1845 : le continent américain a été cartographié à l'est, à l'ouest et au sud. Parti à la découverte du mythique passage du Nord-Ouest, Sir John Franklin disparaît dans les glaces avec tout son équipage.
Alternant l'histoire détaillée de l'expédition Franklin et les tribulations plus contemporaines du capitaine Subzéro, un Américain obsédé par la blancheur apocalyptique du Grand Nord qui vit une histoire d'amour avec une jeune Inuit, William T. Vollmann signe un fascinant roman où récit historique, reportage et fiction s'entrelacent en une étonnante composition pour rendre hommage à la beauté aveuglante d'une région plongée dans la nuit perpétuelle et à un peuple en lutte pour sa survie.
Présentation de l'éditeur
«J'ai travaillé auprès des sans-abri de 1984 à 1990. En 1987, mon père s'est trouvé à la rue, est resté sans-abri près de cinq ans.»
Nick Flynn n'avait pas connu son père. Ce dernier, écrivain sans oeuvre un brin mythomane, menait une vie de bohème, tandis que son fils, lui-même apprenti poète, traversait une jeunesse instable. Jusqu'à leur rencontre dans un asile pour SDF de Boston. Les souvenirs affluent alors, en désordre, à l'image d'un roman familial chaotique, mais aussi d'une méditation poétique sur la filiation. Sans apitoiement, dans une langue fulgurante, Nick Flynn use tour à tour de toutes les formes littéraires pour cerner enfin la mythique figure paternelle, dans l'espoir de donner ordre et sens à sa propre vie. Cette entreprise héroïque, à la portée universelle, devient ainsi un acte de foi dans la grandeur de la littérature.
Présentation de l'éditeur
Neil McCormick se souvient de sa jeunesse. Il sait que son entraîneur l'a aimé, d'un amour que l'on ne donne pas d'ordinaire aux enfants. Cet homme le fascinait, exerçait sur lui une attirance inexplicable. Alors Neil acceptait, épris de ce mentor affectueux.
Brian Lackey, lui, possède quelques pièces d'un puzzle au dessin effrayant, et prend conscience que son salut dépend de sa capacité à le reconstituer. Que s'est-il passé après ce match de base-ball écourté par une averse ? Que signifie cette lumière bleue qui semble lui avoir volé des morceaux de son enfance ?
A travers le destin de deux enfants violés, ce roman aborde, sans tabous ni complaisance, la question de la pédophilie et de la complexité des sentiments engendrés par la violence.
Présentation de l'éditeur
Dans cet hôtel à l'orée de la forêt, trois clients qui ne se connaissent pas, silencieux, solitaires : Élisabeth Alione, Max Thor qui la regarde, et Stein qui regarde Max Thor. Plus tard viendront Alissa Thor, puis Bernard Alione... Fulgurant comme l'amour, silencieux comme la mort, grave comme la folie, âpre comme la révolution, magique comme un jeu sacré, mystérieux comme l'humour, Détruire dit-elle ne ressemble à rien.
Marguerite Duras (1914 - 1996) a publié Détruire dit-elle en avril 1969. Ce sera, la même année, le premier film qu'elle réalisera entièrement. Anne Villelaur dans Les Lettres françaises écrivait que « Détruire dit-elle est le plus étrange des livres de Marguerite Duras. Il ressemble à une cérémonie dont nous ignorerions le rituel et suivrions néanmoins, fascinés, le déroulement ». Et Maurice Blanchot dans L'Amitié : « Détruire. Comme cela retentit : doucement, tendrement, absolument. Un mot - infinitif marqué par l'infini - sans sujet ; une oeuvre - la destruction - qui s'accomplit par le mot même : rien que notre connaissance puisse ressaisir, surtout si elle en attend les possibilités d'action. C'est comme une clarté au coeur ; un secret soudain. Il nous est confié, afin que, se détruisant, il nous détruise pour un avenir à jamais séparé de tout présent ».
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Dans ce paysage désolé de l'Europe de l'Est ravagée par la tourmente de la guerre, un petit garçon de six ans est envoyé à la campagne par ses parents. Campagne hostile dans laquelle les plus extravagantes superstitions survivent. L'enfant a les cheveux noirs, là où tout le monde est blond.
Tel l'oiseau bariolé, il tente en vain de convaincre ceux qui l'entourent qu'il fait partie des leurs. Peine perdue. Il reste l'autre, le « Bohémien », celui par qui le malheur arrive, condamné à être persécuté...
« Ce livre flamboyant d'épouvante, cette fantasmagorie baroque inspirée d'une enfance pourchassée par la barbarie nazie peint un chef-d'oeuvre apocalyptique de violence et de haine, une épouvantable métaphore de l'Histoire. [...] un immense bouquin. » L'humanité
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Entre un jeune Californien du XXIe siècle et une fillette allemande des années 1940, rien de commun si ce n'est le sang. Pourtant, de l'arrière-grand-mère au petit garçon, chaque génération subit les séismes politiques ou intimes déclenchés par la génération précédente. Monstrueuses ou drôles, attachantes ou désespérées, les voix de Sol, Randall, Sadie et Kristina - des enfants de six ans dont chacun est le parent du précédent - racontent, au cours d'une marche à rebours vertigineuse, la violence du monde qui est le nôtre, de San Francisco à Munich, de Haïfa à Toronto et New York.
Quel que soit le dieu vers lequel on se tourne, quelle que soit l'époque où l'on vit, l'homme a toujours le dernier mot, et avec lui la barbarie. C'est contre elle pourtant que s'élève ce roman éblouissant où, avec amour, avec rage, Nancy Huston célèbre la mémoire, la fidélité, la résistance et la musique comme alternatives au mensonge.
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« Broadway était à l'origine un vieux sentier indien qui traversait Manhattan de part en part et continuait jusqu'au Bronx. Les Hollandais le nommèrent Heere Straat (Rue Haute) puis Breede Weg (Large Chemin). C'était la route principale de la Nouvelle-Amsterdam, une ville qui tenait presque de l'illusion. »
En remontant avec Jerome Charyn la célèbre avenue, on croise Arnold Rothstein, le financier de la pègre new-yorkaise, l'homme qui a littéralement inventé Broadway, Owney Madden, le modèle du Gatsby de Fitzgerald, mais aussi Damon Runyon, chroniqueur inspiré et oublié de la Grande Rue, et « Citizen » Hearst, qui finira par épouser une des plus célèbres Ziegfeld girls. Toute une galerie de personnages insolites reprend vie sous nos yeux à travers cette histoire de Broadway qui est aussi l'histoire d'une ville, New York, et d'un rêve, le rêve américain.
Porté par une prose nerveuse aux accents cinématographiques, C'était Broadway saisit l'atmosphère d'une rue dont le nom à lui seul est désormais une légende.
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À la frontière du Texas, Moss découvre un carnage : un homme à moitié mort, d'autres déjà froids, des armes, de l'héroïne et deux millions de dollars. La tentation est trop forte. Mais on ne vole pas impunément des narco trafiquants. Moss devient l'objet d'une impitoyable chasse à l'homme. À ses trousses, un vieux shérif et un tueur psychopathe de la pire espèce...
« Toute sa vie réduite à vingt kilos de papier dans une sacoche. »
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Doublement traumatisé par l'expérience concentrationnaire puis par la mise au ban stalinienne, Imre Kertész est confronté, après l'effondrement du communisme d'Etat de la Hongrie, aux conséquences d'une inédite liberté. On lui demande d'être l'éternel témoin et garant de la mémoire de l'Holocauste, on l'invite en Allemagne, en France, en Italie, à Vienne et à Tel-Aviv. A soixante-dix ans, il visite des lieux de son passé ou découvre enfin le visage réel d'une Europe qu'il n'avait jusqu'alors appréhendée qu'à travers son immense érudition.
Dans le compagnonnage de Wittgenstein, qu'il traduit, Imre Kertész se rencontre et se cherche. Qu'est-il devenu ? Qu'est devenu le monde à la fin des années 1990 ? C'est en écrivain que Kertész transforme en autant d'illuminations ces questions auxquelles se mêlent rêves et souvenirs, choses vues et expériences marquantes.
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Théo fête ce soir ses vingt ans et rien ne devrait troubler ce moment de convivialité et de réjouissance. Rien sinon le jeu de société que son frère aîné lui offre, qui révélera à chaque participant la façon dont les autres le perçoivent, menaçant de remettre en cause l'idée qu'il se faisait de lui-même et des sentiments réciproques l'attachant à ses proches. Au fil de la partie, le jeu devient le révélateur de secrets de famille jusque-là soigneusement occultés par la honte, la déception ou la souffrance... et nul ne sortira indemne de la soirée.
Evoquant les liens de la fratrie, de l'amitié ou de l'amour naissant, Les Autres est aux relations affectives ce que La Conversation amoureuse est à l'amour : un accomplissement romanesque d'une remarquable maîtrise polyphonique.
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