Semences magiques

Semences magiques
Naipaul V.S.
Ed. Plon

Willie Chandran - déjà présenté dans La Moitié d'une vie - est un homme qui a laissé s'imposer à lui une identité après l'autre. Aujourd'hui, après une vie itinérante, alors qu'il entre dans la quarantaine, cédant aux encouragements insistants de sa soeur, il part rejoindre un mouvement clandestin en Inde, en principe voué à l'affranchissement des castes inférieures. Mais sept années de campagnes révolutionnaires et d'emprisonnement vont le convaincre que la révolution n'avait rien à voir avec les villageois pour lesquels ils luttaient. De retour en Angleterre, où avaient commencé, trente ans plus tôt, ses errances psychologiques et physiques, il se trouve confronté au fruit d'une autre révolution sociale inattendue (d'autres semences magiques), et en arrive à se voir comme un homme « purgeant une peine de prison sans fin » - une révélation qui finira peut-être par libérer sa véritable personnalité.

Semences magiques est un chef-d'oeuvre, écrit avec toute la profondeur et la résonance, la lucidité et la précision du langage qui constituent l'empreinte de ce brillant écrivain.

« Il s'agit d'une oeuvre de la période tardive de Naipaul - épurée, concentrée, parfois si intense que cela en devient inquiétant, mais toujours capable de laisser éclater des éclairs de compassion, de conscience, de perspicacité. » Literary review

« Une oeuvre subtile [...] qui revisite les thèmes - exil, identité, la précarité de la civilisation - auxquels s'est attaqué Naipaul lors des cinq dernières décennies. » The New York Times Book Review
Présentation de l'éditeur

Le passé

Le passé
Pauls Alan
Ed. Bourgois

«Une passion éternelle sortant des sentiers battus rythme Le passé, un roman gothique d'amour dont les protagonistes sont deux jeunes amoureux fantômes condamnés à se rendre fous l'un l'autre», expliquait Alan Pauls.

«Un livre que l'on lit dans un éclat de rire glacial», ajouta à Barcelone l'écrivain Rodrigo Fresán, lors de la remise du prix Herralde en 2003.

Rimini et Sofia sont les protagonistes de cette longue histoire d'amour mêlant harcèlement, chantage sentimental, trahison et crime. «La protagoniste est comme un fantôme dont la spécialité est le retour», explique Pauls, reconnaissant que Marcel Proust et l'humoriste Jerry Seinfeld sont les deux grandes influences de ce roman rempli de ses drogues favorites.

El País, 2003

Caton l'Ancien

Caton l'Ancien
Corti Eugenio
Ed. De Fallois

C'est avant tout l'histoire d'un homme, Marcus Porcius Caton (dit Caton l'Ancien, 234-149 avant J.-C.), symbole emblématique des vertus romaines dans une époque de crise et de changements profonds, qui curieusement rappelle notre époque par certains aspects.

Pendant toute sa vie Caton a été un paysan, en plus d'un soldat, d'un consul, d'un censeur, d'un orateur, d'un historien, et même d'un poète qui respectait la métrique ancienne.

Autour de lui, il y a le peuple romain qui est encore fait de paysans, et qui, sans l'avoir voulu, emporté par l'histoire, va devenir en moins de cinquante ans le maître de tout le monde connu.

Dans toutes les fonctions qu'il a exercées, Caton affronte avec un grand courage les plus grands périls qui menacent Rome : par exemple la corruption (qui pénètre dans le jeune monde romain à la suite de la grande culture grecque), la concurrence économique de Carthage (fondée sur le recours à l'esclavage comme méthode de production), et finalement la popularité excessive des grands généraux romains eux-mêmes.

Évoqués sous nos yeux avec un grand talent littéraire, nous voyons vivre les hommes de ce temps-là. Les hommes du peuple, les nobles, les esclaves, les légionnaires, les affairistes sordides (que Caton chassera de sa province, quand il sera préteur), les sévères matrones romaines, les libres Barbares d'Espagne, les audacieux pirates illyriens, les Grecs orgueilleux, mais désormais incapables d'assurer leur indépendance.

Comme s'ils étaient descendus des monuments dans lesquels les a pétrifiés l'histoire, nous voyons vivre en particulier les deux plus grands contemporains de Caton : Scipion (dont Corti nous dit qu'il était « naturaliter christianus ») et Hannibal, le stratège incomparable, qui ne réussit pas à sauver de la ruine la patrie qu'il aimait par-dessus tout.
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Tokyo décibels

Tokyo décibels
Tsuji Hitonari
Ed. Naïve

Arata est chargé par la mairie de contrôler les nuisances sonores de son quartier. Son appareil à mesurer les décibels en main, il parcourt Tokyo. Très vite se fait jour en lui l'étrange projet d'établir une carte sonore de la mégalopole.
Ballotté entre Fumi, sa compagne qui s'éloigne de lui et qu'il finira par mettre sur écoute, et Mariko, sa partenaire de jeux érotiques qui répond au téléphone rose, Arata cartographie et donne forme à son trouble dans une ville devenue chambre d'échos de ses dissonances intérieures.
Avec ce roman singulier et vibrant, Hitonari Tsuji déploie une Carte du Tendre où intrigues, incompréhensions, désirs passent par l'ouïe, masque et révélateur des sentiments...
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Perdido

Perdido
Colic Velibor
Ed. Serpent à plumes

'Et je vis sept anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur furent données.' (Apocalypse, VIII,2.) Et si au commencement était le jazz? Les anges de l'Apocalypse furent peut-être les membres d'un orchestre de jazz harnachés de plumes. C'est ce que laisse entendre Velibor Colic dans ce roman écrit en hommage à Benjamin Francis 'Ben' Webster, saxophone ténor né à Kansas City, dans le Missouri aux Etats-Unis, le 27 mars 1909 et mort à Amsterdam aux Pays-Bas le 20 septembre 1973. L'auteur y revisite en effet les principales étapes de l'existence de ce prodigieux musicien, l'un des plus célèbres de l'inoubliable orchestre de Duke Ellington. En découvrant le destin de ce jazzman d'exception, c'est l'épopée du jazz que nous revisitons de l'intérieur. Velibor Colic nous entraîne avec délectation et subtilité dans l'intimité fragile de musiciens qui sacrifièrent tout à cet art majeur. Et de mémoire Velibor Colk n'est pas démuni. Celle du c?ur aussi, qui comble si majestueusement les inconnues de l'histoire. Grâce à ce livre incandescent, 'Neb' ou 'Ben' Webster, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, entre plus encore, avec les personnages majuscules qui ont animé sa vie : ses parents, ses amours, ses amis musiciens (Duke Ellington, Oscar Peterson, Ray Brown, Herb Ellis, Stan Levey...), au Panthéon du jazz.
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Les Miscellanées de Mr. Schott

Les Miscellanées de Mr. Schott
Schott Ben
Ed. Allia

Impossibles à lire d'un trait mais impossibles à refemer, les Miscellanées de Mr. Schott sont une collection unique de petits riens essentiels.
Quel autre livre peut s'ennorgueillir d'un index où se côtoient l'Enfer de Dante et l'entretien du linge ; le caviar et les ° Celsius ; la fauconnerie et le concours de l'Eurovision ; pi, Pimpanicaille et les plaies d'Egypte ?
Où trouveriez-vous ailleurs, en ouvrant une seule page, le nom des scores de golf, l'échelle de piquant des piments, l'histoire de l'impôt britannique sur les chapeaux, les longueurs de lacets et le drapeau de la Guadeloupe ?
Où, sinon dans les Miscellanées de Mr. Schott, pourriez-vous trouver des informations sûres concernant le chat de John Lennon, le fournisseur officiel de cornemuses d'Elisabeth II, les travaux d'Hercule, ou encore les méthodes des homicides élucidés par Miss Marple ?
Les Miscellanées de Mr. Schott sont un livre comme il n'en existe aucun autre : divertissant, imprévisible, et pour tout dire indispensable.
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Franchissez la ligne... Essais, 1992-2002

Franchissez la ligne... Essais, 1992-2002
Rushdie Salman
Ed. 10/18

Salman Rushdie s'est fait le chroniqueur de tous les grands sujets sociaux, politiques et culturels des dernières années. Dans ce nouveau recueil d'essais et d'articles, ses sujets d'inspiration vont des écrivains contemporains (Arthur Miller, Edward Saïd, J.-M. Coetzee, Arundhati Roy) au cinéma, à la musique (U2, les Rolling Stones), à la photographie et au football. Rushdie raconte aussi pour la première fois les «années noires» de la fatwa. En se penchant sur la situation au Cachemire ou au Kosovo, en livrant ses réflexions sur l'islamisme et l'antiaméricanisme, puis, à la lumière des attentats du 11 septembre, en explorant le thème des frontières perméables de notre monde, Rushdie n'hésite jamais à «franchir la ligne» : il s'affirme en tant qu'écrivain engagé, sans jamais se départir de sa verve ni de son humour.
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Les cahiers de Voronej

Les cahiers de Voronej
Mandelstam Ossip
Ed. Harpo &

Les derniers poèmes écrits en exil à Voronej, dans le Sud de la Russie (1935-1937). Le Mandelstam le plus tragique et le plus magique. Le plus limpide parce que le plus intime : dans la solitude forcée, un entretien de soi à soi et par-dessus toutes les barrières, avec le lecteur lointain. Le verbe s'élargit à partir d'un point géographique qui est aussi un point de douleur, jusqu'à nous. Poésie recluse, menacée chaque jour de destruction et de disparition, et pour cela, donatrice. Même sa part obscure nous illumine.

Mandelstam est l'une des sources de la poésie d'aujourd'hui. Cette édition restitue les poèmes sans notes, dans leur nudité d'être.
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Dors !

Dors !
Verbeke Annelies
Ed. Mercure de France/Bibliothèque étrangère

Mes nuits étaient plus longues que mes jours car, la nuit, j'étais seule. Je regardais Remco ; il ronflait à mes côtés. C'est à lui que je devais le peu d'équilibre qu'il me restait ; mais il arrivait à dormir, et cela faisait toute la différence. Il passait directement de mon ventre chaud au Pays des Rêves, lieu dont je n'avais plus qu'un souvenir de moins en moins précis... Alors je sortais à vélo dans les rues sombres, débordante d'énergie et je cherchais la vie...

A.V.
Maya est insomniaque. Non seulement elle ne peut pas dormir, mais elle déteste que les autres puissent le faire. Alors la nuit, elle erre dans les rues et appuie au hasard sur les touches des interphones pour réveiller le plus de gens possible. Un peu junkie, un peu hippie, très paumée, à la recherche désespérée de quelques heures de sommeil, elle va un soir rencontrer Benoît, qui lui non plus ne peut pas dormir.

Alors commence une errance à deux, un récit à deux voix, où chacun raconte sa vie, sans but et sans repères. Souvent violent, parfois tendre, sensuel et hip hop à la fois, ce roman nous entraîne dans une longue balade à la Jack Kerouac pendant laquelle Maya et Benoît recevront des coups, se quitteront, se retrouveront - et ne dormiront pas beaucoup.
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Athéna

Athéna
Banville John
Ed. Laffont/Pavillons

« Banville est un maître. » The Times

« Un orfèvre des mots. » Newsday

« Quand je suivis cette (ô combien !) parfaite étrangère, je n'avais pas d'autre idée en tête que de savoir où elle allait. (...) Elle portait une robe noire à manches courtes et des talons ridiculement hauts sur lesquels elle marchait d'un pas chancelant mais rapide, son sac serré contre son sein, son cou mince projeté vers l'avant et sa tête baissée, de sorte qu'à chaque claquement de ses talons, elle semblait contempler le bord d'un précipice béant. Très pâle, avec une frange de cheveux noirs coupés au carré (ma Lulu !), des épaules étroites portées haut et des jambes très fines... sous le soleil de cette journée chaude, elle était étrange dans tout ce noir... une veuve de fraîche date se rendant chez le notaire pour la lecture du testament. »

Morrow, historien de l'art, accepte d'authentifier huit tableaux de maître d'une provenance obscure. Dans la maison presque vide qui les abrite, il rencontre une mystérieuse femme brune, A. Tous deux vivent une passion violente, aussi violente que les scènes mythologiques des tableaux, illustrant un désir meurtrier. Mais dès qu'ils ne sont plus seuls, A. disparaît, comme si elle avait jailli d'une toile pour se jouer de Morrow...

Mi-conte philosophique, mi-polar, un puzzle brillant sur la confusion de la vie et de l'art.
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