Dans la famille Ezechiel, c’est Antoine qui mène le jeu. Avec son «nom de savane», choisi pour embrouiller les mauvais esprits, ses croyances baroques et son sens de l’indépendance, elle est la plus indomptable de la fratrie. Ni Lucinde ni Petit-Frère ne sont jamais parvenus à lui tenir tête. Mais sa mémoire est comme une mine d’or. En jaillissent mille souvenirs-pépites que la nièce, une jeune femme née en banlieue parisienne et tiraillée par son identité métisse, recueille avidement. Au fil des conversations, Antoine fait revivre pour elle l’histoire familiale qui épouse celle de la Guadeloupe depuis la fin des années 40: l’enfance au fin fond de la campagne, les splendeurs et les taudis de Pointe-à-Pitre, le commerce en mer des Caraïbes, l’inéluctable exil vers la métropole…
Intensément romanesque, porté par une langue vive où affleure une pointe de créole, Là où les chiens aboient par la queue embrasse le destin de toute une génération d’Antillais pris entre deux mondes. (présentation de l'éditeur)
C'est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu'au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
La remontée du fleuve s'est poursuivie lentement. Adèle s'y est accommodée. Mieux, elle a intégré cette lenteur et s'y est abandonnée. Elle avait le sentiment d'être dans un tableau, une image arrêtée ou suspendue. Elle sentait qu'elle devait s'enfoncer toujours plus profondément dans le pays, sa nature, sa vie pour percer son propre mystère : sa rencontre avec Sainto, sa passion pour un homme qui en avait une autre, l'Afrique ou la révolution, elle ne savait pas, un homme qui avait glissé de ses doigts aussitôt connu.
Dans l'Albanie de la fin des années 1970, Olta voit son quotidien bousculé par la disparition soudaine et inexplicable de son père. Chacune à sa manière, la fillette et sa mère Veronika affrontent le mystère de cette absence. Veronika, femme aussi belle que peu sûre d'elle, échafaude mille scénarios d'adultères.
Olta, confidente forcée et souffre-douleur de sa mère, rêve de liberté. Elle tente de se tenir à distance du drame et porte un regard souriant sur le monde des adultes, sur ce pays qui vénère la Chine communiste avant de la rejeter comme il a rejeté précédemment la tutelle soviétique, sur la vitalité d'un peuple que la dictature ne parvient pas à juguler.
Le bleu du lac. En remplaçant au pied levé Pogorelich dans une salle de concert londonienne, celle qui allait devenir la grande pianiste Viviane Craig ne se doutait pas qu'un défi bien plus difficile l'attendait.
Concertiste célébrée, elle vit depuis des années une passion secrète avec James Fletcher, critique musical charismatique - et boxeur à ses heures -, quand un appel lui apprend le décès brutal de son amant. Au bout du fil, l'exécuteur testamentaire, sans mesurer la portée de la requête posthume qu'il transmet, l'invite à jouer lors de la messe de funérailles.
Entre autobiographie et récit d'une époque, cet ouvrage évoque un voyage en camping-car à travers le Portugal, le Maroc, l'Espagne, la Grèce et Venise.
Automne 1952 : dans un château délabré de l'Eure, Éric Rohmer tourne Les Petites Filles modèles. C'est son premier long métrage. Presque achevé, jamais sorti au cinéma, il a disparu.
A la fois réflexion sur les enjeux de l'acte de traduire et autoportrait, ce roman retrace le parcours d'un homme au passé mystérieux d'agriculteur, d'ébéniste ou de fou, devenu traducteur après avoir été enseignant à l'université sans aucun diplôme.
« Ce recueil est né d'une envie tenace et espiègle de raconter des histoires farfelues, de rendre ses lettres de noblesse à l'imaginaire : prendre plaisir à démonter le réel, le malmener, le moquer, le triturer jusqu'à lui mettre les tripes à l'air. En un mot, l'envie, non pas de faire rendre l'âme au réel, mais de l'expurger autant que faire se peut de lui-même, pour amener au jour l'or caché qu'il recèle à son propre insu : le fantastique, le merveilleux, l'absurde, le poétique. »
Etienne Verhasselt
Viviane, professeure de piano et femme mariée, connaît une gloire soudaine après avoir remplacé au pied levé Pogorelich à Wigmore Hall, une salle de concert londonienne. Elle tombe sous le charme de James, un charismatique critique musical. Des années plus tard, l'exécuteur testamentaire lui annonce le décès brutal de ce dernier qui souhaitait qu'elle joue lors de ses funérailles.