Iconoclaste, provocateur, politiquement incorrect, ce roman dresse le portrait d'une famille de la bonne bourgeoisie juive romaine, les Sonnino. Tout d'abord Bepy, qui à la sortie de la guerre préfère oublier le «clownesoue couple» Mussolini-Hitler pour revenir à une scintillante et futile existence dans laquelle les femmes, surtout celles de ses amis, occupent la place centrale. Il ne comprendra jamais pourquoi son fils cadet Teo, doue et séduisant, choisit d'aller vivre «dans ce pays insensé dénommé Israël». Heureusement son aîné, Luca, s'inscrit dans la lignée paternelle : manteau croisé en cachemire, Porsche Carrera et fréquentation assidue de la business class. Quant à son petit-fils Daniel, le narrateur, issu d'un improbable mariage mixte, il est pris dans un insoluble dilemme : «être juif pour les gentils et gentil pour les juifs». Handicap auquel viendront s'ajouter sa timidité sexuelle et son incapacité à entreprendre la belle Gaia, dans le tourbillon de la jeunesse dorée romaine.
Né à Rome en 1972 Alessandro Piperno publie en 2000 un essai intitule Proust antiebreo (Proust antijuif). Avec les pires intention est son premier roman.
«Par son talent d'affabulateur ou simplement par son éloquence. Avec les pires intentions a fait une entrée brillante dans notre littérature.» Corriere della sera
«Piperno a su créer des personnages inoubliables.» Le Magazine litteraire
résentation de l'éditeur
Hey, Nostradamus ! nous raconte les lendemains d'un massacre dans un lycée de Vancouver en 1988. Au coeur de ce récit à quatre voix, deux adolescents, jeunes chrétiens conservateurs : Cheryl, une victime, et Jason, son petit ami d'alors qui arrêta le carnage en tuant l'un des tireurs...
Inspiré par le massacre de Columbine, à la fois récit à la puissance dévastatrice et soap-opéra satirique, une comédie noire au ton parfaitement juste et un inoubliable portrait de gens aux prises avec le pouvoir destructeur de la religion, mais aussi sa force rédemptrice.
Reprenant ses thèmes de prédilection, l'érosion de la foi et le pouvoir grandissant des médias, jouant à son habitude de l'influence du pop art dans la fiction, Coupland s'affirme une fois de plus, avec ce roman original et d'une actualité aigüe, comme l'un des écrivains majeurs de notre époque.
Présentation de l'éditeur
Un premier roman magistral, à l'imagination, l'originalité et l'intelligence exceptionnelles. Une charge féroce contre les névroses de nos sociétés, portée par une écriture débridée, un humour dévastateur et une hallucinante galerie de portraits. New York, 1999. Billy Schine cultive l'art du détachement. Tandis que ses camarades se font des millions à Wall Street, lui met un point d'honneur à collectionner les petits boulots. Il pourrait continuer comme ça longtemps si un dénommé Ragnar, de la société de recouvrement Ragnar & Sons, ne lui enjoignait fermement de rembourser son prêt étudiant dans les meilleurs délais. Une solution : la fuite. C'est alors que la Providence met sur son chemin une société pharmaceutique qui recherche des personnes 'normales' pour des tests rémunérés. À l'idée de passer deux semaines nourri, blanchi et bien à l'abri de Ragnar, Billy est enchanté. D'autant qu'il ne tarde pas à se faire des camarades Lannigan, acteur quasi shakespearien, gay par intermittence; Do, vrai névropathe, désespérément vierge; ou encore Gretchen, l'obsédée de la météo... Hélas ! à mesure qu'apparaissent les effets secondaires, d'étranges événements vont venir secouer le petit monde des 'normaux'.
Présentation de l'éditeur
Fuyant Londonderry et les démons d'une jeunesse dévouée à la cause de l'IRA, Noel Boyle, ancien activiste libéré de prison, s'installe à Dublin où il tente de se réinventer sur les bancs de l'université. Sa solitude se peuple peu à peu de figures singulières. Il y a Fada, le poète des rues, chantre lubrique d'un Dublin en pleine mutation qu'affolent des hordes d'Espagnoles, il y a aussi le grand Victor, le colosse russe taciturne et ses sombres compatriotes et puis la blanche Colombe, l'idéaliste bardée d'innocence et d'altruisme, l'insondable Eleanor si lointaine et le visage de cette mystérieuse inconnue noyée dans la Liffey. Au fil de cette dérive, les voix s'élèvent, dressant un portrait âpre et cependant truculent d'une ville rongée par la drogue et la Mafia, lieu de toutes les libertés et de toutes les perditions où les maîtres mots sont la réussite et l'argent. Traqué par la paranoïa, hanté par ses souvenirs, Boyle se laisse entraîner par Fada, mauvais génie pathétique de bassesse, dans des déboires qui le ramènent au bord du vide, cet instant de basculement où se joue sa vie. Entre tragédie et burlesque, Sean O'Reilly plonge dans les eaux troubles de l'engagement et du compromis et nous livre ici un roman tout à la fois sobre et lyrique sur les impossibles recommencements.
Présentation de l'éditeur
Quand le jeune Ernest J. Gaines n'était encore qu'un étudiant prometteur, l'un de ses professeurs l'interpella ainsi : «Imagine que tu aies un pistolet sur la tempe et qu'on te pose la question, 'Pour qui écris-tu ?'» Sans hésiter Gaines répondit : «Eh bien [...], je dirais sans doute que j'écris pour les jeunes noirs du Sud, pour qu'ils sachent que leur vie vaut la peine d'inspirer des romans, et peut-être qu'ainsi je pourrai les aider à trouver qui ils sont.» «Imagine que le pistolet est toujours sur ta tempe et qu'on te demande quel autre groupe en particulier tu souhaiterais toucher», reprit le professeur. «Eh bien alors, je dirais que j'écris également pour les jeunes blancs du Sud, pour qu'ils sachent qu'à moins de connaître celui qui est leur voisin depuis plus de trois cents ans, ils ne connaîtront que la moitié de leur propre histoire.»
Ce recueil, composé de nouvelles inédites éclairées par deux textes autobiographiques, vous donnera envie de lire toute son oeuvre.
Présentation de l'éditeur
Un renversement politique, quelque part en Amérique latine. La dictature qui s'établit offre au simple policier Antonio Martens l'occasion inespérée d'intégrer l'armée. Il y rencontre Diaz, son supérieur aussi charismatique que louche, et l'acolyte de celui-ci, le sadique Rodriguez. Commencent alors des filatures au cours desquelles sont fichés un grand nombre de citoyens irréprochables.
Peu après, Rodriguez installe dans leur bureau un instrument de torture et s'apprête à en faire usage. Martens fait face à ses propres sentiments - trop faibles pour une véritable remise en cause, trop forts pour l'insouciance pure et simple. Jusqu'où fermera-t-il les yeux ?
Ce Roman policier à grande puissance évocatrice met en scène les ravages d'une terreur emblématique. A travers l'écriture, le bourreau Martens cherche la rédemption, à l'instar des victimes dans d'autres oeuvres de Kertész.
Ecrites par la plus célèbre poétesse allemande du XXe siècle, alors âgée de dix-huit ans, ces lettres d'amour - dont on ne sait si elles sont réelles ou fictives -, hantées par la destruction et la mort, composent pourtant un magnifique hommage à la nature et à la vie, dans leur fugacité même. En vers ou en prose, elles possèdent une musicalité délicate, rendue par un traducteur d'exception, et reflètent la problématique et le paradoxe suprême de la langue, qui dissimule le sens tout en le sublimant.
Oeuvre inclassable dont Pierre-Emmanuel Dauzat propose dans sa préface une lecture saisissante, les Lettres à Felician offrent une nouvelle perspective sur l'écriture et la biographie de l'auteur.
Présentation de l'éditeur
« Ce délicieux petit livre de poèmes célèbre du début à la fin la faculté de l'enfance à dépeindre, à personnifier, à dramatiser, la vie envisagée au niveau de la nursery. Ce volume est une merveille par l'extraordinaire vivacité avec laquelle il restitue les impressions du jeune âge ; un enfant aurait pu l'écrire à condition qu'un enfant soit capable de voir l'enfance de l'extérieur, car il semblerait que seul un enfant soit assez près du plancher de la nursery. » Henry James
Présentation de l'éditeur
Qu'est-ce qui pousse Viktor Abravanel, vingt-cinq ans après son baccalauréat, à dénoncer en public le passé nazi de ses anciens professeurs, quitte à les accuser tous sans discernement ?
N'est-ce pas pour lui une manière de régler ses comptes avec sa jeunesse, avec une famille où figurent à la fois un père juif et un oncle antisémite ?
C'est en tout cas parce qu'il a travaillé sur celui qui fut le premier maître de Spinoza, Samuel Manasseh ben Israël, qu'il en est venu à s'interroger sur ses propres éducateurs.
Entre Viktor, historien autrichien d'aujourd'hui, et le rabbin d'Amsterdam à qui ses ouvrages de compilation valurent une célébrité sans lendemain, des liens troublants se tissent au fil des pages de ce roman, par d'incessants allers-retours entre le présent et le passé. Mais le destin du jeune juif et de ses parents, «chassés de l'enfer» portugais par l'Inquisition, n'est pourtant pas exactement superposable à celui de Viktor, de son père et de ses grands-parents rescapés de la persécution nazie ; et c'est aussi sur l'illusion d'une histoire qui se répéterait que Robert Menasse invite à s'interroger.
Présentation de l'éditeur
Deux exilés évoquent leur retour au Soudan. L'un d'entre eux est écrivain. Habité par les voix de ses origines aux confins du fleuve, là où la Nubie fut un jour engloutie par les eaux bleu indigo du lac Nasser, il célèbre cette civilisation perdue.
Ainsi se déploie l'incroyable récit de l'édification du grand barrage d'Assouan. Par-delà le rôle et les multiples responsabilités des fonctionnaires, des militaires, des archéologues et autres politiques avides de pouvoir, apparaît le triste devenir des habitants du fleuve. Villageois condamnés à la misère, enfants abandonnés à l'oubli, pêcheurs, raconteurs d'histoires et autres magiciens visionnaires, tout ce monde chatoyant va devoir partir.
Pour l'écrivain retenu en Egypte, ces rivages effacés demeurent, et la fiction s'entremêle peu à peu à la somptueuse évocation d'un monde disparu...
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