaux de son expérience : ils donnent une dimension pratique à la question des moyens de reproductibilité technique abordée quelques années plus tôt. Ils sont contemporains du rapport à Brecht et de la question de la possibilité d'un théâtre didactique moderne. Enfin, ils s'inscrivent dans cette activité de sauvegarde que Benjamin allait entreprendre. Il ne pouvait accepter qu'avec l'usage nazi de la langue et de la culture, ce soit toute une culture, justement, qui soit ensevelie.
« Il s'agit non seulement de réfléchir sur la possibilité d'un théâtre épique, mais aussi de montrer comment l'héritage démocratique allemand était à l'opposé de la bouillie sanglante exaltée par les nazis sous le titre de ' germanité '. » Jean-Michel Palmier
Dans la lignée de ses Trois Pièces radiophoniques, Walter Benjamin a réalisé des émissions destinées à la jeunesse avant la mainmise des nazis sur la radio. À travers la profusion labyrinthique de récits hantés par le merveilleux, il s'efforce de renouveler le genre du conte. Avec l'évocation d'événements lointains, ces lumières pour enfants clignotent pour tous comme le butin enjoué de ce collectionneur d'histoires qu'était Benjamin.
« Les contes pour enfants de Benjamin ne sont pas des contes de fées, ils adressent plutôt un avertissement prophétique aux jeunes gens. [...] En cela, ces contes de la catastrophe imminente demeurent fidèles à la vocation des contes traditionnels qui, dans l'esprit de Benjamin et d'Ernst Bloch, doivent aussi être des récits d'émancipation, animés malgré tout par un principe d'espérance, ô combien fugitif, à l'opposé des mythes asservissants. »
Jean Lacoste. La Quinzaine littéraire
Linnea, dix-sept ans, ne s'est pas remise du décès brutal de Pia, sa meilleure amie. En cette nouvelle rentrée, flanquée de deux copines plus paumées qu'elle, elle interroge les adultes sur le sens de l'existence et cache sa détresse sous une cruauté moqueuse. Quand sa grand-mère chérie lui offre une belle somme d'argent, elle envoie tout promener et part en voyage. C'est le moment pour elle de tomber amoureuse, de faire des choix inconsidérés, de prendre des risques, de perdre son innocence... bref, de vivre sa vie.
Après Entre Dieu et moi, c'est fini (Babel n° 1050), Linnea a grandi mais n'en est que plus déboussolée par le monde adulte. Son désarroi mâtiné de culot offre des pages aussi tendres qu'hilarantes, un cocktail que Katarina Mazetti maîtrise à merveille et que l'on retrouvera en collection Babel dans le troisième volume consacré à son héroïne encore adolescente, mais plus pour longtemps : La fin n'est que le début.
Alassio, sur la côte ligure, 1939. Giovannino a huit ans et coule une enfance heureuse dans la villa Géranium, protégé par l'affection de sa mère et de sa grand-mère, et ce malgré l'absence de son père. L'oncle Pino, la tante Marta, les petits Garibaldi, les fils du gardien, Mr. Sweet, le professeur de tennis, Maître Riedl achèvent de composer son petit monde.
Le gamin a une passion pour le tennis, et lorsqu'il n'est pas assis sur les bancs de sa classe, il s'entraîne sans relâche. Cette passion le tient si fort, qu'un jour, pour gagner du temps, il décide d'aller directement à l'école avec sa tenue de tennis « chemise et pantalon blanc, pull-over à torsades bordé de bleu ». Ce grave manquement au règlement scolaire, qui impose la chemise noire, symbole de la révolution fasciste, va lui valoir d'être renvoyé comme « élément préjudiciable à la santé morale de ses camarades », et parce qu'il révèle « une préoccupante attitude subversive à l'égard des institutions de la patrie ».
Prague, 1942, opération « Anthropoïde » : deux parachutistes tchèques sont chargés par Londres d'assassiner Reinhard Heydrich, le chef de la Gestapo et des services secrets nazis, le planificateur de la Solution finale, le « bourreau de Prague ».
Heydrich, le bras droit d'Himmler. Chez les SS, on dit de lui : « HHhH ». Himmlers Hirn heisset Heydrich - le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich.
Dans ce livre, les faits relatés comme les personnages sont authentiques. Pourtant, une autre guerre se fait jour, celle que livre la fiction romanesque à la vérité historique. L'auteur doit résister à la tentation de romancer.
Il faut bien, cependant, mener l'histoire à son terme...
Laurent Binet montre la lutte que se livrent dans son roman et dans son esprit le savoir documentaire et l'invention fictionnelle, privilégiant très souvent le premier, parce que plus fidèle à la complexité du réel, mais réussissant, sans rien nous masquer de ses hésitations ni des raisons de ses choix, à créer une oeuvre haletante, d'une originalité absolue. Claude Lanzmann.
À Gooleness, station balnéaire surannée, Annie se demande ce qu'elle a fait de sa vie... En couple avec Duncan, dont la passion pour Tucker Crowe, un ex-chanteur des eighties, commence sérieusement à l'agacer, elle s'apprête à faire sa révolution ! La crise de la quarantaine perçue avec verve et punch, par un Nick Hornby au sommet de son art.
«Quand le boss de la pop lit' a un coup de blues, il livre un roman puissant sur les années qui passent sans qu'on ait eu le temps de se voir vieillir. Nick Hornby est à son top.» Olivia de Lamberterie, Elle