Tout n'est pas si facile dans l'« État ensoleillé » qu'est la Floride. Derrière les images de carte postale se cachent des situations souvent ambiguës, comme l'attestent les nouvelles de ce recueil. On y croise une famille dont la vie se voit brutalement perturbée par la présence hypothétique d'une panthère, une femme qui, durant une tempête, reçoit la visite de fantômes venus de son passé, deux petites filles abandonnées sur une île qui doivent réinventer leur vie à l'état sauvage, une écrivaine floridienne de passage en Normandie pour écrire sur Maupassant, ou encore une femme qui décide soudain de changer de vie et de devenir vagabonde...
Sur 533 jours, entre le 1er août 2014 et le 15 janvier 2016, Cees Nooteboom, romancier, essayiste, poète, passe le monde au crible de son écriture, dans la plus totale liberté. Pensées, voyages, souvenirs, (re) découvertes littéraires, musicales, botaniques, actualité internationale tumultueuse et souvent confondante - de l'île de Minorque, où il séjourne chaque année à la belle saison, au sud-est de l'Allemagne, où il s'installe l'hiver, l'auteur arpente le monde avec une curiosité et un engagement sans cesse renouvelés, un recul qui n'est jamais détachement.
Evan Gordonston et Emily Stuart se connaissent depuis l'enfance. Après avoir vécu aux Etats-Unis plusieurs décennies, Evan, financier à succès, revient s'installer en Angleterre. Il a un véritable coup de foudre pour Caroline, dont il devient le locataire à Richmond, une banlieue huppée de Londres. L'esprit chevaleresque, il demande à Emily d'écrire leur histoire d'amour, sans que Caroline ne soit au courant des sentiments d'Evan à son égard. S'ensuivent alors de multiples conversations entre Emily et Evan, le plus souvent dans des pubs et agrémentées de nombreux gin tonic.
Le matin du 9 décembre 2005, le journal télévisé le plus populaire du Mexique diffuse les images de l'arrestation de deux dangereux ravisseurs et de la libération de leurs trois victimes. Quelques semaines plus tard, le directeur de la police reconnaît que l'émission était le produit d'un montage réalisé à la demande des médias.
Cette révélation déclenche ce qu'on appellera l'affaire Cassez-Vallarta, un des procès les plus controversés de ces dernières années, qui a valu à Florence Cassez sept années de prison et a conduit à l'invention de toutes pièces de la bande du Zodiaco ainsi qu'à une grave crise politique entre la France et le Mexique.
Du monumental Walt Whitman, père de la poésie américaine contemporaine, nous pensions tout connaître. C'était sans compter sur la curiosité d'un jeune chercheur de l'Université de Houston et sa précieuse découverte : un roman-feuilleton publié anonymement en 1852 dans les colonnes du Sunday Dispatch et demeuré depuis enfoui dans les archives du journal.
Jack Engle raconte l'histoire d'un gamin des rues de New York recueilli par un laitier. Toute ressemblance avec Oliver Twist et David Copperfield n'est évidemment pas fortuite.
Dans la douceur d'un jardin anglais, deux jeunes filles s'éveillent au monde. Elles sont soeurs, fusionnelles mais rivales, toutes deux animées par l'art et le goût de la liberté. Vanessa veut être peintre, tandis que la fragile Virginia se destine à l'écriture. Virginia deviendra Virginia Woolf, une des plus grandes romancières du XXe siècle. Elle et Vanessa ne se quitteront jamais.
Jake Hersh a-t-il tout raté ? À trente-sept ans, le réalisateur montréalais n'a pourtant pas grand-chose à se reprocher. Issu d'un milieu modeste, il jouit d'une petite réputation dans le milieu du cinéma et coule des jours heureux à Londres, aux côtés de sa belle shiksa, Nancy, et de leurs trois enfants. Mais lorsqu'une jeune Allemande l'accuse faussement d'agression sexuelle, c'est de sa propre vie que Jake se met à faire le procès. Pour échapper aux regrets qui l'accablent et aux poursuites qui menacent sa famille et sa carrière, il se prendra à fantasmer la vie de son cousin Joey. Cet ancien voyou des ruelles de Montréal deviendra, dans l'imagination féconde de Jake, le Cavalier de Saint-Urbain, héros de la guerre civile espagnole et pourfendeur de nazis, qui n'hésite pas à traquer l'infâme Dr Mengele jusqu'aux confins de la jungle sud-américaine.
« Tassia et moi, on passait nos soirées à nous distraire. Dans la journée, elle préparait ses examens. Mais de mon côté, je ne faisais rien, ce qui me prenait énormément de temps. Je restais des heures étendu sur mon lit. À analyser toutes les nuances du comportement de Tassia. Par exemple, je me demandais ce qu’elle voulait dire quand elle remarquait : "C’est comme si tu n’avais pas du tout de peau..." »
En 1962 Sergeï Dovlatov prit ses fonctions de garde dans le camp à régime spécial d’Oust-Vymsk, au Kazakhstan, un camp de prisonniers de droit commun. Dans une atmosphère multi-ethnique où les rôles principaux se redistribuent entre simples soldats, gradés et prisonniers en tout genre, l’auteur relate les événements qui accompagnent la vie du camp, sous la forme d’épisodes singuliers. La Zone est un témoignage romancé du monde concentrationnaire, de son langage et de ses lois propres.
Tout en maniant l’ironie, qui caractérisera son style dans ses écrits postérieurs, Dovlatov relate la violence et l’amour, l’absurdité et la loi, dans un univers où la parole, à l’instar de la langue littéraire, demeure peut-être l’unique moyen de transformer la réalité du camp.
Hanté par la guerre de Corée, où il a perdu une jambe, Rory Docherty est de retour chez lui dans les montagnes de Caroline du Nord. C'est auprès de sa grand-mère, un personnage hors du commun, que le jeune homme tente de se reconstruire et de résoudre le mystère de ses origines, que sa mère, muette et internée en hôpital psychiatrique, n'a jamais pu lui révéler. Embauché par un baron de l'alcool clandestin dont le monopole se trouve menacé, il va devoir déjouer la surveillance des agents fédéraux tout en affrontant les fantômes du passé...