Les Chutes

Les Chutes
Carol Oates Joyce
Ed. Philippe Rey

Veuve au matin d'une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l'abîme, en attendant qu'on retrouve le corps de son mari d'un jour, La Veuve blanche des Chutes (ainsi que la presse l'a surnommée avant d'en faire une légende) attire l'attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au coeur tendre, fasciné par cette jeune femme étrange.
Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d'un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s'abatte de nouveau sur la famille.
Désamour, trahison, meurtre ? C'est aux enfants Burnaby qu'il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera a affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l'Amérique : les ravages infligés à toute une région par l'expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place.
Un roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfique.
Présentation de l'éditeur

Un homme sans tête et autres nouvelles

Un homme sans tête et autres nouvelles
Keret Etgar
Ed. Actes Sud

Tout enfant, dès lors qu'il devient adulte, est-il condamné à se transformer en 'un homme sans tête', à l'instar des personnages qui peuplent ce recueil et habitent un monde où dire 'je', mener une modeste vie de sujet libre, est apparemment de plus en plus difficile, voire impossible ?
Jeunes hommes ou jeunes femmes, les uns comme les autres semblent ici saisis d'un étrange vertige quand ils se découvrent eux-mêmes voués à prendre leur place parmi les vivants, sur l'inconstante scène du monde.
Fidèle à son esthétique minimaliste et résolument contemporaine, Etgar Keret, au fil de ces nouvelles parfois très brèves mais d'autant plus percutantes, fait surgir les multiples visages que peut revêtir l'angoisse existentielle chez des individus en quête de leur langage, et de leur jugement, et ne découvrant, de l'autre côté du miroir, que la menace d'une absurdité aussi effrayante qu'essentielle.
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Liberté basanée

Liberté basanée
Pankowski Marian
Ed. Chambon/Le Rouergue

'[...]Quand, pour me relier au monde de ce qu'on appelait la vie, il n'y avait que les lettres et les colis de ma mère. La rigueur de l'oeil du 55 se voilait de brume lorsque, contrôlant le paquet de vivres, il extrayait de biscuits militaires une branchette de genévrier des Carpates ou une plume de geai, des signes trop menus pour qu'il se ridiculise à les confisquer... Et moi, je retournais au bloc à rayures, dans le bruit de la résine, dans le cri des oiseaux libres, moi, enfant de choeur d'une liturgie célébrée là-bas, en Pologne, à mon intention, par ma mère en alliance avec le ciel et la terre.'
Les cinq traités qui composent ce recueil, dédiés à sa mère, Marian Pankowski les écrit comme un antidote à l'horreur des camps, pour apprendre 'l'oubli des fils barbelés', et comme pour se prouver, à travers les joies et les facéties de son enfance villageoise, que le bonheur reste possible.
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Buvez du caco Van Houten !

Buvez du caco Van Houten !
Vorpsi Ornela
Ed. Actes Sud

J'ai découvert à seize ans dans les vers de Maïakovski un fait historique, une anecdote qui m'a marquée pour toujours. La société Van Houten, déjà réputée à l'époque pour l'excellence de son cacao (nous sommes en 1910), eut une idée macabre et géniale : acheter le dernier voeu d'un condamné à mort pour promouvoir sa sombre poudre.
En guise de dernière volonté, l'homme face à la foule devait crier le slogan 'Buvez du cacao Van Houten !'. Sa famille recevrait en contrepartie une coquette somme d'argent la mettant pour quelque temps à l'abri du besoin. L'homme cria. Mon âme d'adolescente aussi.
Bien des événements se sont produits depuis lors, mais la phrase 'Buvez du cacao Van Houten !' demeure en moi comme une pierre dans les fondations d'une maison.
Je ne pouvais donner un autre titre à ce livre dont les histoires ramènent toutes à cette boisson fascinante qu'est l'être humain, capable de se vendre jusqu'au dernier souffle. J'avais une promesse à tenir, gardée longtemps secrète : envers l'homme qui a crié, envers l'entreprise qui a acheté, envers l'humanité qui me peine. O.V.

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La formule préférée du professeur

La formule préférée du professeur
Ogawa Yoko
Ed. Actes Sud

Une aide-ménagère est embauchée chez un ancien mathématicien, un homme d'une soixantaine d'années dont la carrière a été brutalement interrompue par un accident de voiture, catastrophe qui a réduit l'autonomie de sa mémoire à quatre-vingts minutes.
Chaque matain en arrivant chez lui, la jeune femme doit de nouveau se présenter - le professeur oublie son existence d'un jour à l'autre - mais c'est avec beaucoup de patience, de gentillesse et d'attention qu'elle gagne sa confiance et, à sa demande, lui présente son fils âgé de dix ans. Commence alors entre eux une magnifique relation. Le petit garçon et sa mère vont non seulement partager avec le vieil amnésique sa passion pour le base-ball, mais aussi et surtout appréhender la magie des chiffres, comprendre le véritable enjeu des mathématiques et découvrir la formule préférée du professeur...
Un subtil roman sur l'héritage et la filiation, une histoire à travers laquelle trois générations se retrouvent sous le signe d'une mémoire égarée, fugitive, à jamais offerte...
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Le manuscrit perdu de Jonah Boyd

Le manuscrit perdu de Jonah Boyd
Leavitt David
Ed. Denoël

Wellspring, une de ces petites villes américaines dont l'Amérique a le secret, à la fin des années soixante. Le professeur en psychologie Ernest Wright et son épouse accueillant pour leur traditionnel repas de Thanksgiving Ann Armstrong, une vieille amie, et son nouveau mari, l'écrivain Jonah Boyd.
A la fin du repas, Jonah Boyd lit quelques pages de son prochain roman, qui s'annonce comme son oeuvre maîtresse. Or celle-ci ne verra jamais le jour : les carnets de l'écrivain disparaissent mystérieusement le lendemain, et l'existence des convives s'en trouvera à jamais bouleversée...
Le Manuscrit perdu de Jonath Boyd marque le retour de David Leavitt à la fiction. Avec l'élégance et la maîtrise qu'on lui connaît, il nous livre une réflexion ironique sur le rapport entre l'écriture, la création artistique, la vérité - et l'amour.
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Un truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas

Un truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas
Foster Wallace David
Ed. Au Diable Vauvert

Sur des sujets aussi divers que la télévision, le tennis, la foire de l'Etat d'Illinois, David Lynch, la théorie de la littérature postmoderne ou les croisières de luxe en mer des Caraïbes, sept textes de grand style alternant descriptions minutieuses, analyses psychologiques et humour délirant... Foisonnant, éclectique, tout le talent de David Foster Wallace !

'Un tour d'horizon des divertissements américains, grisant et souvent hilarant...' Entertainment Weekly

'Ce mec utilise les mots comme un ninja utilise ses shurikens.' Milwaukee Journal Sentinel

'Une pensée agréablement bizarre et une écriture joyeusement décomplexée. Wallace est aussi marrant et inventif que Bill Gates est riche.' Buffalo News
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Brooklyn Follies

Brooklyn Follies
Auster Paul
Ed. Actes Sud

Nathan Glass a soixante ans. Un divorce, un cancer en rémission, trente ans de carrière dans une compagnie d'assurances à Manhattan et une certaine solitude qui ne l'empêche pas d'aborder le dernier versant de son existence avec sérénité.

Chaque jour, Brooklyn et ses habitants le séduisent davantage, il prend ses habitudes, tombe sous le charme d'une serveuse et décide de faire un livre dans lequel seraient consignés ses souvenirs, ses lapsus, ses faiblesses de langage, ses grandes et petites histoires mais aussi celles des gens qu'il a croisés, rencontrés ou aimés.

Un matin de printemps, le 23 mai de l'an 2000, ce livre intitulé Brooklyn Follies prend une autre dimension. Ce jour-là, dans une librairie, Nathan Glass retrouve son neveu Tom Wood. Perdu de vue depuis longtemps, ce garçon de trente ans reprend très vite la place qui fut la sienne dans le coeur de son oncle. Et c'est ensemble qu'ils vont poursuivre leur histoire, partager leurs émotions, leurs faiblesses, leurs utopies mais aussi et surtout, le rêve d'une vie meilleure à l'hôtel Existence...

Un livre sur le désir d'aimer. Un roman chaleureux, à travers lequel tous les grands thèmes austériens se répondent, où les personnages reprennent leur vie en main, choisissent leur destin, vivent le meilleur des choses - mais pour combien de temps encore, en Amérique ?...
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Leela

Leela
Kunzru Hari
Ed. Plon

Arjun Mehta a deux passions : l'informatique et une jeune star de Bollywood, Leela Zahir. Pour accomplir son rêve de réussite et d'amour, il commence par s'installer au paradis technologique de la Silicon Valley. Hélas, l'entreprise qui vient de l'engager ne tarde pas à le licencier et l'image du mythe américain s'écroule devant lui. Décidé à se venger, il met au point un virus et ne trouve rien de mieux que de le baptiser Leela. Mais la situation lui échappe.

Voilà sa créature propagée dans le monde entier et Arjun poursuivi par le FBI. S'ensuit une série d'imbroglios désopilants d'où il ressort qu'il n'est pas recommandé de confondre virus informatique et vedette de l'écran.

Hari Kunzru a réussi là un subtil chef-d'oeuvre d'humour et d'excentricité.
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Sous un autre jour

Sous un autre jour
Christian Grondahl Jens
Ed. Gallimard/Du monde entier

Irene Beckman est une femme comblée. Une belle carrière d'avocate, un mariage heureux, deux enfants et une villa dans les beaux quartiers de Copenhague. À cinquante-six ans la vie semble lui sourire. Mais un soir, elle tombe sur une conversation enregistrée par erreur sur son répondeur téléphonique et apprend que son mari lui est infidèle. Au même moment, sa mère - qui doit subir une intervention chirurgicale dont l'anesthésie générale n'est pas sans risque - lui remet une enveloppe en lui demandant de l'ouvrir seulement après sa mort. Irene, aux prises avec elle-même depuis la séparation d'avec son mari, ne respecte pas cette injonction. Elle découvre alors, dans un cahier écrit en 1948, une brève confession de sa mère et le prénom d'un homme, Samuel, qui serait son vrai père...
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