Inédit
Un adolescent communiste est assassiné par quatre de ses camarades dans une école de plein air en Savoie. Narcisse, le jeune moniteur qui narre l'histoire, décide d'abord de maquiller le crime en accident... ce qui arrange les coupables et le directeur. Mais ce personnage solitaire qui se décrit comme un «monstre», à la sexualité et aux valeurs incertaines, va peu à peu affirmer sa solidarité avec les autres adolescents qui réclament justice et vont jusqu'à la révolte ouverte. Elle sera matée, Narcisse expulsé, restera aux enfants à allumer un incendie vengeur et purificateur.
Présentation de l'éditeur
Inédit
«On votait pour la paix, on payait pour la guerre. Partout les innocents, enfournés par wagons, roulaient dans les nuits calmes. Et ceux qui pleuraient le faisaient en silence.»
Inhumain. C'est l'adjectif qui revient le plus souvent à l'esprit lorsqu'on lit ce texte. La marche au canon, c'est la lente dégradation de l'honneur, la guerre que l'on fait à coups de canons (celui qui tue et celui que l'on boit pour oublier les atrocités).
Le narrateur n'est pas né pour être un héros. Très vite, il se rend compte que tous les militaires, les non-gradés, ne sont bons qu'à faire de la chair à canon pour ceux qui gouvernent, pour les patrons. Ils essaient d'oublier, à coups de mauvaises plaisanteries mais la réalité est là qui leur colle aux basques.
C'est l'horreur de la guerre, écrite avec sobriété, mais où la cruauté des faits emplit le lecteur d'une mélancolie infinie.
Présentation de l'éditeur
Ce premier roman singulier commence avec la mort d'un mammouth à l'ère glaciaire et finit par une burlesque chasse au porc lors d'un enterrement dans le Midwest d'aujourd'hui. Entre-temps, on assiste à deux inondations, à quatorze bagarres, à trois incendies criminels, à une émeute dans une mairie, à une tornade dévastatrice et à l'invasion de méthodistes déchaînés ; on suit la révolte d'une équipe d'éboueurs et on voit comment un match de basket se transforme en cataclysme.
Tout se passe dans la petite ville de Baker, sinistre bourgade du Midwest ravagée par l'inceste, l'alcoolisme, la violence aveugle, le racisme et la bigoterie. Au centre des événements, John Kaltenbrunner, un enfant du pays, en butte à toutes les vexations, animé par une juste ranc?ur. Comment John se vengera-t-il de la communauté qui l'a exclu ? Jusqu'où des années de désespoir silencieux peuvent-elles conduire un être en apparence raisonnable ?
Présentation de l'éditeur
Venise, 1893. Fille d'un pasteur de Nouvelle-Angleterre, Mary Gordon est venue à Venise avec la jeune fille dont elle est la gouvernante. Au moment de quitter la ville, ses couleurs, ses odeurs, ses palais somptueux et délabrés, elle a une révélation : elle ne repartira pas. Retrouver la Nouvelle-Angleterre ? Épouser un pasteur ? Tel est son destin de jeune femme douée, cultivée, mais pauvre ; elle dit non.
Dire non est beaucoup. Après elle pourra dire oui. À la sensualité, à la vie, à l'amour... À la souffrance. À l'art. Elle partira suivre à Vienne l'aventure de l'Art nouveau ; reviendra à Venise, élèvera seule son fils. Se formant, mûrissant à travers les épreuves, finissant par devenir enfin ce qu'elle est : une femme libre, et un grand peintre. «La Fraga» est son mot d'ordre secret - interrogations fiévreuses, ruptures apparentes et farouche détermination.
Présentation de l'éditeur
Sandrine et Gabriel se connaissent depuis vingt-cinq ans. Pour éviter l'usure irréparable de leur couple, ils imaginent ensemble un jeu. Ils se donneront rendez-vous dans la rame du RER de 17h43, nom de code ZEUS, à Nation. Sandrine décidera de descendre ou non de la porte arrière de la troisième voiture.
19 secondes, 18 secondes, 17 secondes : Pierre Charras déroule son intrigue au fil d'un impitoyable compte à rebours. Dix-neuf secondes suffiront pour que le train quitte le tunnel, émerge dans les lumières du quai, stationne et reprenne sa course. Dix-neuf secondes au terme desquelles on bascule sans préavis d'une banale affaire de rupture à une tragédie brutale, irréversible...
Présentation de l'éditeur
Femme-enfant ingénue, la belle O-Tsuya apprend vite à user de ses charmes et devient une courtisane accomplie qui excelle à corrompre et manipuler les hommes. Jeune et naïf, Shinsuke est une proie facile. Mais qui sait jusqu'à quelles folies peut conduire la passion ?
Avec un talent incomparable, Tanizaki met en scène une dramatique histoire d'amour dans le Japon du XIXe siècle.
Présentation de l'éditeur
Pour Dave, les vacances s'annoncent mal. Tous ses amis sont partis à l'autre bout du monde, et il se retrouve seul, à maudire cette mode des voyages initiatiques. Mais c'est sans compter sur Liz... Incapable de résister à une jolie fille, Dave finit par la suivre dans un périple en Inde, et les ennuis commencent ! Là-bas, il s'attire les foudres de son acolyte féminin, en pleine révélation bouddhiste, et la haine de tous ces pseudoroutards qui fréquentent les mêmes hôtels. Avec un humour détonnant, William Sutcliffe s'en prend à ces nouveaux consommateurs de l'aventure, et autres hippies de contrefaçon, qui traversent la vie comme les rayons d'un grand magasin.
« Pas d'hésitation, ruez-vous sur cette satire décapante d'une société anglaise étriquée, égocentrique et imbue d'elle-même ! » Isabelle Lortholarie, Elle
Présentation de l'éditeur
Timoteo, éminent chirurgien, se trouve réduit à l'impuissance le jour où sa fille Angela est victime d'un grave accident de la route. Alors que les médecins tentent de la ramener à la vie, Timoteo, fou de douleur, fait défiler le film de sa vie et nous livre le négatif de son existence apparemment si lisse. Un monologue qui n'a rien d'une supplique, dans lequel Timoteo révèle le secret de la passion ravageuse qu'il eut pour une femme prénommée Italia. Margaret Mazzantini, prix Premio Strega 2002, orchestre cette mise à nu bouleversante où affleurent toutes les nuances et les ambivalences de l'amour et du désir.
«Écoute-moi est la confession d'un homme doublement accablé, dont la douleur libère la parole comme un torrent qui déferle dans la nuit. Margaret Mazzantini : la voix poignante d'une vierge noire des lettres italiennes.» André Clavel, L'Express
Présentation de l'éditeur
Quand sa mère meurt, Pierre Fauré quitte Paris pour passer quelque temps en Provence. La rencontre avec la forêt, son immuabilité et son silence vivants, lui fait pressentir un royaume insoupçonné où le temps, l'espace et les sensations sont souverains. Marie, surgie sur le pas de sa porte, achève de le convaincre que sa vie est ailleurs : depuis ce jour de l'été 1940 où on l'a ramassée inanimée sur le bord d'une route, la jeune femme a rompu avec l'humain et n'est plus qu'un « pauvre animal malade ». Des mois durant, Pierre s'acharne pour la sortir des limbes où elle a sombré.
Une écriture ascétique rend au plus juste le lent éveil de deux êtres l'un par l'autre, fait irradier une histoire d'amour qui ne dit jamais son nom.
Présentation de l'éditeur
Avec ce roman paru en 1952, Márai nous transporte parmi les héros d'Homère, au milieu des dieux, des demi-dieux et des nymphes, dans la vie cossue des Phéaciens, dans la simple atmosphère rurale du royaume d'Ulysse. Qui est Ulysse? Telle est la question complexe à laquelle vont s'efforcer de répondre Pénélope, Télémaque et Télégonos. Pénélope évoque avec nostalgie son époux voyageur, amoureux et jaloux, brutal, vindicatif, qui avait pour patrie le changement. Télémaque partira sur les traces de son père pour percer le mystère dont une partie de sa vie est entourée. Puis Télégonos, le fils qu'Ulysse a eu de Circé, se livrera à la même enquête sur le père qu'il ne rencontrera que le jour où s'accomplira l'oracle de Delphes et où il tuera Ulysse à son dernier retour à Ithaque. Télémaque découvrira que son père a été la première créature qui fut, sans conteste, homme, qui eut sans équivoque un comportement humain. Calypso lui confiera qu'Ulysse lui refusa d'accéder à l'immortalité: «Il dit qu'il avait décidé et qu'il avait choisi, qu'il préférait rester homme.»
Paix à Ithaque! est une grande fresque sur les démêlés des dieux et des hommes, sur les passions humaines, sur l'amour et la jalousie, sur la vie et la mort.
C'est le plus bel hommage qu'un grand écrivain moderne pouvait rendre au génie d'Homère. Raymond Barre
Couverture: Giuseppe Bottani, Athéna montre Ithaque à Ulysse. Pinacothèque de Pavie, Italie. © G. Dagli Orti.