Little Failure

Little Failure
Shteyngart Gary
Ed. Random House

After three acclaimed novels, Gary Shteyngart turns to memoir in a candid, witty, deeply poignant account of his life so far. Shteyngart shares his American immigrant experience, moving back and forth through time and memory with self-deprecating humor, moving insights, and literary bravado. The result is a resonant story of family and belonging that feels epic and intimate and distinctly his own.

Born Igor Shteyngart in Leningrad during the twilight of the Soviet Union, the curious, diminutive, asthmatic boy grew up with a persistent sense of yearning—for food, for acceptance, for words—desires that would follow him into adulthood. At five, Igor wrote his first novel, Lenin and His Magical Goose, and his grandmother paid him a slice of cheese for every page.

In the late 1970s, world events changed Igor’s life. Jimmy Carter and Leonid Brezhnev made a deal: exchange grain for the safe passage of Soviet Jews to America—a country Igor viewed as the enemy. Along the way, Igor became Gary so that he would suffer one or two fewer beatings from other kids. Coming to the United States from the Soviet Union was equivalent to stumbling off a monochromatic cliff and landing in a pool of pure Technicolor.

Shteyngart’s loving but mismatched parents dreamed that he would become a lawyer or at least a “conscientious toiler” on Wall Street, something their distracted son was simply not cut out to do. Fusing English and Russian, his mother created the term Failurchka—Little Failure—which she applied to her son. With love. Mostly.

As a result, Shteyngart operated on a theory that he would fail at everything he tried. At being a writer, at being a boyfriend, and, most important, at being a worthwhile human being.

Swinging between a Soviet home life and American aspirations, Shteyngart found himself living in two contradictory worlds, all the while wishing that he could find a real home in one. And somebody to love him. And somebody to lend him sixty-nine cents for a McDonald’s hamburger.

Provocative, hilarious, and inventive, Little Failure reveals a deeper vein of emotion in Gary Shteyngart’s prose. It is a memoir of an immigrant family coming to America, as told by a lifelong misfit who forged from his imagination an essential literary voice and, against all odds, a place in the world.

Le pont de San Luis Rey

Le pont de San Luis Rey
Wilder Thornton
Ed. L'Arche

La question occupe l'humanité depuis ses débuts. Notre destin est-il contrôlé par une forcce majeure ou est-il le pur fruit du hasard ? Thornton Wilder, le jeune auteur qui s'attelle à cette question par l'écriture d'un roman, ne prétend pas avoir la réponse mais constate - un peu à la manière de Tchekhov, que la tâche de la littérature n'est pas de donner des réponses mais de poser des questions aussi objectivement que possible. C'est exactement ce qu'il fait dans Le Pont de San Luis Rey.
Publié en 1927, ce roman fut un grand succès, de par les ventes et les critiques, et reçut le prix Pulitzer l'année suivante.

 

La dame à la camionnette

La dame à la camionnette
Bennett Alan
Ed. Buchet Chastel

Miss Shepherd, vieille dame excentrique, vit dans une camionnette aux abords de la résidence londonienne d’Alan Bennett. Victime de l’embourgeoisement du quartier et de quelques vauriens, elle finit par installer son véhicule dans la propriété de l’auteur.
Commence alors une incroyable cohabitation entre la marginale et la célébrité, qui durera près de vingt ans.
Entre disputes, extravagances et situations drolatiques, la dame à la camionnette n’épargne rien à son hôte ni au lecteur. Bennett, en excellent conteur, saisit leur duo et livre, au-delà des anecdotes, un tableau très juste du Londres des années 1970 et 1980, de sa bourgeoisie progressiste et de ses exclus.
Un récit d’une grande humanité qui croque avec humour les travers de la société britannique contemporaine.

En numérique chez Tropismes : La dame à la camionnette

Scènes de ma vie

Scènes de ma vie
Felder Franz Michael
Ed. Verdier

Rien ne destinait Franz Michael Felder (1839-1869) à laisser une trace de sa brève existence. Paysan pauvre d’une vallée perdue d’Autriche occidentale, il eut à vaincre mille obstacles, à commencer par les préjugés de son milieu, pour accéder à la littérature et à la poésie, objets précoces de son ambition. Auteur de romans, de poèmes, d’essais et d’une ample correspondance,
il laisse surtout un chef-d’œuvre, publié au lendemain de sa mort : son autobiographie.
S’il faut lire ce livre, ce n’est pas seulement parce qu’il s’agit probablement de la toute première fois où s’éleva, dans l’empire autrichien (et même en Europe), une voix venue des profondeurs de ce monde rural que tant de romanciers idéalisaient alors sans le connaître. En effet, voir dans les Scènes de ma vie un document sur la paysannerie, ce serait passer à côté du génie de Felder. Ce qui sidère le lecteur d’aujourd’hui, c’est l’évidence de sa vocation littéraire. Dans la langue exceptionnellement fidèle, riche et imagée de la traduction d’Olivier Le Lay, Felder parvient à rendre intensément présentes toutes les situations qu’il décrit. Dès les premières lignes du livre, il est là, en chair et en os, qui entreprend de raconter les « vies minuscules » de ses compatriotes et la sienne, sans apitoiement : simplement pour en dégager la vérité universelle.
Réédité tout au long du XXe siècle, jamais oublié, Felder est longtemps resté un auteur pour initiés. C’est Peter Handke qui l’a vraiment fait découvrir au grand public germanophone en préfaçant en 1987 l’édition de poche des Scènes de ma vie. La préface de la présente édition est un texte nouveau, spécialement écrit par Peter Handke pour ses lecteurs francophones.

Monastère

Monastère
Halfon Eduardo
Ed. Quai Voltaire

Épuisé par quinze heures de vol, en manque de sommeil et de nicotine, Eduardo attend ses bagages aux côtés de son frère, à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. Les deux hommes sont venus du Guatemala assister au mariage de leur soeur cadette avec un Juif orthodoxe originaire de Brooklyn, et la perspective ne les réjouit ni l'un ni l'autre. Car si certains se rendent en Israël pour se rapprocher de la Terre promise, Eduardo n'a fait le voyage que par devoir familial. La visite de Jérusalem, et en particulier du centre hassidique que fréquentent sa soeur et son futur époux, provoque en lui un malaise croissant. Les jours passent, sous une torpeur étouffante, jusqu'à ce matin où la sensuelle et impulsive Tamara, une Israélienne rencontrée dans un bar d'Antigua Guatemala des années plus tôt, le contraint, le temps d'une excursion au bord de la mer Morte, à affronter les fantômes de son histoire familiale, ces légendes que transportent avec eux les survivants.

Petits moments de bonheur volés

Petits moments de bonheur volés
Piccolo Francesco
Ed. Denoël

Errer de nuit dans les rues désertées de Rome en plein mois d’août. Monter dans le train et espérer trouver quelqu’un à sa place pour l'en chasser avec délectation. Rester sagement assis, pendant que tous les invités se ruent sur le buffet, parce qu’un ami est allé nous chercher à manger…
À mi-chemin entre Je me souviens de Perec et La Première Gorgée de bière de Philippe Delerm – mais avec cette petite touche de fantaisie si italienne –, Francesco Piccolo met à nu les plaisirs les plus inavouables, les petits vices et les faiblesses avec lesquels nous avons tous composé un jour. Page après page, le lecteur se laisse submerger par un délicieux sentiment de culpabilité et d’hilarité, le tout mêlé à une insistante impression de vécu!
Francesco Piccolo nous livre un catalogue irrévérencieux, universel, poétique des travers humains ordinaires et de ces moments si particuliers pendant lesquels on ressent, pour une obscure raison, une joie inépuisable, ces Petits moments de bonheur volés. Absolument délicieux.

La livre de Leela

La livre de Leela
Albinia Alice
Ed. Actes Sud

Après un exil volontaire de vingt ans aux États-Unis, la belle Leela Bose, une riche Indienne au passé mystérieux, se résout à renouer avec ses origines afin d’assister, à Delhi, au mariage de la nièce de son mari, fille d’un fervent nationaliste hindou, avec le fils de Vyasa Chaturvedi, universitaire de renom et spécialiste de sanskrit. Or, Vyasa n’est autre que le mari de la soeur de Leela, décédée des années auparavant – celui par lequel le malheur est arrivé. Ce nouveau rapprochement entre les deux familles provoque chez leurs membres une onde de choc qui met en mouvement tout le kaléidoscope social, culturel et religieux de l’Inde contemporaine.
Persuadés qu’ils jouissent de leur libre arbitre, tous les personnages ignorent cependant que leurs destinées sont le jouet de Ganesh, le dieu-éléphant et scribe du Mahabharata, qui s’est donné pour mission de sauver son héroïne bien-aimée, Leela, des griffes de son éternel ennemi, Vyasa. Dès lors, le roman d’Alice Albinia ne serait, en fait, en ce début de XXIe siècle, que l’ultime avatar du conflit séculaire qui a opposé les deux protagonistes au fil de multiples réincarnations.
Avec cette fiction aussi ludique que remarquable d’érudition, Alice Albinia invite à déchiffrer l’Inde d’aujourd’hui à la lumière féconde de sa mythologie et de son histoire.

L'homme-soleil

L'homme-soleil
Gardner John
Ed. Denoël

Dans la petite ville de Batavia, en 1966, un homme partiellement défiguré inscrit AMOUR en lettres gigantesques sur le macadam d'Oak Street. À l’arrivée de la police, il réussit à détruire ses papiers d’identité. Emprisonné, l’inconnu se fait appeler l’Homme-Soleil. Après une évasion spectaculaire, il revient délivrer un de ses codétenus, mais un drame a lieu : un policier trouve la mort. Commence alors une chasse à l’homme au cours de laquelle, contre toute attente, la proie va devenir le chasseur. Qui est l’Homme-Soleil? Un étudiant anarchiste comme il le prétend? Un magicien fou qui voit le futur? L’incarnation du mal, comme le croit le chef de la police Fred Clumly?

Chronique d’une petite ville américaine ensanglantée par des meurtres énigmatiques, thriller à la symbolique puissante, brassant considérations politiques et occultisme, ce roman-fleuve publié pour la première fois en 1971 a depuis acquis son statut de classique de la littérature américaine.

Robes d'été flottant au vent

Robes d'été flottant au vent
de Jong Oek
Ed. Gallimard

Edo Mesch est un petit garçon de huit ans plutôt anxieux, et pour conjurer ses peurs il s’est inventé un double : Oskar Vanille. Sa vie tourne d’autant plus autour de ce personnage imaginaire et de sa mère qu’il se sent handicapé par un bandage sur un œil. C’est seulement grâce à une voisine attirante qu’il commence timidement à s’ouvrir sur le monde extérieur.
Pour l’été de ses dix-sept ans – Edo est entretemps devenu un adolescent égocentrique qui tyrannise sa mère –, il rejoint son oncle et sa tante dans leur magnifique maison des années 30. La géométrie épurée des lieux semble d’abord calmer ses angoisses, mais très vite une fascination érotique pour sa tante Simone le pousse à provoquer un conflit violent, suivi d’une déclaration d’amour. Edo finit par s’enfuir dans une confusion totale.
Sept ans plus tard enfin, Edo rencontre Marta, une femme plus âgée et mère de deux enfants. Il se présente à elle sous le nom d’Oskar Vanille, puis se sépare de sa petite amie de longue date, Nina. Après une parenthèse à Rome où il tente d'écrire une encyclopédie du bonheur avec un apprenti acteur, Edo rentre à Amsterdam où ses crises de panique le reprennent. Il décide alors de s’embarquer sur un vieux voilier. Dans des circonstances troubles, Edo tombe à l’eau…
Robes d’été flottant au vent est un roman de formation magistralement construit en trois parties qui nous offre autant de variations sur le thème du conflit entre raison et sentiments. Oek de Jong a créé avec Edo un personnage littéraire inoubliable, incarnant un héros fragile en quête d’une harmonie existentielle qui s’échappe toujours. Son écriture frappe par une sensualité à fleur de peau et par cette omniprésence de la nature, comme ce vent soulevant les robes d’été qui donne son titre au roman.

En numérique chez Tropismes : Robes d'été flottant au vent

Guerres

Guerres
Findley Timothy
Ed. Phébus

Chef-d'oeuvre de Timothy Findley, Guerres ausculte l'esprit, les pulsions et les peurs de Robert Ross, jeune Canadien crédule parti se battre en 1915 sur le front belge.

« Rien ne manque de l'habituel roman de guerre, les convois, les tranchées, les gaz, les attaques aériennes, les obus, les rats, les blessés et les morts, mais il y a autre chose. De haut, de loin, par-delà le temps, il y a ce que l'on peut voir à côté de la bataille et qui, chez Findley, est d'une surprenante diversité. Il y a la vie animale, qui est l'un des sujets du livre. Il y a la vie de ceux qui attendent à l'arrière, leur angoisse, leurs chagrins, leur solitude, comment ce florilège de souffrances endommage la famille, femmes, mères et fratries. Il y a la vie en général : la sauvagerie maternelle, l'amour et la jalousie fraternels, l'impuissance de l'enfance, la difficulté d'être. Il y a l'amour, le mariage, la sexualité. Il y a tout ce qui arrive, la mort des enfants, le suicide, la maladie, la folie, la prostitution, la séduction, le viol. » Alice Ferney

Une méditation sur la violence, la lâcheté, la peur et la souffrance, sur l'espèce humaine en somme.

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