Le narrateur, écrivain, a trouvé un travail idéal dans un village de Provence : gardien d'un monastère inhabité, niché dans les collines. Il s'y installe avec pour seule compagnie un petit chat nommé Solex. Un soir, en débroussaillant l'ancien cimetière des moines, il déterre une jambe humaine fraîchement inhumée. Mais quand il revient avec les gendarmes, la jambe a disparu... Qui a été tué ? Et par qui ?
Diana se remet progressivement de la mort de son mari Patrick survenue il y a tout juste un an. Marc, le frère de Patrick, vit chez elle pour veiller sur sa santé et sa sécurité. Mais la découverte fortuite par Marc de trois paquets de drogue échoués sur la plage vient soudain bousculer ce lent retour à la vie. Décidé à revendre la marchandise, Marc s'adresse au frère aîné de Diana, avec qui elle entretient de très mauvaises relations. Et les ennuis s'enchaînent aussitôt.
« Je traque un homme depuis plusieurs mois. Sans relâche. Comme un chasseur affamé. Cet homme s'appelle Robert Cailliau. Il fuit les journalistes, il refuse les conférences, il se méfie comme de la peste de la moindre photo de lui qui pourrait se retrouver sur Facebook. Il veut juste disparaître des radars. Il semble vivre à présent comme un vétéran qui soigne ses blessures, délesté de ses illusions, retranché chez lui, dans les longues forêts du Jura français, à quelques kilomètres de Genève. Là où tout a commencé trente ans plus tôt. »
En 1990, Robert Cailliau est le seul homme à croire en l'idée d'un jeune Anglais, Tim Berners-Lee, consistant à créer un système d'informations partagé, le World Wide Web. Leur binôme improbable et fragile, porté par le rêve d'un monde où le savoir serait accessible à tous et augmenté par tous, va engendrer la révolution la plus fulgurante de l'histoire de l'humanité.
« Les livres sont nos biens les plus précieux. Ils ne sont pas seulement des témoignages du passé, ils sont aussi des vaisseaux d'exploration, qui nous permettent de mieux comprendre le monde qui nous entoure. En lisant Au bord de l'eau ou Quatre générations sous un même toit, je m'aventure dans une autre culture et j'y découvre des vérités différentes de la mienne. Mais cette aventure est aussi une aventure intérieure, qui me permet de découvrir la part chinoise qui est en moi-même. »
« Dans quelle époque vivons-nous ? Tout indique que nous entrons dans l'âge de la fin : quand l'humanité vit entièrement sous la menace de sa disparition. De toutes parts, on sent croître l'emprise des réseaux numériques, l'intelligence artificielle décide pour nous et les transhumanistes promettent déjà les noces de la biologie et des algorithmes. La terreur nous saisit, de même que l'impossibilité d'agir.
Si ce livre nous fait voir la catastrophe qui vient, il ne nous laisse pas pour autant dans le désespoir. Devant cette nouvelle situation mondiale, il enseigne l'art de n'être ni sourd ni aveugle. Il ouvre une brèche où la plénitude devient accessible, car le sauf n'est pas hors d'atteinte. Et par là, surmonte le nihilisme de notre temps. »
Monsieur Typhus, toujours fournisseur d’horreur et de terreur. Rita Remington, par instants entièrement tatouée. Patricia Bartok, sourire de vampire. Jennifer Style, endormie sur un tas de diamants. Rosetta Stone, pas que sa main poudrée de cocaïne. Et même Jimmy Ravel voit des espions partout. De 1970 à 2018, ils sont à Bogota, Colombo, Dubaï, Nairobi, Pékin, Tirana, Tunis, Varsovie, Vienne. Ils courent les complots, se font truffer de plomb, tremper dans l’acide, chiffonner à point. Non content de passer les clichés du roman d’espionnage à la moulinette, l’auteur entraîne ses personnages vers leur devenir-machine, ils ne vont plus tarder à entrer dans la post-humanité.
« Lorsque je repris mes esprits, par la violence de l'annonce assommée, il me tapota la main sans chaleur, et me poussa gentiment vers son bureau et mon manteau. Je ne pourrai pas m'occuper de vous, il faut vous faire suivre, ça se soigne très bien le glaucome, vous verrez ! Bonjour Madame... »
Élisabeth Quin découvre qu'elle risque de perdre la vue. Commence le combat contre l'angoisse et la maladie, nuits froissées, peur de l'aube, fragilité de ses yeux soudain scrutés, examinés, observatrice observée...
Nous sommes ici, dans ces neuf nouvelles, à la lisière de deux mondes, là où se croisent humains en déroute et animaux sauvages ou domestiques. Chacun, pour se sentir moins seul, a tenté de rejoindre l'autre, et l'on ne sait qui, de la bête ou de l'humain, est en quête de protection. C'est le cas du rat Horatio qu'un jeune homme paumé promène, mort, au bout de son bras en déclamant des vers; celui de Mensonge, le cheval qui emporte une fillette loin d'un monde adulte mensonger; celui de Rudi, l'écureuil qui dans un cimetière distrait de ses sombres pensées une mère endeuillée; celui de Lin, Clet, Clément, Sixte, Corneille et Cyprien, des fourmis victimes de jeunes vandales en balade; celui d'Ulysse, le hérisson sauvé par la narratrice, qui la sauve à son tour de l'ennui d'une soirée à la table de purs intellectuels; j'en passe. Toutes ces existences sont blessées ou menacées, mais libres à leur manière et sur le qui-vive, comme celle qui raconte leur histoire.
Une jeune femme publie son premier roman. Elle vit seule et elle a du mal à aimer sa mère. Elle ne sait pas à qui dédicacer son livre. Son éditrice lui accorde trois jours pour trouver. Premier roman.
Sur un coup de tête, la narratrice quitte Bruxelles pour Téhéran, où elle rencontre une jeune femme de 20 ans, Tala, qui vient de perdre sa mère. Décidée à aider cette femme en quête de son passé, elle l'accompagne à Qeshm, une île au sable noir, où deux histoires tragiques vont se révéler, celle de Tala et celle de l'Iran.