Ils sont sur l'autoroute, chacun perdu dans ses pensées. La vie défile, scandée par les infos, les faits divers, les slogans, toutes ces histoires qu'on se raconte - la vie d'aujourd'hui, souvent cruelle, parfois drôle, avec ses faux gagnants et ses vrais loosers. Frédéric, lanceur d'alerte devenu conducteur de poids lourds, Catherine, qui voudrait gérer sa vie comme une multinationale du CAC 40, l'écrivain sans lecteurs en partance pour « Ailleurs », ou encore Sylvain, débiteur en route pour Disneyland avec son fils... Leurs destins vont immanquablement finir par se croiser.
Un roman caustique qui dénonce, dans un style percutant à l'humour ravageur, toutes les dérives de notre société, ses inepties, ses travers, ses banqueroutes. Et qui vise juste - une colère salutaire, comme un direct au coeur. (présentation de l'éditeur)
S'inspirant des escape games, l'auteure explore ses souvenirs et ses fantômes à travers la visite de sa maison familiale de Saint-Pair-sur-Mer. Chaque objet est la pièce d'un puzzle spatio-temporel qui lui permet d'évoquer la figure de son père, Bertrand Poirot-Delpech, puis celle de son frère, Matthieu, mais aussi ses souvenirs d'enfance.
Dans le 1er texte, le lecteur affronte une série de situations pour en juger les conséquences telles qu'une odeur désagréable ou l'annonce de la mort de quelqu'un. Dans le 2e, l'auteur procède à la déconstruction romanesque d'une enquête policière, et dans le 3e, il envisage les effets de faire de son postérieur une oeuvre d'art. Puis il pousse la logique à bout pour défaire l’ordre convenu.
Au village de Baïze, la famille Vialle coule des jours heureux. Roger, le père, aime passionnément sa jeune femme, Marguerite, et leurs enfants : Martin, le surdoue, et Jeannette, promise à devenir une beauté, comme sa mère. Martin s'applique à imiter ce père qui maîtrise aussi bien la mécanique que le travail de la terre et sait lui faire partager son regard généreux sur le monde, loin des ombres tapies dans les yeux de Pauline, la mère de Marguerite.
Quand Revers, un ancien condisciple de Vialle, commence à rendre régulièrement visite à celui-ci pour l'inciter à changer de métier sous prétexte de mettre à profit ses talents, le serpent s'insinue dans le jardin d'Éden.
Stimulé par sa femme, Roger se fait embaucher dans une usine au sein de laquelle ses compétences sont vite reconnues. La famille s'installe alors en ville, où la réussite scolaire de Martin et l'étonnante adaptabilité de Marguerite concourent à laisser présager un avenir radieux.
19 septembre 2018, j'aperçois dans un documentaire sur la police de Vichy mon père sortant menotté entre deux gestapistes de l'immeuble marseillais où j'ai passé toute mon enfance. Ils semblent joyeux alors que le visage de mon père exprime la terreur. D'après le commentaire, ces images ont été tournées en 1943. Non seulement mon père n'a de sa vie parlé de cet incident mais je n'ai jamais entendu dire par personne qu'il avait eu affaire à l'occupant.
2022. Un cyclone ravage la côte ouest des États-Unis. Après des faillites en cascade, les finances américaines s'écroulent, entraînant avec elles le système mondial. En quelques mois, le monde tel que nous le connaissons est englouti.
Huit ans plus tard, de nouvelles formes de sociétés émergent. Deux femmes, à la veillée, racontent l'épopée de l'humanité avant et après la catastrophe. Saura-t-on inventer, au coeur du désastre, d'autres façons de vivre ensemble et d'habiter le monde ?
Début des années 1990, Chrystelle, 19 ans, vient de perdre son père qui lui a laissé un deux-pièces dans une résidence d'une ville nouvelle. Elle s'y installe avec son petit ami Luc, embauché par la mairie comme urbaniste. Chrystelle, inscrite à la fac, tente de prendre ses marques dans le quartier en attendant la rentrée universitaire. Elle rencontre ses voisins et se lie d'amitié avec Nadia, trentenaire, mère de trois enfants. Mais Chrystelle délaisse vite ses études pour traîner avec un groupe de jeunes communistes dont l'un d'entre eux, Thierry, vit dans une cité-jardin.
Novembre 1449, dix-huit ans après la condamnation pour hérésie de Jeanne d'Arc, Charles VII chasse les Anglais de Rouen. La fin de la guerre de Cent Ans est proche : il faut achever la reconquête du territoire, panser les plaies des provinces dévastées et réconcilier les partis engagés dans la guerre civile. Promettant le pardon et l'oubli, le roi ordonne pourtant une enquête sur le procès de 1431. Malgré la résistance d'une partie de l'Église et de l'Université, quelques hommes opiniâtres, rusant avec la raison d'État, vont rechercher preuves et témoins pour rétablir la vérité, le droit et l'honneur de la jeune fille.
Après Le Bon Coeur, Michel Bernard relate l'histoire d'une poignée d'hommes en quête de justice. Bouleversés par la parole qu'ils découvrent dans les actes du procès, ils conduiront Charles VII à rendre à Jeanne un peu de ce qu'elle lui a donné. Chez cet homme insaisissable qui fut un grand roi, ils feront jouer au bon moment le bon ressort. Il a le visage d'Agnès Sorel, la beauté morte fixée par Jean Fouquet.
« Autrefois, j'avais un ami. Je l'ai rencontré il y a bien longtemps, par un jour d'hiver, sautant de sa voiture et grimpant quatre à quatre les marches du lycée Franklin. C'est le souvenir le plus vivace que j'aie de lui, une impression inégalable d'éclat et de beauté. Figé sur les marches, rempli d'admiration et de honte, j'étais égaré dans ma condition de "nouveau", égaré en moi-même. Il m'a sauvé - des autres, de ma propre jeunesse. Des années plus tard, alors que cet homme était devenu une image détestée, j'ai tenté de le sauver. J'aurais aimé qu'on sache qui il était vraiment. »
Alice, jeune plasticienne passionnée par le peintre florentin Piero di Cosimo, fréquente le milieu artistique parisien avec son conjoint, Vincent, critique d'art. Le couple s'attache soudainement à une de leur voisine veuve.