Une plantation aride de Louisiane, théâtre de tous les déchirements. C'est là que se nouent les amours du contremaître cajun Bonbon et de Louise, une esclave noire. Et celles, plus coupables encore, du farouche Marcus, tout juste sorti de prison, et de Louise, la femme blanche du contremaître. Sous le regard réprobateur de toute une communauté, tabous et non-dits volent en éclats. Mais comme dans une tragédie antique, leurs destins prendront peu à peu valeur d'exemple.
« Le lecteur se laisse prendre à ce roman superbe au point de retrouver, dans cet univers clos et si spécifique, les cruelles lois qui régissent partout les différences de races et de classes. » Sud Ouest dimanche
« Les romans de Gaines ont une portée miraculeusement universelle. Comme toute oeuvre majeure. » Lire
Alai est né et a grandi dans cette région du Tibet frontalière avec la Chine, dont les paysages éblouissants servent de cadre à l'épopée d'un puissant clan tibétain dans la première moitié du XXe siècle. Elle est racontée par le fils cadet de son chef, considéré comme un «idiot», dont le regard décalé révèle les secrets, intrigues, amours et haines cachés derrière les luttes de pouvoir. Quand le chef de clan accepte de faire pousser des graines de pavots fournies par les nationalistes chinois, il sème aussi les graines de la fin d'un monde.
Un roman tibétain nourri de rêves, de violence, de magie et de drame.
Comment concilier l'écriture et la maternité ? Dans ce roman polyphonique, Elif Shafak fait parler les voix intérieures qui depuis toujours l'ont questionnée et raconte sa propre expérience. Miss Cynique Intello, miss Ego Ambition, miss Intelligence pratique, Dame Derviche, Maman Gâteau et Miss Satin Volupté sont autant de petites créatures mentales et capricieuses, qui tentent de s'imposer à l'esprit d'une trentenaire en mal de repères. Convoquant de grandes figures littéraires telles que Simone de Beauvoir ou Virginia Woolf, Elif Shafak conte avec humour et érudition la bataille rangée de la femme d'hier, d'aujourd'hui et de demain, pour nous dire que tout lui est possible.
«Ce Lait noir, brillant, énergique et humoristique, nous, à Elle, on le proclamerait volontiers d'intérêt public.» Isabelle Lortholary, Elle
Capable de prédire le lieu des bombardements qui ravagent Londres grâce à de fulgurantes érections, Tyrone Slothrop suscite l'intérêt de tous les scientifiques alliés. Mais plutôt que de mettre sa libido au service de l'effort de guerre, celui-ci préfère parcourir l'Europe en quête de ses origines, croisant le chemin de barbouzes kirghizes, de commandants copro-phages et de kamikazes comiques...
« Alors Slothrop voit un immense arc-en-ciel, une gigantesque bite raide jaillie de ce pubis de nuages. »
« Un livre exceptionnel, remarquable. » La Quinzaine littéraire
Lara se rend à la frontière pakistano-afghane, sur les traces de son frère disparu vingt ans plus tôt. Là, elle rencontre Marcus, un médecin anglais reclus dans sa maison jadis pleine de vie, de parfums et de livres. Depuis que les talibans sont venus y semer la mort, il désespère de revoir son petit-fils. Lara et Marcus se retrouvent face à des fantômes dont les destins sont étrangement liés.
« Son esprit est une demeure hantée. »
« Peut-être le meilleur livre sur l'Afghanistan depuis très longtemps. » Lire
Quitter l'Écosse pour gagner la terre de toutes les promesses : c'est le rêve de la famille Laidlaw qui abandonne la vallée pauvre d'Ettrick et son existence étriquée pour rejoindre les plaines du Canada. Là, ils devront reconstruire leur univers, travailler dur, s'intégrer et s'inventer une nouvelle identité. Deux siècles plus tard, Alice Munro se lance sur les traces de ses ancêtres.
« Et cette nuit de l'an 1818 nous avons perdu l'Écosse de vue. »
« Tout se passe comme si Munro nous livrait, sans crier gare, la généalogie de sa propre vocation. » Le Magazine littéraire
Onze variations sur le passage. Le passage du jour à la nuit, de l'enfance à l'âge adulte, de La vie à la mort. Un accident de cheval, un oiseau mort, la couleur du Rhin à Bâle, une chambre d'hôtel à Vérone, une fille au pair un peu trop provocante : tels sont les motifs à partir desquels James Salter développe sa mélodie - ce mélange de mélancolie, d'émotion et de sécheresse, qui n'appartient qu'à lui.
« Pour lui, l'échec était romantique. Il en avait presque fait son but »
« La prose de Salter est exceptionnelle et éblouissante. » John Irving
« Ce livre est un chef-d'oeuvre. Un événement considérable du point de vue de la littérature même et de ce qu'une vie peut arracher à une langue et lui faire dire. » Bernard-Henri Lévy, Le Point
« Comme lors de la sortie de Shoah, quand Simone de Beauvoir parlait de 'chef-d'oeuvre' en une du Monde, on célèbre un livre 'total' qui est à la fois le récit littéraire d'une vie hors du commun, la traversée de soixante ans d'histoire politique et intellectuelle, et aussi un essai philosophique et esthétique. » Vincent Huguet, Marianne
« On suit les aventures de Claude Lanzmann comme on lirait un roman de London, de Hemingway, de Kessel. Un livre porté, comme Shoah, par le jaillissement de la vie. » Max Gallo, Le Figaro littéraire
« On est, de bout en bout, dans les hauteurs. L'engagement dans la Résistance dès 1943 puis le combat dans les maquis d'Auvergne ; la rencontre avec Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre en 1952 ; l'aventure des Temps modernes, dont il devient directeur en 1986 ; la lutte contre le colonialisme ; l'attachement à l'État d'Israël ; la réalisation puis la sortie de Shoah en 1985. » Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche
« Claude Lanzmann nous rappelle ici, à chaque page, qu'il est aussi un immense écrivain. »
Maurice Szafran, Marianne
En février 1943, le nom de « Stalingrad » est sur toutes les lèvres et va devenir le symbole de la défaite allemande.
Correspondant de L'Étoile rouge, Vassili Grossman assiste aux combats, dont il rend compte dans ses chroniques.
C'est à ce moment-là qu'il entreprend sa fresque monumentale, Pour une juste cause, dont la seconde partie sera connue dans le monde entier sous le titre de Vie et destin. Grossman est alors un homme ébranlé par la guerre. Son fils aîné a été tué au front, sa mère a péri dans un ghetto...
Terminé après la guerre, Pour une juste cause est publié, entre juillet et octobre 1952, dans la revue Novy Mir. Épopée d'une bataille emblématique, c'est un vivant portrait du peuple russe saisi dans sa souffrance et dans sa grandeur.
Mais, derrière cette mosaïque de destins, ces affrontements sans merci, ces sacrifices héroïques, nous voyons déjà se profiler les questions vertigineuses de Vie et destin sur les totalitarismes de notre temps.
Comme Géant, le livre d'Edna Ferber qui fut adapté au cinéma, le récit d'Upton Sinclair se veut le roman du pétrole, volontiers scélérat.
On ne manquera pas d'être frappé par la toute-puissance de J. Arnold Ross, ce magnat de la génération fondatrice de l'industrie pétrolière américaine, et par la soumission parfaite de son fils Bunny. Pourtant, le jeune homme va s'affranchir de cette tutelle écrasante et finir par tracer son propre sillon.
Une fresque ambitieuse sur la naissance de l'Amérique industrielle.
Un chef-d'oeuvre. Sept cents pages de bonheur absolu !
Ali Baddou, « Le Grand Journal ».
Le meilleur roman de l'année date de 1927 !
Benoît Delmas, « Blog Courrier international ».
Pétrole ! a été adapté par Paul Thomas Anderson en 2008 sous le titre There will be blood.